Pages d'histoire de l'est de la France en général et de la Haute-Marne en particulier (ex-blog du club Mémoires 52).
mercredi 8 avril 2015
1915 : deux enfants du Pays de Langres chefs de bataillon du 9e zouaves
27 septembre 1915. Ripont, près de Suippes, dans la Marne. Le 9e régiment de zouaves du lieutenant-colonel Marc Mingasson est engagé dans les combats de Champagne. Particularité de ce corps, qui a été mis sur pied en Gironde en septembre 1914 comme «régiment de marche de zouaves de la 3e brigade du Maroc» : deux de ses trois chefs de bataillon sont originaires du Pays langrois. Le 1er est, depuis juillet 1915, aux ordres d'un fils d'officier né à Langres, Louis Koch, 45 ans. Ce Saint-Cyrien vient d'un illustre corps : le Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE). Le 3e a pour chef un enfant d'Ormancey, près de Langres également : Arsène Petitot, 47 ans. Fils de cultivateur, l'homme était membre de la Légion d'honneur depuis 1908, comme capitaine au 1er régiment de zouaves. Il a reçu la croix d'officier le 21 mai (il a été promu en octobre 1914), dix jours après avoir pris le commandement du bataillon, quelques jours après que son unité ait perdu 49 tués et 185 blessés lors de violents combats sur l'Yser, en Belgique. Parmi les commandants de compagnie de Petitot, un futur héros de la Seconde Guerre mondiale : le capitaine Joseph de Goislard de Monsabert, 28 ans. Ce 27 septembre 1915, donc, c'est l'offensive des zouaves, affectés à la 153e DI, contre Ripont. Le journal de marche du régiment note : «L'attaque fixée primitivement à 14 h est repoussée à 16 h par suite de la violence du tir de l'artillerie ennemie, qui cause des pertes sensibles». Parmi elles, deux chefs de bataillon : Petitot et Prunis. Le lieutenant-colonel Mingasson tombe également ce jour-là. Koch, lui, est indemne. Ce n'est que partie remise : décoré de la Légion d'honneur le 24 août 1915 près de Saint-Nicolas-de-Port, en Lorraine, il est touché le 6 octobre à Massiges, ainsi que le précise le journal de marche du 9e zouaves : «Le bataillon Koch repart à l'attaque à 6 h 50. Le commandant Koch est blessé aussitôt». Cessant de servir en 1917, le commandant Koch décédera dix ans plus tard.
Durant ce conflit, plusieurs officiers de zouaves haut-marnais ont trouvé la mort : le capitaine Dufait, de Langres (3e régiment), tombé en 1914 dans l'Oise ; le capitaine Baronnier, de Créancey (4e zouaves), tué à Ypres en 1914 ; le lieutenant Ferrière, de Joinville (4e régiment), décédé à Royallieu en 1915 des suites de blessures ; le lieutenant Peltier, d'Harréville-les-Chanteurs (1er régiment), dans l'Oise en 1918 des suites de blessures ;
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