lundi 26 avril 2010

Déportés haut-marnais (B)

Albert Bernardin, mort à Mauthausen (collection CM 52). BABLON Marcelle (Chaumont 31 décembre 1919). Déportée à Ravensbrück (matricule 41 664), elle est libérée dans ce camp en avril 1945. BAER Alice née Schwab (Saverne 20 novembre 1877 - Auschwitz 13 février 1944), mère d'André. BAER André (Metz, Moselle 14 mai 1903 - Auschwitz 13 février 1944), pharmacien à Chaumont. BAER Eliane (Chaumont 29 juin 1931 - Auschwitz 13 février 1944), fille du précédent. BAER Jacqueline (Chaumont 25 décembre 1934 - Auschwitz 13 février 1944), soeur de la précédente. BAER Marcelle née Epstein (Metz, Moselle 18 septembre 1904 - Auschwitz 13 février 1944), épouse d'André. BAER Marie-Bl. (Chaumont 12 décembre 1941 - Auschwitz 13 février 1944), fille de la précédente, âgée de 2 ans et demi ! BAER Moïse (Ingwiller, Bas-Rhin 16 août 1866 - Auschwitz 13 février 1944)., père d'André. BAER Nicole (Chaumont 22 novembre 1937 - Auschwitz 13 février 1944). Les huit membres de cette famille (deux grand-parents, deux parents, quatre enfants) sont arrêtés à Chaumont le 27 janvier 1944 par les feldgendarmes, conduits au quartier Foch puis à Saint-Dizier (hôtel Rigole), puis emprisonnés à Châlons le même jour. Internés à Drancy, ils sont déportés le 10 février 1944 (convoi 68), et gazés le 13 février. BALLET René (Chaumont 29 décembre 1916). Marié, mécanicien, domicilié à Choignes, il est arrêté le 9 août 1944 à Prauthoy, où il passait en voiture au moment du massacre de la ferme de Suxy (le conducteur a été exécuté). Emprisonné à Langres, transféré le 27 août à Chaumont d’où il part en train pour Belfort, il est déporté le 29 août à Neuengamme. Il décède quelques semaines après son retour de déportation, à Choignes, le 10 août 1945. BARIOT Ivan (Chamouilley 27 janvier 1922). Arrêté sur le territoire du 3e Reich, il est déporté à Stutthof, et libéré le 16 juillet 1943. BARLOT Gustave (Provenchères-sur-Meuse 22 juin 1914). Sous-officier de carrière, résistant (sous le nom de « Jean Tavernier »), il est arrêté en Bretagne le 24 mai 1944. Emprisonné à Rennes, interné à Compiègne, il est déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme (matricule 39 345). Ce rescapé de la tragédie de la baie de Lübeck (3 mai 1945) sera fait compagnon de la Libération (16/10/1945). BARRIERE Jean (Damrémont 19 mai 1914). Agriculteur, fait prisonnier en juin 1940, mis en congé de captivité comme soutien de famille, il ravitaille des réfractaires au STO et cache des prisonniers russes évadés en 1943. Dénoncé, arrêté le 26 mai 1944 à Damrémont, il est emprisonné à Langres, à Chaumont, à Châlons. Interné à Compiègne, il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau (matricule 72 318). Affecté au kommando de Lak (usine BMW), il rentre en France le 17 mai 1945. BARTH Henri (Sarrebrück, Allemagne 5 novembre 1895). Ancien combattant de la guerre 14-18, ouvrier métallurgiste, marié et père de famille, ce conseiller municipal de Sarrebrück, membre de l'association anti-national-socialiste, fuit la Sarre en février 1935. Réfugié politique à Bagnères-de-Bigorre, établi à Marnaval en juillet 1936, où il est embauché comme machiniste, il est naturalisé français en mai 1937. Mobilisé en 1939, il est arrêté le 28 avril 1941 à Marnaval. Emprisonné à la Santé, puis transféré à Trèves puis à Sarrebrück, il est