tag:blogger.com,1999:blog-11355942397505715452024-03-12T06:03:06.240-07:00Mémoires 52Blog du club Mémoires 52, association de recherches historiques consacrées au département de la Haute-Marne, créée, en 1991, par Jean-Marie Chirol (1929-2002).Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.comBlogger232125tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-61798183824656859582024-02-27T11:01:00.000-08:002024-02-27T11:01:28.072-08:00Martial Bel (1920-2012), recruteur du FN, FTP et membre du FUJP en Haute-Marne<p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ_MVg2YFZ0JWZWz6RPhAa7bzynJMRl6cfZCUVm072oeSsCOYI5WrtDDiJjC-9lD46rs_5L59mwB9UyFkM1nda7qpMBwEN3a80UiOJz_9djO2UlEnbdW8t-jJ6ASCmxzcVS3FsLNI9FHpkD2YEfjAmEvCjWBJ_M3XRGqYcdggRNofcd83lgYmA3rKtMsZ3/s995/134934771_680432355961853_479181635748573095_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="995" data-original-width="744" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQ_MVg2YFZ0JWZWz6RPhAa7bzynJMRl6cfZCUVm072oeSsCOYI5WrtDDiJjC-9lD46rs_5L59mwB9UyFkM1nda7qpMBwEN3a80UiOJz_9djO2UlEnbdW8t-jJ6ASCmxzcVS3FsLNI9FHpkD2YEfjAmEvCjWBJ_M3XRGqYcdggRNofcd83lgYmA3rKtMsZ3/s320/134934771_680432355961853_479181635748573095_n.jpg" width="239" /></a></div><br /><b>Martial Bel. Illustration parue dans le Livre des 9 000 déportés de France </b><p></p><p style="text-align: center;"><b>au camp de Mittelbau-Dora.</b></p><p style="text-align: justify;"><b><br /></b></p><p style="text-align: justify;"><b>Longtemps ignoré, le parcours du résistant franc-comtois Martial Bel en Haute-Marne mérite d'être retracé dans ses grandes lignes.</b></p><p style="text-align: justify;">Martial Bel est né à Valentigney (Doubs) le 28 septembre 1920. Il est le fils de Paul Bel, ajusteur-mécanicien, militant communiste, et de Blanche Etienne. Tourneur sur métaux, il s'engage en 1940 dans le 105e bataillon de l'armée de l'air à Aulnat (Auvergne). Démobilisé en août 1940, il franchit "en fraude" la Ligne de démarcation et rentre chez lui à Valentigney, où il réside au 38, rue Grand-Rue. Il se marie le 31 décembre 1941 avec Juliette Petitmangin.</p><p style="text-align: justify;">Dans le Doubs, il travaillait chez Wittner à Seloncourt, en septembre 1940, puis à la SMA à Arbouans, en septembre 1941. Requis pour travailler en Allemagne, il passe en Zone libre et vient travailler, en novembre 1942, aux chemins de fer vicinaux à Lons-le-Saunier (Jura). De nouveau requis, mais cette fois au titre du STO, Martial Bel retrouve la SMA en juin 1943. A partir de cette date, il distribue des tracts, héberge des clandestins, puis adhère au FN auprès d'un nommé <i>Marcel</i>.</p><p style="text-align: justify;">"Depuis le 8 septembre 1943, j'ai renoncé à la vie familiale pour entrer dans la Résistance", explique-t-il. Alors que le 11 septembre 1943, son père, Paul, est arrêté par la police française, dans le cadre de l'enquête partie de Chaumont sur une imprimerie clandestine à Allondans (Doubs), lui rejoint la Haute-Marne où il est nommé, le 13 septembre 1943, par son compatriote André Germain (<i>Robert</i>), "recruteur FTP".</p><p style="text-align: justify;">Martial Bel établit des contacts avec des résistants à Châteauvillain (Philippe Hantzberg), à Langres, participe au cambriolage d'un bureau allemand à Nogent. A Chaumont, où il est rejoint par son épouse (l'agent de liaison <i>Christiane</i>) et son ami Louis Frossard (<i>Marc</i>), il loge d'abord rue du Gaz, puis rue Croix-Percée.</p><p style="text-align: justify;">Passé au Front uni de la jeunesse patriotique (FUJP), Martial Bel, connu sous le nom de <i>Serge</i>, est arrêté avec Louis Frossard près du musée de Chaumont, le 13 janvier 1944, par la Sipo-SD. Il subit, dira-t-il, "quatre interrogatoires au nerf de boeuf". Emprisonné au Val-Barizien à Chaumont, il est transféré le 6 avril 1944 à Châlons-sur-Marne, puis au camp d'internement de Compiègne, le 9 avril 1944.