Grâce aux archives de l'auteur, du ministère de la Défense (base "Mémoire des hommes") et du ministère de la Culture (base "Léonore"), nous avons cherché à dresser une liste des officiers haut-marnais, de naissance ou d'adoption, de la Première Guerre mondiale. Voici le fruit - provisoire - de nos recherches.
Les colonels et lieutenant-colonels
Béligné Pierre-Albert (Langres 1856). Polytechnicien, il est lieutenant-colonel au parc d’artillerie de Versailles, en 1918.
Beurton Joseph-Jules-Louis (Wassy 1872 – Toulouse 1925). Chef de bataillon (1914), à 42 ans, à l’état-major du 17e corps, en 1917, il sera lieutenant-colonel, en 1920.
Bralet Joseph (Arc-en-Barrois 1863). Chef du bataillon du génie, en poste à Langres (1910), il est chef de service télégraphique aux armées (janvier 1915) à Sainte-Menehould, promu lieutenant-colonel en décembre 1915 puis colonel en septembre 1918.
Charpentier Eugène-Alphonse-Armand (Châtel-sur-Moselle, Meurthe 1859 – Aubigny-en-Artois 1915). Lieutenant-colonel au 224e RI, il meurt le 10 juin 1915 de suites de blessures. Figure sur le monument d’Aubepierre.
Collin Nicolas-Jules-Marcel (Colombey-les-Deux-Eglises 1860-Paris 1922). Colonel du 5e régiment d’artillerie, il est fait officier de la Légion d’honneur en mai 1915.
Favret Jules-Marie (Osne-le-Val 1860 – Paris 1929). Polytechnicien, lieutenant-colonel (1910), il commande le parc d’artillerie du 21e corps en 1914, notamment. Retraité en avril 1918, il passera colonel en décembre 1918 (commandera le 107e RAL). Officier de la Légion d’honneur.
Foissey Charles-Joseph (Chaumont 1861 - 1949). Polytechnicien, lieutenant-colonel (1913) du génie, il commande le génie du 15e corps. Colonel (avril 1916), il se retirera à Prez-sur-Marne.
Jobard Edouard, né à Ternat en 1856, lieutenant-colonel commandant le 60e RI territoriale, commandant le dépôt de prisonniers de guerre à Orléans, en 1915, mort à Dijon en 1932.
Wallut Maurice (Saint-Germain-en-Laye 1856 – Roye 1914). Colonel du 31e RA, il meurt le 27 septembre 1914. Son acte de décès est transcrit au Mans, mais son nom figure sur le monument d’Eclaron.
Les chefs de bataillon ou d’escadron
Biget Albert-Emile (Luzy-sur-Marne 1871 – Soissons 1915). Chef de bataillon au 44e RI, il est tué le 13 janvier 1915, à 43 ans.
Bodez André (Montier-en-Der 1866 – Turquie 1915). Saint-Cyrien, sous-lieutenant (1889), capitaine (1899), il a servi à Madagascar, en Crête, au Tonkin. Chef de bataillon au 58e RIC, il est tué le 7 mai 1915, dans la presqu’île de Gallipoli, à 49 ans.
Bulard Camille-Paul-Eugène (Cirey-sur-Blaise 1880 – en Hongrie 1919). Fils d’instituteur, Polytechnicien, capitaine (1911), officier du génie, il part pour l’Orient en janvier 1918. Chef de bataillon au 9e génie à 39 ans, il meurt de maladie le 8 avril 1919. Figure aussi sur le monument d’Harméville.
Cablan Pierre-Léon (Sommerécourt 1871). Il est promu chef de bataillon (février 1915) à 44 ans.
Camus Pierre-Alexis-Alfred (Louze 1853 - 1924). Chef d’escadron (1905), retraité (1908), il rejoint successivement le 8e RA (1914), le 60e RA (1915), le 16e RA (1917), le 259e RA (1917). Rayé des cadres en juillet 1918.