condamné à un an de prison le 20 mars 1942. Déporté à Dachau le 17 juillet 1942 (matricule 37 594) puis à Neuengamme (matricule 11 220), il est sauvé en Suède. Rentré à Marnaval en mai-juin 1945, il retourne en Sarre, où il sera conseiller, député à l'Assemblée législative de Sarre et maire de Sarrebrück. Il décède en Suisse en 1949, lors d'une rencontre d'élus socialistes européens. BAUDURET Paul (Villard-sur-Bienne, Jura 18 mai 1912). Gendarme à Langres, mobilisé au 242e RI, fait prisonnier le 22 juin 1940 à Xonrupt, il est mis en congé de captivité comme gendarme le 28 août 1940. Marié, père de deux enfants, servant à la brigade de Montigny-le-Roi, il est arrêté par la Gestapo, le 23 mai 1944 à la brigade de Montigny, sur dénonciation, pour « détention d'armes et terroriste acharné ». Emprisonné à Chaumont puis à Langres, transféré le 5 juin à Chalons puis deux jours après à Compiègne, il est déporté le 18 juin 1944 à Dachau (matricule 72 365). Affecté au kommando disciplinaire d'Allach, il est libéré le 30 avril 1945 et rapatrié le 1er juin. BAULERET Emile (Fronville 19 novembre 1894 – Hamburg 6 novembre 1944). Interné à Compiègne, il est déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme (matricule 30 373). BAVEREL Robert (Orchamps-Vennes, Doubs 9 février 1922). Domicilié à Ageville, réfractaire au STO, il est arrêté le 16 juin 1943 dans les Hautes-Pyrénées en voulant passer en Espagne. Emprisonné à Tarbes puis à Toulouse, transféré à Compiègne le 30 juin, il est déporté le 3 septembre 1943 à Mauthausen. En s'évadant du train avec seize camarades, sa jambe gauche est happée par une roue de wagon, à proximité de la gare de triage de Châlons. Soigné par des cheminots puis à l'hôpital de Châlons, où il est amputé, il est emprisonné dans cette ville jusqu’à sa libération le 20 août 1944. BEAU André (Marans, Charente-Maritime 8 janvier 1921 - Bergen-Belsen 11 février 1945). Domicilié à Saint-Dizier, arrêté, emprisonné à Chaumont, il est condamné à deux ans de prison par le tribunal militaire allemand de cette ville, début octobre 1940. Détenu à Clairvaux, libéré, il travaille à La Guerche (Cher) à partir de novembre 1942, intégrant les FTP du secteur. Arrêté le 1er février 1943 pour « détention de tracts », écroué à Bourges, interné à Compiègne, il est déporté le 15 octobre 1943 à Hinzert, à Breslau, à Bergen-Belsen. BEAUMET Germain (Chamouilley 10 mars 1921). Boucher à Chamouilley, il est arrêté le 10 mars 1943 (comme réfractaire au STO, évadé et repris), déporté le 24 avril 1943 à Natzweiler (matricule 3 341), transféré à Buchenwald puis à Dachau, où il est libéré le 23 mai 1945. BEDET Louis (Bettaincourt-sur-Rognon, 19 juin 1895 - Auschwitz 30 décembre 1942). Marié et père de deux fils, ouvrier à Bussy, domicilié à Vecqueville, cet ancien combattant de 14-18 est arrêté le 22 juin 1941. Interrogé à la Kommandantur de Joinville, emprisonné à Chaumont, il est transféré le 27 juin à Compiègne. Là, il participe au creusement du tunnel par lequel s'évadent 19 internés. Il est déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz (matricule 45 220). BEDET Jean. Fils du précédent, originaire de Saint-Dizier, il est fait prisonnier après l'attaque du maquis des Glières (1944). Convoyé en train en direction d’un camp de la mort, dans la nuit du 13 au 14 août 1944, il parvient à s'évader. BEGUINOT Pierre (Mesnil-Saint-Père, Aube 21 octobre 1926). Domicilié à Lachapelle-en-Blaisy, il est arrêté le 8 février 1944 (sans doute en Allemagne), emprisonné à Münich et déporté à Dachau. Libéré le 29 avril 1945, il réside ensuite à Briaucourt (cette biographie ne figure pas dans notre ouvrage). BEL Martial (Valentigney, Doubs 28 septembre 1920). Membre des FTPF puis du Front uni de la jeunesse patriotique, arrêté le 13 janvier 1944 à Chaumont avec Louis Frossard, interné à Compiègne, il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz (matricule 185 046), puis à Buchenwald, à Dora. Il est libéré le 13 avril 1945 à Osterode. BELAN Gabriel (Rouvroy-sur-Marne, 7 février 1915 - Neuengamme 9 décembre 1944 ou 15 février 1945). Ouvrier, il est déporté via Belfort le 29 août 1944 à Neuengamme (matricule 44 193). BENAY Charles (en Moselle 3 août 1898). Domicilié à Perthes puis à Saint-Dizier, électricien, interné à Compiègne, il est déporté le 8 mai 1943 à Sachsenhausen (matricule 65 946) et affecté au kommando Heinkel. Rentré. BENOIST Pierre (Wassy 24 mars 1903 – Sachsenhausen 23 janvier 1945). Interné à Compiègne, il est déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen, puis à Buchenwald. BERLOT Joseph (Goncourt 22 août 1913 - Lunebourg 7 avril 1945 ou Wilhelmshaven 31 décembre 1944). Célibataire, il est déporté via Belfort le 29 août 1944 à Neuengamme (matricule 43 950) et affecté au kommando de Wilhemshaven. BERNAND Marcel (Dijon 3 mars 1916). Domicilié à Froncles, célibataire, ouvrier à l'usine de Froncles, il y est arrêté le 6 janvier 1942 par les gendarmes de Vignory (sur ordre des autorités allemandes) pour « diffusion de tracts anti-allemands ». Emprisonné à Chaumont puis à Dijon, condamné à six mois de prison le 24 janvier 1942 par la Cour d'appel de Dijon, il effectue sa peine à Clairvaux. Mais à l'issue, il est transféré à Compiègne. Il est déporté le 17 septembre 1943 à Buchenwald (matricule 21 017) sous le nom de « Marcel Toulouse ». Affecté au kommando de Weimar puis au camp central, il est. libéré le 11 avril 1945. Rentre le 21 juin 1945. BERNARD Marthe née Levy (Metz, Moselle 2 avril 1879 - Auschwitz février 1944). Domiciliée à Wassy, où elle est commerçante, arrêtée le 27 janvier 1944, elle est emprisonnée à Châlons, internée à Drancy et déportée le 10 février 1944 à Auschwitz (convoi 68). BERNARDIN Albert (Eurville 27 juillet 1904 – Mauthausen 24 février 1944). Marié, père de famille, domicilié à Vecqueville, il est arrêté à l'usine de Bussy le 25 février 1943 pour « refus d'aller travailler en Allemagne ». Emprisonné à Chaumont, interné à Compiègne le 5 mars 1943, il est déporté le 16 avril à Mauthausen (matricule 26 757). BERTRAND Emile (Cousancelles, Meuse 18 novembre 1901). Marié, agriculteur à la ferme Saint-Maurice à Guidrecourt-aux-Ormes, il aide dès juin 1940 des prisonniers évadés, des réfractaires au STO, des aviateurs alliés. Membre du BOA, dénoncé, il est arrêté par la Gestapo le 15 février 1944. Emprisonné à Chaumont où il est torturé, interné à Compiègne, il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz (matricule 185 068), puis à Buchenwald (12 mai), puis le 25 mai à Flossenburg (kommando de Janovitz). Son état de santé ne lui permet pas de rentrer avant le 18 juillet 1945. BERTRAND Georges (Fismes, Marne 26 août 1920). Menuisier aux Etablissements Pellerin à