</p><p style="text-align: justify;">Avec d'autres résistants haut-marnais qu'il a connus dans la clandestinité, notamment Philippe Lamoureux (du groupe FN de Joinville) et Philippe Hantzberg, il est déporté le 27 avril 1944 en direction d'Auschwitz. Le 12 mai, il est transféré à Buchenwald, puis le 13 novembre au camp de Mittelbau-Dora. </p><p style="text-align: justify;">Martial Bel est libéré le 11 avril 1945. Il est décédé à Montbéliard le 3 octobre 2011. Son père Paul est disparu en déportation. </p><p style="text-align: justify;"><b>Sources :</b> dossier d'homologation FFI, GR 16 P 43 851, Service historique de la Défense ; témoignage recueilli par le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon ; dossier d'enquête contre Gabriel Szymkowiak, 29 U 54, Archives départementales de la Côte-d'Or ; <i>Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora</i>, Le Cherche-Midi, 2020 (notice rédigée par Lionel Roux) ; Lionel FONTAINE, <i>Des Hommes. Les FTP en Haute-Marne et dans l'est de la France, </i>Liralest/Le Pythagore, 2023.</p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-89727505479770666372024-01-16T10:44:00.000-08:002024-01-18T10:24:57.704-08:00Les évadés du convoi du 3 septembre 1943 pour Buchenwald <p style="text-align: center;"><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1XSN0tjmbT2PjDHs5ck7oav39Uhv4Q44Au_qpuv91dYRpba99YQAUkAn2s_RexvmUIUf-Pf9knpr3KdBV3XrqulMRP9hEupG9VIg6jFVqMluZDjkkoJUGU0IHeX5aMvtQY1FhbRABzLxeloxeaEt_fepx9JRwfiks_uxwTly875lCBE-FtpjPs7_2Sln1/s2048/418949069_1559812054772870_3081014843456353966_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1549" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1XSN0tjmbT2PjDHs5ck7oav39Uhv4Q44Au_qpuv91dYRpba99YQAUkAn2s_RexvmUIUf-Pf9knpr3KdBV3XrqulMRP9hEupG9VIg6jFVqMluZDjkkoJUGU0IHeX5aMvtQY1FhbRABzLxeloxeaEt_fepx9JRwfiks_uxwTly875lCBE-FtpjPs7_2Sln1/s320/418949069_1559812054772870_3081014843456353966_n.jpg" width="242" /></a></b></div><b><br /><i>Arrêté le 16 juin 1943 à la frontière franco-espagnole, Claude Baverel perdit une jambe lors de sa tentative d'évasion. (Collection club Mémoires 52).</i></b><p></p><p style="text-align: justify;"><b><i><br /></i></b></p><p style="text-align: justify;"><b><i>Vendredi 3 septembre 1943, un convoi transportant 943 internés du camp de Compiègne prend la route de Buchenwald. C'est, pour cette année 1943, le transport enregistrant le plus d'évasions, réussies ou manquées.</i></b></p><p style="text-align: justify;">Dès le passage du train dans l'Aisne, Jean Raymond (non recensé par la Fondation pour la mémoire de la Déportation) et Christian Cheveau se laissent glisser dans l'ouverture de 70 cm pratiquée sur le plancher d'un wagon à l'aide d'un presson. Originaire de Besançon, Jean Raymond avait été arrêté le 5 avril 1943, puis emprisonné à Dijon. Christian Cheveau était natif de Blois. Tous deux <i>"restent bien allongés entre les rails et, dès que le wagon de queue est passé, ils se précipitent vers la gare de Guignicourt. La pendule marque 13 h 30. Les deux évadés sont bien accueillis par les employés qui remettent à chacun une veste et un brassard SNCF. Raymond et Cheveau montent ensuite dans un train pour Laon, puis pour Paris où ils arrivent le lendemain vers 8 h"</i> (Jean-Marie CHIROL, <i>Sur les chemins de l'enfer</i>, club Mémoires 52, 1996).