Louis Chaillot (1914-1998). Cliché paru dans Le Miroir des sports.
Bien
qu'il soit le Haut-Marnais le plus titré aux Jeux olympiques (l'or
et l'argent à Los Angeles, le bronze à Berlin), la vie de
Louis Chaillot est bien méconnue. Il passe pourtant pour l'un des
plus grands sprinters du cyclisme français. Grâce à des articles
écrits par des journalistes sportifs de l'entre-deux-guerres, il est
aujourd'hui possible d'en savoir plus sur ce Chaumontais.
Son
père, Eugène-Alphonse Chaillot, était gantier à Chaumont. Il
était l'époux d'Angèle-Marie-Madeleine Boarotti. La famille
résidait au 72, rue de Neufchâteau lorsque naît
Louis-Paul-Fernand, le 2 mars 1914.
Louis
Chaillot a toujours eu le goût du sport. A l'âge de 10 ans, il
pratique la gymnastique à Chaumont. Travaillant à l'imprimerie du
Petit Haut-Marnais, il se lie d'amitié avec un haltérophile, Mathieu, et
s'initie avec lui au vélo. En 1930, à seize ans, le jeune homme se
lance dans la compétition, prenant part aux éliminatoires du
Premier Pas Dunlop. L'année suivante, les Chaillot quittent Chaumont
pour tenir un café à Paris, non loin du Vel d'Hiv.
Forcément, la passion du vélo le titille un peu plus.
Le
Chaumontais prend une licence au Voltaire Sportif, un club dédié à
la piste. Sa progression est fulgurante : il remporte la Course
de la médaille, avant d'être sélectionné olympique. En 1932, il
décroche la médaille d'or en tandem (avec Maurice Perrin), et la
médaille d'argent en vitesse (battu par un Hollandais). Le Miroir
des sports titre : « Chaillot et Perrin, en tandem, nous
valent notre seule victime en cyclisme ». Quatre ans plus tard,
lors des fameux Jeux de Berlin (où son compatriote, le boxeur
bragard Roger Michelot, est sacré champion olympique aux dépens d'un
Allemand), il obtient le bronze.
Champion
de France professionnel sprinter en 1937, Louis Chaillot se lance,
sous l'Occupation, dans le demi-fond, et lors des premiers
championnats de France professionnels organisés à la Libération,
en septembre 1944, au Parc des princes (devant 25 000 personnes), il
est sacré champion dans la catégorie stayer (le cycliste roule
derrière une moto). En 1948, ce qui ne lui convient guère, il est
sélectionné comme remplaçant pour le championnat du monde de
demi-fond, bien qu'il s'agisse du « meilleur de nos stayers
actuels, de l'avis de ses concurrents », selon le journal
Combat. Le Chaumontais cesse de courir en professionnel en 1955, à
l'âge de 41 ans.
Marié
en 1936 à Paris, puis en 1970, Louis Chaillot est décédé à
Aubenas en 1998. Il était le compatriote d'Edouard Persin, licencié à Chaumont, qui a
pris part au 22e tour de France en 1928.
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