Chaumont, il est arrêté en mars 1943 par les feldgendarmes. Dirigé sur Dijon, puis à Steyr (Autriche) pour travailler dans une usine, il est dénoncé et arrêté le 12 septembre 1944 pour sabotage (« citoyen dangereux pour la sécurité du peuple allemand »), transféré au camp de Klein Munken (13 septembre) et à Mauthausen en octobre (matricule 118 110). Rapatrié le 19 mai 1945. BERVA Mario (Castiglione, Italie 2 septembre 1921). Il habite Latrecey lorsqu'il est arrêté à Dijon le 17 juin 1943, en raison de son refus de faire son service militaire en Italie. Notamment déporté à Buchenwald, il est rapatrié le 26 mai 1945 et s'installe à Chaumont (sa biographie ne figurait pas dans notre ouvrage). BESANCENOT André (Montreux-Château, Territoire de Belfort 14 juillet 1913 - Watenstatt 7 avril 1945). Sous-officier (blessé en 1940), membre de l’armée d’armistice jusqu’en 1942, adjoint au chef du corps des sapeurs-pompiers de Langres comme adjudant, il participe au sabotage du dépôt de munitions des Franchises (nuit du 12 au 13 septembre 1943). Arrêté le 23 février 1944 à Langres, emprisonné à Chaumont, interné à Compiègne, il est déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme. Sa petite-fille lui a consacré un blog aisément accessible sur Internet. BICART Alice née Heymann (Strasbourg 28 octobre 1869 - Auschwitz février 1944). Domiciliée à Bourbonne, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, emprisonnée à Châlons, internée à Drancy et déportée le 10 février à Auschwitz par le convoi 68. BICART Cécile née Schuhl (Benfeld, Bas-Rhin 22 septembre 1876 - Auschwitz février 1944). Domiciliée à Bourbonne, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, emprisonnée à Châlons, internée à Drancy et déportée le 10 février à Auschwitz par le convoi 68. BLANCHARD Maurice (Aubepierre-sur-Aube, 23 septembre 1918). Fils du garde de la maison forestière de Champlain, il est démobilisé en juillet 1940. Bûcheron, membre du maquis Blonde de Recey-sur-Ource (Côte-d'Or), il est blessé le 27 août 1944 au cours d'un accrochage à Boudreville, fait prisonnier et chargé dans un camion vers une destination inconnue. A-t-il fait partie du convoi du 27 août pour Belfort, ou d’un transport vers le Struhof ? Selon un jugement rendu par le tribunal civil de Chaumont, il est décédé en Allemagne le 31 août. BLANCHARD Raymond (Dijon, Côte-d'Or 1er mars 1925 - entre Oberaudenheim et Bochwurtz 17 avril 1945). Membre du maquis de Voisines, il est capturé le 30 juin 1944. Emprisonné à Chaumont, à Langres, à Châlons, interné à Compiègne, il est déporté le 18 août 1944 à Buchenwald (matricule 78 542). BLAZER André (Langres 11 novembre 1922). Interné à Compiègne, il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald (matricule 49 903), et libéré le 11 avril 1945. BLOCH Arthur (Guebwiller 13 septembre 1872 - Auschwitz février 1944). Domicilié à Bourbonne, il est arrêté le 27 janvier 1944, interné à Drancy et déporté à Auschwitz le 10 février (convoi 68). BLOCH Céline (Guebwiller 6 janvier 1881 - Auschwitz 1944). Domiciliée à Bourbonne, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, internée à Drancy, déportée à Auschwitz le 10 février 1944 (convoi 68). BLOCH Fleurestine née Cahen (Hesperange, Luxembourg 15 décembre 1882 - Auschwitz 1944). Epouse d’Arthur, domiciliée à Bourbonne, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, internée