</p><p style="text-align: justify;">Le convoi poursuit son sinistre trajet dans la Marne. Le Haut-Marnais Claude Baverel, 21 ans, domicilié à Ageville, se trouve dans le wagon à bestiaux où plusieurs détenus ont fomenté un projet d'évasion. <i>"Il est environ 15 h, écrit-il, aussitôt l'orifice ouvert ce fut la ruée pour sortir, chacun revendiquant son tour. D'aucuns voulant remonter, effrayés par la vitesse du train. Le principe était de poser ses pieds sur l'essieu puis le ballast et se laisser tomber à plat ventre entre les voies. Il se trouva que Baverel Claude fut un des derniers à pouvoir tenter sa chance, la vitesse toujours plus forte devient assez compromettante. C'est le grand risque, sans hésitation il prend position et hop la liberté. Deux ou trois wagons passent bien, puis soudain, il ressent une douleur atroce, sa jambe gauche est happée par une roue du convoi [...] Le dernier de ces wagons est une plate-forme avec fusils mitrailleurs ou mitrailleuses, c'est la mitraille de partout, il s'aplatit de nouveau et attend. La mitraille continue sur les camarades qui doivent être au nombre de seize. Plusieurs furent blessés dont un grièvement atteint d'une rafale de la jambe à l'abdomen..." </i>(témoignage de Claude Baverel adressé à Jean-Marie Chirol en 1987).</p><p style="text-align: justify;"><b>Décédé à l'hôpital</b></p><p style="text-align: justify;">Le rapport de l'inspecteur de police Henri Labeste, qui évoque dix évadés, le confirme : c'est bien à 15 h 10 que <i>"des jeunes gens, probablement des requis"</i>, sont descendus par un trou du train DA 901 et se sont couchés sur la voie, entre la gare de triage et l'Entretien de Châlons-sur-Marne. Le blessé évoqué par Claude Baverel correspond à Robert Fortin, né à Beaumont-en-Beine (Aisne) en 1922, apprenti SNCF, touché par trois balles dans l'abdomen, au genou gauche et à la cheville droite. Baverel et Fortin (non recensé par la FMD) sont conduits à l'hôpital civil de Saint-Memmie. Le premier ne sera jamais déporté. Le second décède le 4 septembre 1943. Parmi les évadés, figurent Claude d'Arcangues (blessé), Henri Doat, André Lamarche et Jean-Baptiste Vallée. </p><p style="text-align: justify;">Ayant déjà enregistré l'évasion (ou la tentative d'évasion) d'au moins huit évadés, le train entre maintenant sur le territoire de la Meuse. Cheminot à Bar-le-Duc, Robert Horville se trouvait, vers 17 h 10, en gare de Revigny-sur-Ornain. Il voit <i>"un train de déportés civils se ranger sur le deuxième quai [...] Il était militairement escorté par des membres de la Feldgendarmerie qui, dès l'arrêt, se mirent à veiller auprès de chaque wagon pour le cas où des détenus essaieraient de fuir [...] Je vis [...] cinq jeunes gens dont un pompier de Paris en tenue, se glisser sur la voie par le plancher de leur wagon à bestiaux et rester allongés entre les rails." </i>(témoignage apporté le 5 décembre 1944 à la justice, Archives départementales de la Meuse). </p><p style="text-align: justify;"><b>En Meuse et Moselle</b></p><p style="text-align: justify;">Le train redémarrait, lorsqu'un Allemand aperçoit les évadés. Le convoi stoppe.<i> "Une bonne partie des soldats allemands qui accompagnaient les déportés descendit sur le quai et immédiatement, qui avec des mitraillettes, qui avec des fusils, se mit à ouvrir le feu sur les cinq fugitifs dont trois furent tués, criblés de balles. Le pompier de Paris, et un de ses camarades, plus jeune, grièvement blessés, furent reconduits dans leur wagon..."</i> (témoignage de Robert Horville). Le message de la gendarmerie de la Meuse, qui parle du train BR 901 arrivé à Revigny à 16 h 30 et reparti à 17 h 20, confirme qu'il y eut trois tués - non identifiés - et deux blessés, échappés du sixième ou septième wagon du train. Nous en sommes donc déjà à au moins treize évadés depuis le départ de Compiègne.