Le député Fribourg (source : site de l'Assemblée nationale).
Jean-Marie Chirol l'avait noté en 1997 dans le numéro 3 de «Dossier 52». En 1917, un écrivain combattant, André Fribourg, obtenait quatre voix au sein du jury du Prix Goncourt. Il était en lice pour son ouvrage «Croire». Première coïncidence : ce candidat avait vu le jour à quelques kilomètres du village de Goncourt. A Bourmont, précisément. Deuxième coïncidence : le lauréat, Henry Malherbe, était édité par Albin Michel... né à Bourmont.
André Fribourg était né le 20 novembre 1887 dans la patrie d'Edmond Haraucourt («Partir c'est mourir un peu»), fils de Lucien-Lazard Fribourg, licencié en droit, receveur de l'enregistrement, et Lucie-Berthe-Madeleine Veil.
Professeur agrégé, le Haut-Marnais enseignait au lycée de Nantua, dans l'Ain, lorsqu'il a été mobilisé en août 1914 au 106e régiment d'infanterie de Châlons-sur-Marne. C'est le régiment d'un illustre écrivain : Maurice Genevoix. Fribourg n'y sert pas longtemps. Son régiment est affecté le 14 octobre 1914 dans le fameux secteur des Eparges (Meuse), et ce «brave soldat» est blessé rapidement au bois des Chevaliers. Dès 1917, la Revue des Deux-Mondes précise qu'il a «perdu l'odorat, le goût, les trois quarts de l'acuité visuelle» à la suite de cette blessure. Réformé le 26 août 1915, rappelé à l'activité en mars 1916, le soldat Fribourg était titulaire de la croix de guerre avec citation, de la médaille militaire, et il sera fait membre de la Légion d'honneur en 1930 (officier en 1946). Lui qui a enseigné au lycée Henri IV sera député de l'Ain de 1919 à 1926. Il décède à Paris le 27 septembre 1948.
Pour mémoire, deux Haut-Marnais ont obtenu le Prix Goncourt, et d'ailleurs deux années de suite : Maurice Constantin-Weyer, de Bourbonne, en 1928, et Marcel Arland, de Varennes-sur-Amance, en 1929.
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