à Drancy, déportée à Auschwitz le 10 février (convoi 68). BLOCH Jean-Jacques (Guebwiller 26 décembre 1876 - Auschwitz 1944). Domicilié à Bourbonne, il est arrêté le 27 janvier 1944, interné à Drancy, déporté le 27 mars 1944 à Auschwitz. BLOCH Lina (Guebwiller 1er novembre 1873 - Auschwitz 1944). Domiciliée à Bourbonne, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, internée à Drancy et déportée à Auschwitz le 10 février (convoi 68). BLOCH Marguerite (Guebwiller 6 avril 1886 - Auschwitz 1944). Domiciliée à Bourbonne, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, internée à Drancy et déportée à Auschwitz le 10 février 1944 (convoi 68). BLUM Germaine née Lévy (Payerne, Suisse 4 mars 1892 - A uschwitz février 1944). Domiciliée à Saint-Dizier, elle est arrêtée le 27 janvier 1944, emprisonnée à Châlons, internée à Drancy, déportée le 10 février 1944 à Auschwitz (convoi 68). BLUM Léon (Obersteinbrun 3 mai 1878 – Drancy 3 février 1944). Domicilié à Bourbonne, il est arrêté le 27 janvier 1944 et interné à Drancy. BLUM Lucien (Rosheim, Bas-Rhin 11 janvier 1881 - Auschwitz 15 février 1944). Epoux de Germaine, domicilié à Saint-Dizier, il est arrêté le 27 janvier 1944, emprisonné à Châlons, interné à Drancy, déporté à Auschwitz le 10 février. BOCQUENET Marius (Vesaignes-sur-Marne 25 juillet 1895 - Sachsenhausen 15 juin 1943). Marié, domicilié à Wassy où il est le gardien-chef de la maison d’arrêt, ce gendarme à la retraite est arrêté le 27 janvier 1943 sur son lieu de travail, par des feldgendarmes de Chaumont, parce qu'il écoute la BBC. Emprisonné à Chaumont, interné à Compiègne à compter du 13 février 1943, il est déporté le 28 avril 1943 à Sachsenhausen (matricule 64 591 à Ravensbrück). BOGE Odile (Santenoge 13 juillet 1917). Domiciliée à Port-sur-Saône (Haute-Saône), agent de liaison des FTP en juin 1943 sous le pseudonyme de "Renée", elle est arrêtée et déportée vers les prisons du Reich le 19 avril 1944 : Lauban, puis déportée à Ravensbrück, à Flossenburg. Elle est libérée le 8 mai 1945 à Zwodau. BOIS Louis (Saint-Etienne, Loire 1er octobre 1915). Marié, père de famille, domicilié à Chaumont où il est entrepreneur en bâtiments, résistant (il participe à un parachutage), il est arrêté le 21 janvier 1944. Emprisonné au Val-Barizien, condamné à la déportation le 8 mars 1944, il est déporté le 1er septembre, successivement à Coblence, Rheinbach, Ziegenhein, et est libéré le 13 mai 1945 à Neumünster. BONGRAIN Marc (Illoud 12 février 1923). Membre du secteur Est de Chaumont (il est responsable du secteur de Bourmont), arrêté le 23 août 1944 à Auberive avec son chef André Guignard, il aurait été déporté le 29 août de Belfort à Neuengamme (son matricule n’est pas connu). Il est depuis porté disparu. BONNARD Jean (Torcenay 29 janvier 1918 - Mulheim 25 avril 1945). Travaillant à l'exploitation agricole familiale, il est capturé le 25 août 1944, au lendemain de sa tentative de gagner le maquis d'Auberive avec plusieurs camarades. Emprisonné à Langres, dirigé le 27 août à Chaumont puis embarqué le même jour en train à Belfort, il est déporté le 29 à Neuengamme. BONNET Raymond (Pouilly 4 février 1910 - Dora 2 mars 1944). Domicilié à Buxières-lès-Froncles, employé aux Forges de Froncles, il est arrêté le 6 janvier 1942 pour distribution de tracts. Interrogé à la brigade de gendarmerie