</p><p style="text-align: justify;">Et ce n'est pas terminé. Pour le département de la Moselle, la FMD recense treize autres évadés, dont dix à Peltre*. Parmi eux, deux Haut-Marnais : Albert Gaudry, de Chaumont, qui s'est échappé avec Michel Launay (non recensé par la FMD), et Henri Masson, né à Droyes, qui présente la particularité de s'être déjà évadé d'un train de déportation, à Lérouville (Meuse), en janvier 1943 !</p><p style="text-align: justify;">Il apparaît qu'il y eut donc, le 3 septembre 1943, entre Compiègne et la frontière allemande, au moins 27 évadés (19 selon la FMD), sans doute davantage d'après Claude Baverel. </p><p style="text-align: justify;">* Jacques Anfray, Georges Balesdens, Pierre Blaret, Georges Carles, Paul Dagnas, Christian Decouve de Nuncques, Albert Gaudry, André Guillemin, Marcel Guillou, Yves Jaigu, Henri Masson, Gabriel Rod, Samuel Schnazi.</p><p style="text-align: justify;"><b>D'autres évasions de déportés, entre janvier 1943 et mai 1944</b></p><p style="text-align: justify;">24 janvier 1943 : Henri Masson (à Lérouville), blessé et capturé.</p><p style="text-align: justify;">25 mars 1943 : Aron Perelstein, exécuté dans les environs d'Epernay.</p><p style="text-align: justify;">26 juin 1943 : Francis Debuigne, blessé grièvement (et capturé) à Saint-Martin-sur-le-Pré.</p><p style="text-align: justify;">28 octobre 1943 : François Dabouzy et trois Hollandais (vers Longeville-lès-Metz). Sont cités également Rousseaux, Léon Wynen et au moins 6 évadés.</p><p style="text-align: justify;">20 novembre 1943 : Jean Cohen-Salvador, Maurice Kalifat et au moins 17 évadés (près de Bar-le-Duc). Parmi eux, Charles Mager, blessé en sautant entre le pont de Dammarie et la gare de Longeville.</p><p style="text-align: justify;">7 décembre 1943 : Gisèle Gonse (après Revigny-sur-Ornain).</p><p style="text-align: justify;">14 décembre 1943 : Léon Chaumet, François Le Caignec, René Schouteten, Louis De Bakker, et au moins trois évadés (près de Châlons-sur-Marne). Ces derniers correspondent peut-être à Théodore Riere, Lucien Rigaud, Georges Zieba et un inconnu, morts entre Recy et Châlons. </p><p style="text-align: justify;">15 janvier 1944 : Paul Schwarz (avant Novéant).</p><p style="text-align: justify;">22 janvier 1944 : Raymond Piquet, Félix Bride et cinq détenus (près de Mairy-sur-Marne).</p><p style="text-align: justify;">27 janvier 1944 : Jantet et Garnier (vers Bar-le-Duc).</p><p style="text-align: justify;">30 janvier 1944 : Pierre H. Cassé, trois Français et un Polonais (avant Vitry-le-François). </p><p style="text-align: justify;">23 février 1944 : Pierre Mondolini, tué en sautant à la gare de Damery.</p><p style="text-align: justify;">23 mars 1944 : un inconnu tué en sautant d'un train à Marseuil.</p><p style="text-align: justify;">6 avril 1944 ; Michel Alliot, René Laurin, Louis Calinon, Paul Vangi, Jacques Girard et un sixième détenu (avant Pagny-sur-Moselle). </p><p style="text-align: justify;">12 mai 1944 : Roger Arvois et Yves Calvez (vers Lérouville), Amable et Benitte blessés et achevés.</p><p style="text-align: justify;">(D'après Jean-Marie Chirol et des dossiers conservés par les Archives départementales de la Marne et de la Meuse). </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-24580065915414459962024-01-16T03:58:00.000-08:002024-02-14T04:41:38.764-08:00Il y a 80 ans, le démantèlement du groupe de Joinville <p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyq_rO2zSTsjgGhZtH9keBJtWRwVp1MlypmZVsOGYdQVzNChpCtJB_knEg_Uv-cRc7wGPAA0G2_tMkj1QBdu2fhOUOGGXZD-Nj3O6Qg__Hsld2Wb0bK9cJskYAW27fPc0F02uEgwKytZNEvsPm1jopnZXbq3lo3VbpTH44eihgCIt6Fh7yBvU_Hiz6pGGB/s882/254983617_3151336981745944_2917923034008989821_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="882" data-original-width="768" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjyq_rO2zSTsjgGhZtH9keBJtWRwVp1MlypmZVsOGYdQVzNChpCtJB_knEg_Uv-cRc7wGPAA0G2_tMkj1QBdu2fhOUOGGXZD-Nj3O6Qg__Hsld2Wb0bK9cJskYAW27fPc0F02uEgwKytZNEvsPm1jopnZXbq3lo3VbpTH44eihgCIt6Fh7yBvU_Hiz6pGGB/s320/254983617_3151336981745944_2917923034008989821_n.jpg" width="279" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"> Pierre Demogeot, mort le 3 juin 1945 à Colmar à l'âge de 21 ans.