Jean Mureau (1919-1945). Collection club Mémoires 52.
Nombre de Haut-Marnais déportés en 1942, confirmés par la Fondation pour la mémoire de la Déportation (FMD) et le Mémorial de la Shoah : 70
Nombre de Haut-Marnais déportés en 1942, non recensés par la FMD : 5
Total des déportés en 1942 : 75
Nombre de personnes arrêtées en Haute-Marne en 1942 : au moins 110, dont Hartwing Goldschmidt et Moses Sturm (le 19 mars 1942 en gare de Joinville), déportés le 6 juillet 1942 à Auschwitz.
Nombre de fusillés en 1942 : 1 (Alexis Valadon).
Notices biographiques
Déportés nés en Haute-Marne (par date de déportation) : 32
HOURDILLIAT Georges (Saint-Dizier 7 décembre 1903 - 1979). Né au lieu-dit La Forge Neuve. Marié en 1925 à Saint-Denis (Seine). Déporté le 23 février 1942 à Karlsruhe, Rheinbachsie, Siegburg. Rentré en 1945.
ROBERT Maurice (Wassy 4 juin 1894 - 1948). Fils de boulanger. Prêtre à Epron (Calvados), fonde une institution en 1928. Arrêté en novembre 1941. Déporté le 23 février 1942 à Karlsruhe, Rheinbachsie, Hameln. Rentré en 1945. Décédé trois ans plus tard à Epron.
VITREY Jules (Bourbonne-les-Bains 15 novembre 1902). Déporté le 2 juillet 1942 à Karlsruhe, Rheinbachsie, Siegburg.
BEDET Louis, CABARTIER Auguste, COLLAS Adrien, COLLIGNON Robert, COLLIN Georges, DEMERLE Pierre, DUBOIS Camille, DUFAYS Alfred, DUSSELIER Louis, GENTIL Edmond, MARIVET Jean, MIGEOT Charles, MOUGEOT Paul, MUEL Louis, QUENARDEL Marc, ROUSSEL Maurice, THIERY Louis, THOMAS Yves : militants communistes déportés le 6 juillet 1942 à Auschwitz. Des notices détaillées sont à lire sur le site Mémoires Vives.
ISAKOW Paulette (Chaumont 25 novembre 1925 - Auschwitz 1942). Domiciliée à Tours (Indre-et-Loire), elle est déportée en juillet 1942 à Auschwitz. Elle y décède, tout comme sa mère.
COLLIN Marie-Emile (Joinville 26 juin 1906 - 1945). Menuisier, il est arrêté le 8 septembre 1941 à Poissons pour détention d'arme. Déporté le 3 août 1942 à Fribourg, Augsbourg, Kaisheim, Landsberg. Libéré le 27 avril 1945. Décédé quelques semaines plus tard, le 24 juin 1945, à Lyon.
LEOTIER André (Chaumont 25 mars 1911 - 1986). Manoeuvre, domicilié avenue des Etats-Unis, à Chaumont. Employé dans un service allemand dit de La Concentration, rue Decomble à Chaumont. Arrêté le 29 janvier 1942 sur son lieu de travail avec Chrétien Mohr pour "sabotage, propagande anti-allemande". Transféré le 28 mars 1942 à Clairvaux. Déporté le 3 août 1942 à Fribourg, Wolfenbuttel. Rentré le 5 mai 1945. Décédé à Chaumont. Source principale : 30 U 1, AD 21.
MARTIN Jean (Montier-en-Der 11 août 1921 - 1982). Domicilié à Marault, il est arrêté le 24 décembre 1941 par la brigade de gendarmerie de Vignory pour vol et détention d'armes (un mousqueton, un pistolet et deux bandes de mitrailleuses). Déporté le 3 août 1942 à Neuoffingen. Rentré le 11 mai 1945. Décédé à Saint-Dizier. Non recensé par la FMD. Sources : fonds Marcel Henriot et 342 W 302, AD 52.
GARNIER Camille (Bologne 5 novembre 1905 - 1974). Domicilié à Riaucourt, il est arrêté dans le village le 20 août 1941 pour détention d'arme. Emprisonné à Chaumont, à Clairvaux, il est déporté soit le 5 août 1942 (selon son dossier de déporté) soit le 25 septembre 1942 (selon Marcel Henriot). Emprisonné notamment à Bernau et Garstein. Rentré le 12 juin 1945. Décédé à Chaumont. Non recensé par la FMD.