de Vignory, emprisonné à Chaumont puis à Dijon, il est condamné par la section spéciale, le 24 janvier 1942, à 18 mois de détention à Clairvaux. Interné à Compiègne, il est déporté à Buchenwald le 17 septembre 1943 (matricule 21 018) et affecté au kommando de Dora. « BONNETON Lucien » (BOUX Francis) (Ingersheim, Haut-Rhin 18 juin 1919 – Bad Gandersheim 4 avril 1945). Réfractaire au STO, membre du maquis d'Ecot-la-Combe, il est arrêté le 2 septembre 1944. Emprisonné à Langres, il est déporté successivement le 16 septembre 1944 à Schirmeck puis à Buchenwald. Affecté au kommando de Bad Gandersheim le 17 novembre, il est exécuté lors de l'évacuation de ce camp. BOULANGER Auguste (Sauville, Vosges 19 janvier 1919). Arrêté le 7 juin 1944 à Lyon, il est déporté le 29 juin à Dachau (matricule 75 992). Selon M. Henriot, cet habitant de Blessonville serait décédé le 9 mai 1945 à l'hôpital de Linz. BOULOMMIER Alexis (Saint-Marc-sur-Seine 2 octobre 1910). Domicilié à Chameroy, arrêté le 3 avril 1942 pour avoir « frappé des soldats allemands », il est déporté le 17 mai 1943 vers les prisons de Fribourg, Landsberg, Buchenwald et Fresnes. BOURG Télémaque (Illoud 6 février 1913). Marié et père de famille, garde-forestier à Andelot, il est arrêté le 2 septembre 1944 à Andelot. Arrivé le 16 septembre à Schirmeck, il est transféré à Buchenwald, où il est. libéré le 11 avril 1945. Il décède à Andelot en 1948. BOURGOIN Paul (Chamouilley 8 juin 1889). Il est déporté le 8 février 1941 à Karlsruhe, puis à Rheinbach, Siegberg, d'où il rentre le 25 mai 1945. BOURLIER Jean (Torcenay 22 août 1902). Veuf et père d'un garçon, domicilié à Torcenay, employé SNCF à Chalindrey, il est arrêté le 26 octobre 1943. Emprisonné à Langres, à Chaumont puis à Châlons, interné à Compiègne, il est déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald (matricule 39 544). Il est affecté au kommando de Weimar, puis à Hadicko (mai 1944). Datées du 9 juillet 1944, ses dernières nouvelles parviennent à Torcenay le 31... BOURNIQUEZ Clotilde née Jeannot (Poinson-les-Fayl 15 juin 1918). Epouse d'un sous-officier de carrière, Louis Bourniquez (futur sous-brigadier de police à Chalindrey), mère d'un enfant, elle est arrêtée avec son mari le 22 mars 1943, par la Gestapo, à la suite de lettres trouvées chez des résistants lyonnais. Torturé, l'époux peut s'évader et rejoindre la Résistance (le maquis de Bussières). Elle est internée du 22 mars 1943 au 23 janvier 1944 à Drancy, puis déportée à Ravensbruck le 31 janvier (matricule 27 348). Elle est libérée le 25 avril 1945. BRAUN Jules (Offendorf, Bas-Rhin 18 août 1874 - Auschwitz février 1944). Réfugié à Bourbonne-les-Bains, il est arrêté le 27 janvier 1944 et déporté le 10 février en direction d'Auschwitz (convoi 68). BREIDENSTEIN Charles (Saint-Dizier 10 mai 1873 - Diez/Lahn 12 février 1945). Arrêté à Saint-Dizier le 19 mai 1943 pour « détention d’armes », interné à Compiègne, il est déporté le 5 janvier 1944 au Sonderlager Hinzert. BRIOT Adrien (Euffigneix 16 novembre 1893 - Dora-Elrich 11 décembre 1944). Domicilié à Lachapelle-devant-Bruyères (Vosges), marié, père de cinq enfants, ce cheminot est arrêté le 24 août 1941, en descendant de sa machine à vapeur, par les agents de la Commission spéciale de Vichy. On l'accuse d'avoir distribué des tracts anti-nazis lors de la remorque de trains entre Laneline