</div><div style="text-align: center;">(Collection club Mémoires 52).</div><p></p><p style="text-align: justify;">Mardi 18 janvier 1944, Joinville. Comme à son habitude, la Sipo-SD agit en fin de nuit. Il est entre 7 h et 7 h 30 lorsque le sergent <i>Renard</i> (Philippe Lamoureux), animateur du groupe FN créé dans la cité, apprend que son frère François vient d'être arrêté. Le fils de boulanger qui habite au 35, rue Aristide-Briand n'a pas le temps de prévenir les autres membres du groupe : il est arrêté, sur le pas de la porte, par deux policiers allemands. Camionneur domicilié au 1, avenue de Lorraine, Gabriel Demogeot, 60 ans, voit également surgir chez lui un "civil" accompagné de sept soldats de la garnison de Joinville. Il dira que ce "civil" était un Alsacien, puis un "grand Belge" qui "habitait à Chaumont, à l'hôtel de la Tourelle". Ce "grand Belge", c'est un militant franciste, Charles Leloup, né à Schaerbeek en 1913, qui avait infiltré, à l'automne 1943, le maquis Tabou en Côte-d'Or, puis qui avait assommé le responsable FTP Gabriel Szymkowiak lors de sa capture à Chaumont, le 13 janvier 1944.</p><p style="text-align: justify;">Gabriel Demogeot se trouvait alors à son domicile avec son épouse, sa fille et son fils Pierre, qui était membre du groupe FN. <i>"Voyant mon fils, se souvient-il, ils se sont avancés vers lui, le tenant en respect avec leurs armes. Ils l'ont bousculé et fouillé. J'ai alors demandé à ces soldats le motif de leur attitude. Ils m'ont répondu : "Ce n'est pas sérieux, il a un peu volé avec les soldats allemands".</i> Avec les frères Lamoureux et Pierre Demogeot, sont pris René Marterer et Roland Francq. Tous sont conduits au château Salin (l'actuel Grand-Jardin).</p><p style="text-align: justify;">Le franciste Leloup n'était pas le seul agent de la Sipo-SD à avoir fait le déplacement à Joinville. Il y avait également Charles Sturm, l'interprète alsacien du service, et qui d'ailleurs a résidé avant-guerre dans la cité. Il y avait aussi, dans une voiture, Szymkowiak, arrêté cinq jours plus tôt. Philippe Lamoureux l'a vu dans le véhicule. Il en restera persuadé : c'est "Bacchus" qui l'a vendu. Gabriel Demogeot le pensera également. Mais ce dont il sera aussi convaincu, c'est que Szymkowiak n'a pas dénoncé les autres membres du groupe, parce qu'il ne les connaissait pas (1). </p><p style="text-align: justify;">A la libération, Philippe Lamoureux était le seul membre du groupe encore en vie. Son frère et leurs trois camarades sont morts en déportation. Pour Pierre Demogeot, c'était après sa libération, à l'hôpital de Colmar, qu'il a rendu l'âme. Mais son père a eu le temps d'aller à son chevet et de recueillir quelques confidences. </p><p style="text-align: justify;">En juillet et octobre 1945, le camionneur ne cessera d'écrire à la justice française pour assurer que Szymkowiak, qui sera fusillé, n'était pas responsable de toutes les arrestations. Il mettra plutôt en cause cinq personnes : un policier de Saint-Dizier, une habitante de la région, un gendarme, un Joinvillois... et un ancien membre du groupe. Quatre jours avant le coup de filet du 18 janvier 1944, il s'est en effet passé un événement dont nous n'avions jamais eu connaissance : François Lamoureux et un de ses camarades, R..., avaient été placés en garde à vue au commissariat de police de Saint-Dizier. Ils étaient soupçonnés d'avoir commis un cambriolage dans un bureau de tabac à Roches-sur-Rognon, et ils ont été vus en compagnie d'un