Caput Théodore-Gaston (Nogent 16 décembre 1873 - Nice 1961). Saint-Cyrien (sorti en 1896), capitaine (1909), il est chef de bataillon (1915) au I/109e RI, à 42 ans. Proposé chef d’état-major du général Vouillemin comme lieutenant-colonel à titre temporaire.
Darc Louis-Clément (Ville-sous-Laferté, Aube 1867 – Boureuilles 1915). Chef de bataillon au 46e RI, il est tué, à 48 ans, le 8 janvier 1915 dans la Meuse. Figure sur le monument de Laferté-sur-Aube.
Demongeot Marie-Joseph-Marcel (Langres 1869 – 1917). Chef de bataillon (1913) au 76e RI, à 44 ans, il meurt le 6 mai 1917. Il est soit tombé au combat (une stèle à la ferme Mennejean à Nanteuil-la-Fosse perpétue sa mémoire, mais le site Mémoire des hommes ne le recense), soit mort à Saint-Jean-de-Luz. A écrit un livre, « Citoyen et soldat ».
Dessofy de Czernek-et-Tarko Marie-Alexandre-Stanislas (Perrogney 1873 – Paris 1928). Chef de bataillon, il est chef du 114e BCA (1916). Sera colonel du 124e RI.
Foucot Antoine-Ernest (Bourmont 1850). Chef d’escadron d’artillerie (1906), il est affecté en 1914 au 37e RA, dont il sera major. Officier de la Légion d’honneur (1917), il vit à Héricourt (Haute-Saône) en 1922.
Gerboin Jean-Baptiste-Marie-Paul (Langres 1874). Blessé à Raon-l’Etape en 1914 comme capitaine au 20e BCP, il est promu chef de bataillon (avril 1918) au bureau de recrutement de Vesoul, à 44 ans.
Gigot Amédée-Camille (Coiffy-le-Bas 1866). Il est promu chef de bataillon à titre temporaire (mai 1914) au 285e RI, à 48 ans.
Gremillet Jules (Bourmont 1876). Chef de bataillon (décembre 1916) à 40 ans, il sert dans l’état-major de l’armée italienne. Note : un chef de bataillon Gremillet commande le 58e BCP.
Grouchy (de) Emmanuel-Edmond-Marie (Calvados 1882 – Saint-Michel 1950). Saint-Cyrien, sous-lieutenant (1909), capitaine (1915) au 28e BCP, il commande un bataillon du 129e RI (juin 1918). Chef de bataillon (août 1918) à 36 ans, il a été blessé le 3 novembre 1914. Sera colonel du 239e RI en 1939 et chef des FFI de Haute-Marne en 1944.
Guillaumet Jules-Eugène (Brachay 1860 – Maissin, Belgique 1914). Chef de bataillon au I/137e RI, il est tué le 22 août 1914, à 54 ans.
Habert Pierre-Hyppolite-Victor (Beaucharmoy 1867). Polytechnicien, chef de bataillon (1912) à 45 ans, il commande le génie de la 36e DI (août 1915). Blessé à Craonne, il est chef du parc du génie de la VIIe armée en 1918.
Hadet Jean-Baptiste-Ulysse (Thonnance-lès-Joinville 1862). Capitaine, il sert au 335e RI en août 1914, passe au 333e RI, avant d’être promu chef de bataillon à titre temporaire au 23e RI (octobre 1915) à 53 ans. Passé au 111e RIT en 1917, il est retraité en octobre 1918. Officier de la Légion d’honneur.
Harlee Jules-Ernest (Paris 1853 – Epinal 1914). Chef d’escadron au 8e d’artillerie au pied, il meurt le 19 décembre 1914 de maladie à Epinal. Son nom figure sur le monument de Bourbonne-les-Bains.
Jacquin Paul, né à Wassy en 1861, chef d'escadron d'artillerie retraité avant guerre, chef de groupe au 3e RAC, en 1917, mort le 1er septembre 1918 à Lorient.