et Gérardmer. Adrien Briot est emprisonné successivement à la prison Charles-III de Nancy (1941), à Toul (1942), à Clairvaux (1942-43), à Melun (1943), à Châlons (1943). Interné à Compiègne (1944), il est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald (matricule 51 820). BRIOT André Jean Adrien (Chaumont 22 mai 1926 - Flossenburg 8 mars 1945), fils du précédent. Employé à l'hôtel Bissinger au Séchenat, près de Bussang, il est arrêté le 25 février 1944 par la Gestapo. Par le convoi des Tatoués du 27 avril 1944, il est déporté successivement à Auschwitz, à Buchenwald et à Flossenburg (matricule 185 172), où il décède. BRIOT Marcel (Montreuil-sur-Blaise 5 mars 1901 - Gusen 26 janvier 1944). Célibataire, domicilié à Rachecourt-sur-Blaise, ébarbeur à Vaux-sur-Blaise, il est arrêté en avril 1943 avec son frère Emile, pour « propagande anti-nazie, distribution de tracts ». Conduit à la feldgendarmerie de Saint-Dizier (d'où son frère est libéré), emprisonné à Chaumont, interné à Compiègne, il est déporté le 16 avril 1943 à Mauthausen (matricule 26 492) et affecté au kommando de Gusen. Il est éliminé pour incapacité physique... et asphyxié. BROGE Charles (Ménil-la-Tour, Meurthe-et-Moselle 11 mars 1922). Bûcheron à Faverolles, il est arrêté par des miliciens au bois de Mormant (Leffonds) pour « trafic d'armes », interné à Compiègne et déporté le 18 juin 1944 à Dachau (matricule 72 335). Il décède après sa libération, le 4 septembre 1945 (à Mainau selon la FMD). BROUILLARD René (Louze 20 juillet 1901). Marié et père de famille, boucher à Louze, il est arrêté sur dénonciation le 13 décembre 1942 pour « hébergement de terroristes ». Emprisonné à Chaumont, il est déporté le 25 février 1943 à Hinzert (matricule 6 327), puis à Wolfenbuttel. Jugé à Breslau puis transféré à Gleiwitz (Haute-Silésie), il est libéré par les troupes soviétiques, le 8 mai 1945, à Hirschberg. BUFFET Paul (Reims, Marne 21 juillet 1909 - Nordhausen 1er avril 1945). Marié à une Haut-Marnaise, il est domicilié à Chaumont lorsqu'il est mobilisé et fait prisonnier. Selon le témoignage d'un camarade, il est arrêté en décembre 1944 à Hirschberg (Silésie), conduit au camp de Gross-Rosen puis, le 8 février 1945, à celui de Dora, d'où il ne revient pas (sa biographie ne figurait pas dans notre ouvrage). BURGHARD Pierre (Froncles 4 juillet 1920). Interné à Compiègne, il est déporté le 27 avril 1944 à Auschwitz, puis à Buchenwald puis à Flossenburg. BURGNIES Maurice (Rachecourt-sur-Marne 22 février 1920). Célibataire, domicilié à Rachecourt, il est arrêté à Strasbourg le 28 novembre 1942, à l'issue d'une tentative d'évasion, pour « refus de travailler pour l'Allemagne ». Déporté le 8 janvier 1943 vers une prison, passé par Münich, il est transféré à Dachau (matricule 43 190) et libéré le 29 avril 1945. BURTON Charles (Château-Regnault, Ardennes 24 janvier 1890 - Auschwitz 22 septembre 1942). Ancien combattant 14-18, marié et père de famille, domicilié à Bologne où il est ajusteur aux forges de la commune, il est arrêté le 7 juillet 1941 à Bologne par les feldgendarmes. Emprisonné à Chaumont, interné à Compiègne, il est déporté le 6 juillet 1942 (convoi des 45 000). BZOUROWSKI Léon (Saint-Dizier 13 janvier 1913 - Auschwitz). Par le convoi 36, il est déporté le 23 septembre 1942 à Auschwitz.

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