maquisard armé du groupe FTP Bir Hacheim. Or, durant leur garde à vue, les policiers français ont montré aux deux Joinvillois un document identifiant la majorité des membres du groupe local. Autre précision apportée par R... : la Feldgendarmerie était au courant de cette double arrestation. Et ce alors que Szymkowiak n'avait pas encore parlé. </p><p style="text-align: justify;">Pour Gabriel Demogeot, un autre élément plaide en faveur de son hypothèse : le dossier d'accusation de la Sipo-SD contre le groupe Lamoureux contient des éléments d'information dont seule la police bragarde avait connaissance. Finalement, François Lamoureux et R... ont été libérés le 16 janvier 1944, le premier étant de nouveau arrêté deux jours plus tard, le deuxième, "prévenu", prenant la fuite. Le père de Pierre Demogeot n'en démordra pas : la police ou un ou plusieurs Joinvillois ont renseigné la police allemande. Mais la justice de la Libération conclura à un non-lieu pour toutes les personnes mises en cause. Pour elle, seul Gabriel Szymkowiak était responsable de ce démantèlement, bien qu'il l'ait nié...</p><p style="text-align: justify;">(1) Ce n'est toutefois pas la conviction de Philippe Lamoureux. C'est ce qu'il déclare lors de son audition par les gendarmes le 14 février 1946 lors de l'instruction du procès de Szymkowiak. Voici son témoignage :</p><p style="text-align: justify;"><i>"En août 1943, j'ai fondé un groupe de résistance à Joinville. J'ai embauché : MM. Marangé Emile, mon frère François, Francq Roland, Demogeot Pierre, Marterer René, Goffard [Paul], instituteur, Didelot André, Lombard, instituteur, Gers [Joseph], instituteur [beau-père de Marangé], Paquet Pierre, Laporte Paul, entrepreneur de maçonnerie, et Micheland Claude. Notre but était d'organiser un secteur, pour paralyser l'activité de l'ennemi.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>Moi-même, Francq, Demogeot, mon frère et Marterer faisions partie du cadre actif, nous avions pour mission la destruction. Nous dépendions du Front national et étions sous les ordres d'un agent régional connu sous le prénom de Robert [André Germain], en premier lieu, par la suite de Mercier [Jules Didier], et vers la fin d'un nommé Bacchus [Szymkowiak]. Les autres cités étaient des sympathisants qui nous aidaient moralement.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>En novembre [décembre] 1943, Mercier, qui nous quittait, m'a présenté son remplaçant, Bacchus, lequel me donnait des ordres, des explosifs, des armes, trois revolvers et huit chargeurs, du plastique (sic), des détonateurs, des crayons, cordon et deux caisses de grenades. Il nous donnait en outre des ordres pour des réquisitions d'huile d'auto, d'essence, de tabac et un projet d'action entre Troyes et Chaumont, dans le but de détruire la ligne de chemin de fer Paris-Albert. Nous devions, Francq, Demogeot, Marterer et moi, récupérer dans les coffres de la SNCF les outils nécessaires au déboulonnage des rails. Cette opération devait s'effectuer avec l'aide de M. Paquet et d'un agent de la SNCF [...] qui habite Vecqueville. L'affaire fut réglée avec un billet émanant du siège militaire de la région, dont le commandant avait pour nom Albert [Pierre Georges]. Cette opération n'a pas été exécutée par suite de nos arrestations.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>Lorsque le [plastic] nous a été remis, avec Francq, Demogeot, moi-même et Bacchus, nous avons voulu en connaître l'efficacité. Pour cela nous avons essayé cette matière contre un pylône électrique près de la centrale de Joinville. Bacchus était chef de manoeuvre et le résultat obtenu a été négatif.