Dans la nuit du 12 au 13 juillet 1944, la RAF bombardait le dépôt SNCF de Culmont-Chalindrey. La mission concernait 378 appareils qui se sont également attaqués au dépôt de Tours et à la gare de Revigny-sur-Ornain (Meuse). Jean-Marie Chirol, dans « Dossier 52 » n°1, écrira : « L'emplacement du dépôt, complètement bouleversé, était devenu méconnaissable. Tout y était anéanti : rails, aiguillages, voies de garage, bâtiment... Les bâtiments avaient creusé d'énormes entonnoirs, de 25 m de profondeur parfois... Quarante-deux machines étaient devenues plus ou moins inutilisables. Le viaduc de Torcenay était fortement endommagé... On crut tout d'abord qu'aucune vic
time n'était à déplorer, à l'exception d'un blessé grave qui devait décéder à son arrivée à l'hôpital de Langres. Or, lorsque les travaux de déblaiement, contrariés par les explosions des bombes à retardement, furent entrepris, on découvrit cinq cadavres sous les décombres, ceux de deux cheminots, d'une femme avec son enfant et d'une personne âgée qui ne put être identifiée. Quinze cents bombes avaient été jetées sur le dépôt, et on évalua approximativement à 800 le nombre de sinistrés... »
Deux Lancaster s'écrasent en Haute-Marne, lors de cette mission.
Le LM 638, du Squadron 44, tombe dans la forêt de Montavoir, territoire d'Auberive. Les sept membres de l'équipage parviennent à sauter :
. le pilote, le lieutenant R. S. Arnold, le bombardier, le sergent L. H. Brooks, le mitrailleur, le sergent A. W. Lamb, et le navigateur, le sergent L. Wharton, auraient rejoint le maquis de Recey-sur-Ource (Côte-d'Or).
. le mitrailleur, le sergent J. Bray, est recueilli par Jean Rouot, de Châteauvillain, puis dirigé sur l'Aube.
. le radio, le sergent Kenneth William Green, est caché pendant une dizaine de jours à la ferme d'Erelles, chez Robert Gautherot, puis conduit ensuite à Orbigny-au-Mont, où il est pris en charge par René Henry. En compagnie d'un rescapé du Lancaster abattu à Giey-sur-Aujon, Keeler Peter Hammerton, le sergent Green tente de passer en Suisse. Ils sont tous deux arrêtés par une patrouille allemande, emprisonnés à Besançon et transférés en Allemagne.
. Nous ignorons le destin du mécanicien, le sergent R. G. Royle.
Le LM 221, du Squadron 9, s'écrase vers 2 h dans la forêt d'Arc-en-Barrois, au lieu-dit « La petite forêt », territoire de Cour-l'Evêque. Les sept membres de l'équipage sont tués : F. E. Shaw, J. P. Armstrong, A. F. Grieve, A. D. Tagget, W.A.M. Hallett, M. H. Payne et D.G.W. Brown.
Le document qui illustre ce message correspond à l'équipage tombé à Cour-l'Evêque.
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