GERARD Eugène (Saint-Dizier 5 septembre 1914 - 1973). Marié, père d'un enfant. Domicilié à Saint-Dizier, 28, rue de l'Abattoir. Travaille avant guerre comme monteur sur métaux à la Haut-Marnaise de Joinville. Caporal au 21e régiment d'infanterie, il est blessé durant la Campagne de France (à l'oeil droit et au côté gauche). Fait prisonnier, réformé par les autorités militaires allemande et française et libéré. Employé comme bûcheron à Frampas, il est arrêté le 16 décembre 1941 par la Feldgendarmerie (dénoncé par un collègue, il était possesseur d'un revolver à barillet et de douze cartouches). Incarcéré le 2 février 1942 à la maison d'arrêt du Val-Barizien à Chaumont. Transféré le 5 février 1942 à la centrale de Clairvaux. Déporté à Neuoffingen en août 1942 (le 3, le 6 ou le 8 selon les sources). Libéré le 20 avril 1945. Décédé à Saint-Dizier. Non recensé par la FMD. Sources : 1623 W 18, 1571 W 40 et 342 W 302, AD 52.
KLEJMAN Jacqueline (Saint-Dizier 18 juillet 1937 - Auschwitz 1942). Arrêtée en juillet 1942 dans le 12e arrondissement de Paris. Déportée le 28 août 1942 de Drancy à Auschwitz, où elle décède à l'âge de 5 ans.
FUSSINGER Jean (Vecqueville 18 juillet 1923). Domicilié à Commercy (Meuse), il est arrêté entre le 11 et le 13 septembre 1942 avec neuf autres habitants de la commune pour détention d'armes. Déporté le 5 novembre 1942 de Paris à Hinzert. Emprisonné à Diez/Lahn, Breslau, Schweidnitz, Hirschberg. Libéré le 8 mai 1945.
FUSSINGER Louis (Vecqueville 27 décembre 1924). Frère du précédent. Domicilié à Commercy (Meuse), il est arrêté entre le 11 et le 13 septembre 1942 avec neuf autres habitants de la commune pour détention d'armes. Déporté le 5 novembre 1942 de Paris à Hinzert. Emprisonné à Diez/Lahn, Breslau, Schweidnitz, Hirschberg. Libéré le 8 mai 1945.
DEMESY Emile (Louvemont 30 juillet 1904 - Sonneberg, Allemagne, 30 janvier 1944). Fils d'ouvrier mineur. Marié, ouvrier à l'Imprimerie nationale, domicilié à Villiers-sur-Marne, en région parisienne. Arrêté le 13 août 1942 selon l'Institut CGT d'histoire sociale du livre parisien. Son épouse, son frère Georges (fusillé), son neveu Gaston Béraut (fusillé) sont arrêtés avec lui. Déporté le 9 novembre 1942 à Karlsruhe, Sonneberg. Il ne revient pas de déportation. Plus de détails sur sa vie dans le dictionnaire Maitron.
ROYER Germain (Laferté-sur-Aube 15 avril 1902 - Brieg, Allemagne, 19 décembre 1944). Elève mécanicien au dépôt SNCF de Troyes. Marié, domicilié à Troyes. Il est arrêté sur dénonciation le 9 juillet 1942 à Troyes pour "menées communistes". Ecroué à la maison d'arrêt de Troyes jusqu'au 1er octobre 1942. Déporté le 12 novembre 1942 de Paris à Hinzert. Assassiné "par le docteur SS boche, à Brieg, le 20 décembre 1944", selon son camarade Georges Pontet. "Il est mort courageusement en attendant sa piqûre", ajoute ce détenu.
Déportés domiciliés en Haute-Marne (par date de déportation) : 44
FRYDEL Henri (Bourbonne), HERZ Isaac (Bourbonne), MAKOWSKI Benjamin (Bourbonne), SIMON Samuel (Montigny-le-Roi) : déportés juifs du 27 mars 1942 à Auschwitz.
