Pages d'histoire de l'est de la France en général et de la Haute-Marne en particulier (ex-blog du club Mémoires 52).
mardi 6 juillet 2010
Le père de l'aviation de chasse, fils de Haut-Marnais
Photo issue du site de l'Association des anciens élèves de l'école de l'air (Tricornot de Rose est le parrain posthume de la promotion 1965 de cette école).
Considéré comme le père de l’aviation de chasse française, le commandant de Tricornot de Rose est issu d’une famille haut-marnaise. Son père, Jean-Baptiste-Charles-Emmanuel, lieutenant-colonel retraité, repose à Dammartin-sur-Meuse. Son grand-père, né à Saulles, dans le canton de Fayl-Billot, décédé à Dammartin, était conseiller général de la Haute-Marne. L’un de ses cousins, le capitaine de chasseurs Henri de Tricornot, tombé durant la Der des Der à 39 ans, était né lui aussi à Saulles (le père de cet officier était également conseiller général haut-marnais) et s’était marié à Farincourt. Et l'aviateur était encore apparenté au général de Montarby (d’une famille de Dampierre), qui s’est notamment battu en 1870.
Jean-Baptiste-Marie-Charles (ou Carl, selon le baron de l’Horme) naît en 1876 à Paris. Fils d’officier, il embrasse à son tour la carrière militaire en intégrant l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Cavalier, capitaine en 1912, il est le créateur de l’escadrille 12, équipée de Morane-Saulnier. Promu chef d’escadrons, Charles de Rose, qui a commandé les escadrilles de la 5e armée puis s’est illustré à Verdun, trouve la mort le 11 mai 1916 à Villemontoire, dans l’Aisne, lors d’une tournée d’inspection – son avion s’est écrasé. Il s’était marié en 1906 à Fontainebleau, selon le baron de L’Horme. Il ne repose pas à Dammartin-sur-Meuse, comme son père et son grand-père, mais sur les lieux de son décès. Toutefois, son nom figure sur le monument au mort de ce village situé entre Montigny-le-Roi et Bourbonne-les-Bains.
Le commandant de Tricornot de Rose était le titulaire du brevet de pilote militaire n°1 (obtenu en février 1911). Une voie de la base aérienne 113 de Saint-Dizier porte son nom, depuis le 13 juin 1992, sur proposition de Jean-Marie Chirol, fondateur du club Mémoires 52, et du major Jean Le Maguet.
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