</i></p><p style="text-align: justify;"><i>Peu après nous avons essayé sur les vannes du canal qui se trouvent à l'écluse du Rongeant. Nous n'avons obtenu aucun résultat par suite de la quantité d'eau qu'il y avait. Ce que voyant nous les avons ouvertes et asséché le bief du Rongeant jusqu'à l'écluse du Fourneau. Bacchus n'était pas avec nous mais je lui avais rendu compte." </i>Philippe Lamoureux commet ici une erreur car le seul sabotage de ce type recensé à Joinville a eu lieu dans la nuit du 10 au 11 novembre 1943. Or Szymkowiak n'était pas encore en Haute-Marne à cette date.</p><p style="text-align: justify;">Poursuivant son récit avec l'arrestation des membres de son groupe, le sergent <i>Renard</i> - son nom de guerre - précise : <i>"Bacchus a donné [aux Allemands] tous les détails, jusqu'au signalement le plus complet de leur physique et de leurs vêtements [...] Les renseignements qu'il avait fournis aux boches devaient amener l'arrestation de mes camarades..."</i></p><p style="text-align: justify;"><br /></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-27871731089988069142024-01-02T10:23:00.000-08:002024-01-09T10:06:42.508-08:00Les fausses identités haut-marnaises de déserteurs alsaciens<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPNbH4RlreHSsXueaIYj91wbgmhn-CQTmtxD4kgpAOunlkR1tQy23YrVYoOlm-mXy_3ZY45t7nMi_JS_8FcScxPHqOSpD5KrsrqYCAJbsX9Wty_HbwVQwkfDOiaP4PiP8OoVbnOW6HT67ci3EE2spZbmkhFmPQMwCquXhpUmstJTPOTrA2sP5oj9ey8IIZ/s2016/409789083_902605291245852_3624862906617679688_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1512" data-original-width="2016" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiPNbH4RlreHSsXueaIYj91wbgmhn-CQTmtxD4kgpAOunlkR1tQy23YrVYoOlm-mXy_3ZY45t7nMi_JS_8FcScxPHqOSpD5KrsrqYCAJbsX9Wty_HbwVQwkfDOiaP4PiP8OoVbnOW6HT67ci3EE2spZbmkhFmPQMwCquXhpUmstJTPOTrA2sP5oj9ey8IIZ/s320/409789083_902605291245852_3624862906617679688_n.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">La gare de Bar-le-Duc, en 2023. (Photo Lionel Fontaine).</p><p><br /></p><p style="text-align: justify;">Le 23 novembre 1943, la Feldgendarmerie de Bar-le-Duc procède, dans un train circulant sur la ligne Paris - Nancy, à un contrôle d'identité. Au cours de l'opération, elle arrête douze hommes porteurs de fausses cartes. Parmi eux, Victor Claudel, qui serait né à Chaumont en 1918, Paul Boillot, qui déclarait avoir vu le jour à Buxières-lès-Froncles en 1911, Auguste Lavigne, originaire de Remiremont (Vosges) où il est né en 1918, etc.</p><p style="text-align: justify;">Ces hommes sont conduits dans les locaux de la Feldgendarmerie (Hôtel Terminus), place de la gare. Puis, à 20 h 30, sans avoir été interrogés, ils sont incarcérés à la prison allemande (Ecole normale). Le 24 novembre, trois d'entre eux sont ramenés à la Feldgendarmerie pour y être auditionnés. C'est à ce moment que Lavigne tente de s'évader. Un an plus tard, le 21 décembre 1944, les gendarmes meusiens écriront à propos de cette fuite : "Les Feldgendarmes ont poursuivi cet homme. En cours de route, à la passerelle de la rue Saint-Mihiel, l'interprète Ernevin de la Feldgendarmerie a tiré plusieurs coups de pistolets dans sa direction, mais le fugitif a continué sa course, pour être rejoint dans l'impasse des Gravières, par l'automobile de la Feldgendarmerie. Le feldgendarme Knaupp dit Le Tueur l'a fait monter en voiture, en lui administrant de nombreux coups de pied." Auguste Lavigne, qui selon un témoin a reçu une balle entre les épaules,est ensuite violemment frappé dans les locaux de la Feldgendarmerie, puis "transporté mourant à la prison allemande". Il décède le 24 novembre 1943, entre 23 h 20 et 23 h 45. Thèse avancée par l'occupant : un suicide par pendaison.