MUREAU Jean (Sainte-Maure-de-Touraine, Indre-et-Loire, 20 décembre 1919 - Sachsenhausen 15 février 1945). Fils d'un pharmacien établi à Chalindrey au début des années 30. Etudes secondaires à Dijon. Etudiant à la faculté de médecine de Nancy. Arrêté le 28 mars 1942 à la Cité universitaire de Nancy. Emprisonné à Charles-III (Nancy). Déporté le 1er mai 1942 de Metz à Trêves. Passé par les prisons de Wittlich, Breslau, Sonneberg. En dépit de son état de santé dégradé, il est transféré à Sachsenhausen. Il y est déclaré décédé le 15 février 1945.
BRUET Jean. Capitaine de réserve, ingénieur, il est directeur commercial de la Société métallurgique de champagne à Marnaval. Domicilié à Saint-Dizier, au moins depuis 1936, il est marié et père de deux enfants. Il est arrêté le 29 mai 1942 par l'armée allemande pour "propagande". Immédiatement emprisonné à Sarrebrück, il est libéré le 18 ou 20 juin 1942. Non recensé par la FMD.
PELLUCH-CANET Bautista (Carcagente, Espagne, 29 janvier 1818). Ouvrier agricole aux Loges. Arrêté en mars 1942. Arrivé le 27 juin 1942 à Mauthausen. Transféré le 12 mars 1943 à Gusen, puis le 23 juillet 1943 au camp de Steyr-Münichholz. Transféré le 6 avril 1945 à Gusen.
BURTON Charles, CAMPION Léon, COLTEY Jean, FONTAINE Georges, GAZELOT Pierre, HACQUIN Bernard, LEDUC Eugène, QUERUEL Henri, VOILLEMIN Pierre : militants communistes déportés le 6 juillet 1942 à Auschwitz.
HAGUENAUER Jacques (Chaumont), déporté le 20 juillet 1942 à Auschwitz.
FRYDEL Esther (Bourbonne), GRUNDLAND* Rubin (Langres), KRAKAUER Iczek, Idessa, Mozek, Simon et Simone (Chaumont), RABNER Hermann et Maryla (Chevillon), ROZEN Bayla et Mordka (Saint-Dizier), SKAUDA Maud (Valdelancourt), ZAKON Estelle (Saint-Dizier), déportés le 27 juillet 1942 à Auschwitz.
MOHR Chrétien (Metz, Moselle, 10 juillet 1898). Expulsé de Talange (Moselle) par les autorités allemandes le 17 avril 1941. Réfugié à Chaumont, où il réside au 19, place Aristide-Briand. Chef d'équipe et interprète au dépôt Lagerhaus der HUV dit dépôt La Concentration, rue Decomble à Chaumont. Dérobe avec André Léotier des fusils de chasse entreposés. Arrêté le 29 janvier 1942 par la feldgendarmerie et la GFP sur dénonciation sur son lieu de travail (leur collègue sera condamnée à la Libération). Condamné à trois ans et demi de prison en mars 1942 par le tribunal militaire allemand, réuni boulevard Barotte à Chaumont. Emprisonné à Chaumont le 9 mars 1942 puis transféré à Clairvaux le 28 mars 1942. Déporté le 3 août 1942 à Wolfenbuttel. Rentré le 23 avril 1945. Retrouve Talange. Source complémentaire : 30 U 1, AD 21.
GARNIER René (Pesmes, Haute-Saône, 20 avril 1902). Fils d'ajusteur. Frère de Camille Garnier. Il est arrêté le 20 août 1941 à Riaucourt pour détention d'arme. Emprisonné à Chaumont, à Clairvaux. Déporté soit le 5 août 1942 (selon son dossier de déporté) soit le 25 septembre 1942 (selon M. Henriot). Rentré le 23 mai 1945. Non recensé par la FMD.
FRYDEL Israël (Bourbonne), déporté le 14 septembre 1942 à Auschwitz.
KAUFFMANN Léopold (Bourbonne), déporté le 21 septembre 1942 à Auschwitz.
EPHRAIM Félix (Bourbonne), déporté le 23 septembre 1942 à Auschwitz.
JABLONSKI Germaine (Chalvraines), POPIEL Marguerite (Cusey), MEYER Berthe (Bourbonne), WEIMBERGER Arnold et Louise (Valdelancourt), déportés le 3 novembre 1942 à Auschwitz.
KRAKAUER Paulette (Chaumont), ZAKON Gela, Israël et Nathan (Saint-Dizier), déportés le 4 novembre 1942 à Auschwitz.
* Son épouse Rachel a été arrêtée avec lui. Le Mémorial de la Shoah ne la recense pas parmi les victimes.