Pages d'histoire de l'est de la France en général et de la Haute-Marne en particulier (ex-blog du club Mémoires 52).
vendredi 5 avril 2013
Chef de bataillon à 31 ans, un Chaumontais père du "Crabe-Tambour"
Dans "Le Crabe-Tambour", Jacques Perrin incarne le fils du général chaumontais Maurice Guillaume.
Il n'avait que 31 ans lorsque le Chaumontais Maurice Guillaume a été promu, certes à titre temporaire, chef de bataillon, le 24 mai 1917. Cet officier aujourd'hui oublié a mérité les adjectifs les plus élogieux pour sa conduite durant la Première Guerre mondiale.
Fils de Jules Guillaume et d'une demoiselle Testevuide, né à Chaumont le 17 février 1886, Maurice-Joseph s'engage, à 20 ans, dans le régiment stationné dans sa ville natale : le 109e d'infanterie. Sergent l'année suivante, il intègre Saint-Cyr et en sort sous-lieutenant, en octobre 1908, pour servir au 2e régiment de tirailleurs algériens. Lieutenant deux ans plus tard, il reçoit sa première blessure à Fez, au Maroc, en 1912, alors qu'il commande un tabor.
Capitaine en mai 1915, à 29 ans, Guillaume est affecté au 49e bataillon de chasseurs à pied (BCP) en février 1916. Les opérations l'amènent à prendre provisoirement le commandement de cette unité. On dit alors de lui qu'il est un « officier d'une valeur rare et d'une intelligence supérieure ».
>« Officier hors de pair », blessé par un éclat d'obus au genou devant Verdun, le 7 juin 1916, chevalier de la Légion d'honneur quelques semaines plus tard, chef de bataillon, il commande le 5e bataillon du 2e régiment de marche de zouaves et se distingue, le 25 novembre 1917, à l'attaque de la cote 344, au cours de laquelle il sera intoxiqué par gaz. « Prototype de l'officier français », en 1918, il terminera la guerre avec trois citations à l'ordre de l'armée, trois à celui du corps d'armée, une à l'ordre de la brigade.
Après la guerre, Guillaume sert au 26e bataillon de chasseurs, au 104e RI, au 103e, est confirmé chef de bataillon en 1920. Attaché à la présidence de la République, officier de la Légion d'honneur la même année, puis commandeur en 1927 comme lieutenant-colonel auprès du gouverneur militaire de Paris (il choisit pour parrain le maréchal Lyautey),
Domicilié rue Boissière à Paris, il décède, général de brigade en retraite, dans la capitale, le 10 mai 1961.
L'histoire d'un de ses fils sera immortalisée par le film de Pierre Schoendoerffer, « Le Crabe-tambour » (1977). Incarné à l'écran par Jacques Perrin, Pierre Guillaume (1925-2002) s'est battu comme officier de marine en Indochine, et a désobéi à sa hiérarchie en sauvant des catholiques vietnamiens. Capturé par une tribu somalienne, il prendra ensuite la tête d'un commando de chasse en Algérie après la mort de son frère Jean-Marie, avant de participerr aux opérations de l'OAS, ce qui lui vaudra une condamnation. Pierre Guillaume était un proche de Jean-Marie Le Pen.
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