Koch Louis, né à Langres en 1870, Saint-Cyrien, vient du régiment de sapeurs-pompiers, chef de bataillon (28 septembre 1914) au Régiment de marche de la Légion étrangère, passé au 9e régiment de marche de zouaves (juillet 1915), au 2e régiment de marche de zouaves, au 1er zouaves. Blessé le 6 octobre 1915 à Massiges, rayé des contrôles en juillet 1917.
L'Escale (de) Maurice, né à Langres en 1875, chef d'escadron (28 juin 1918) au 9e régiment de chasseurs, passé au 13e régiment le 6 novembre 1918. Sera colonel.
Le Bachellé Joseph-Etienne (Dommartin-le-Franc 1859 – Annequin 1914). Issu d’une famille de maîtres de forges, chef d’escadron au 10e dragons, il est tué le 13 octobre 1914, à 55 ans.
Lindecker Charles-Henri (Chaumont 1867 – Epinal 1914). Fils de boulanger, polytechnicien, il est officier du génie à Versailles, s’intéressant de très près à l’aérostation. Capitaine de 2e classe, il commande d’ailleurs la section d’aérostiers prenant part à la Campagne de Chine de 1900. Selon la revue « L’aérophile », le capitaine Lindecker, « seul au monde, a vu Pékin en ballon » à cette occasion. Chef de bataillon, il commande en second le 2e groupe aéronautique à Reims, et doit présider, en 1913, l’inauguration de la station d’atterrissage de Chaumont, située au lieu-dit La Vendue. Affecté au 1er groupe d’aérostation, chef du port d’attache d’Epinal, il est mortellement blessé, dans son automobile, par une sentinelle à l'entrée de cette ville et meurt le 16 novembre 1914 à l’hôpital Saint-Maurice d’Epinal. Membre de la Légion d’honneur, une rue de Chaumont porte son nom.
Mathieu Paul-Charles (Ormancey 1868 – Quincy 1917). Chef de bataillon au 21e RIC, il est tué le 16 avril 1917, à 49 ans.
Maugras Louis-Ernest-Henri (Bricon 1876 – Mort-Homme 1916). Chef de bataillon au 162e RI, il est porté disparu le 20 mai 1916, à 40 ans.
Perdreauville (de David de) Charles-Henri-Edouard (Echenay 1861 – Troyes 1914). Chef de bataillon au 138e RI (chef du II/138e), il meurt des suites de ses blessures (le 2 septembre vers Sommepy) à l’hôpital de Troyes, le 9 septembre 1914, à 53 ans.
Petitot Louis (Ormancey 1868 – Ripont 1915). Chef de bataillon au 9e zouaves, il est tué le 27 septembre 1915 à Ripont (Marne), à 47 ans. Son acte est transcrit à Marac, et son nom figure sur le monument de Chameroy.
Serdet Arthur-Joseph-René (Claudon, Vosges 1875 – 1970). Originaire de Saint-Dizier, Saint-Cyrien (promotion « Première des grandes manœuvres »), il est chef de bataillon du 13e BCA, en 1916 (il a alors 41 ans). Sera général de division.
Torlotting Adolphe-Gilbert-Henri (en Moselle 1865 – Dugny 1916). Chef de bataillon au 3e zouaves, il meurt le 16 juillet 1916 à Dugny (Meuse), à 51 ans. Figure sur le monument de Doulevant-le-Château.
Varroquier Charles-Louis (Bettancourt-la-Ferrée 1872 – Villers-Châtel, Pas-de-Calais 1915). Chef d’escadron, membre de l’état-major du 33e corps, mort des suites de blessures de guerre le 19 mai. Jugement transcrit à Provins.
Virsay (Louis-Henri-Prosper Palustre de), né à Wassy en 1865, mort en 1924. Saint-Cyrien, capitaine retraité en 1911, il sera chef de bataillon au 50e RI. Officier de la Légion d'honneur, il décède en 1924.
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