</p><p style="text-align: justify;">Discrètement, le docteur Gallais examine, en dépit de l'interdiction, le corps du malheureux qui a été déposé à la morgue de l'hôpital. Il "avait autour du cou la ceinture de son pardessus", précise le praticien. Mais ce que celui-ci constate surtout, ce sont des plaies sur le crâne, aux épaules et à la main gauche, une hémorragie par voie buccale, un gros épanchement sanguin dans le dos... et "un sillon peu marqué autour du cou". Pour le docteur, il est clair qu'Auguste Lavigne ne s'est pas suicidé. Cet homme, en réalité, se nomme Auguste-Louis Mathieu, né le 20 juin 1915 à Liepvre (Bas-Rhin). Trois de ses camarades, "Auguste Rousel" alias Camille Petitdemange, "Victor Claudel" alias Armand Knecht et "André Durand", de son vrai nom André Michel, sont également originaires de cette commune alsacienne. Mathieu était un "ancien militaire français démobilisé, demeurant en Alsace, incorporé dans l'armée allemande, en état de désertion", croient savoir les renseignements généraux.</p><p style="text-align: justify;">Le 16 décembre 1943, Knecht et Michel sont déportés en direction de la prison de Baden-Baden. Extradé deux jours plus tard de la prison de Bar-le-Duc, Petitdemange sera dirigé le 7 novembre 1944 sur le camp de Schirmeck, puis à Vaihingen où il sera libéré en avril 1945. Quant à leurs camarades, selon un document recensant les détenus de la prison de Bar-le-Duc (dans l'école normale), Maurice Villenser, Georges Laronde et Joseph Dapiant ont été contraints d'aller travailler en Allemagne, et Paul Boillot a été condamné à six mois de prison dont trois avec sursis.</p><p style="text-align: justify;"><b>Sources : rapports des renseignements généraux au préfet de la Meuse, 209 W 2 et 209 W 3, Archives départementales de la Meuse ; dossier d'enquête contre le feldgendarme Knaupp, 102 W 69, Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle ; Livre-mémorial de la Fondation de la mémoire de la Déportation. </b></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-21818871471624509572023-11-29T12:06:00.000-08:002023-12-11T13:19:43.500-08:001943 en Haute-Marne (décembre)<p style="text-align: center;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBdLQHLjUwYCr4wlgklcXfIWqhr-AXvWC-0xDcfUtIwQDltcxPgvLmdFlzZjjuTKMn5iOJtjL-VeNLKYSZ1i1MWlt4CjrQljzSm22jTUS7qUixGPzfOU6tDQon7zQJM8CrrJqEshnj04veiT06CAapA9sXcPlr0jhzl1cBMfL2_ixspUgTEqoVIkROwmyp/s600/374279056_6953542391357332_3118894990954433338_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="463" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBdLQHLjUwYCr4wlgklcXfIWqhr-AXvWC-0xDcfUtIwQDltcxPgvLmdFlzZjjuTKMn5iOJtjL-VeNLKYSZ1i1MWlt4CjrQljzSm22jTUS7qUixGPzfOU6tDQon7zQJM8CrrJqEshnj04veiT06CAapA9sXcPlr0jhzl1cBMfL2_ixspUgTEqoVIkROwmyp/s320/374279056_6953542391357332_3118894990954433338_n.jpg" width="247" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: justify;">1er décembre. Attaque du groupe Tabou à Pothières (Côte-d'Or). Depuis la veille, onze maquisards ont été pris et conduits à Chaumont (ainsi qu'un aviateur américain). Un douzième, Maurice Frank, alias <i>Colonial</i>, est grièvement blessé. Selon les autorités allemandes, il est déclaré décédé des suites de ses blessures lors de son transport vers l'hôpital le 2 décembre 1943. Dans la nuit du 1er au 2, deux hommes commettent un vol dans un bar de Montot-sur-Rognon.</p><p style="text-align: justify;">2 décembre. Gabriel Szymkowiak (<i>Bacchus</i>), jusqu'alors commissaire technique régional des FTP de Haute-Saône, est nommé commissaire militaire régional pour la Haute-Marne. Cambriolage du Contrôle du ravitaillement économique de Langres par plusieurs FTP. Dans la nuit du 2 au 3, des FTP de la Marne détruisent plusieurs pylônes électriques au lieu-dit Les Frouchies, à Saint-Dizier.</p><p style="text-align: justify;">4 décembre. Arrestation d'un des participants au cambriolage de Langres, Jean Martin.</p><p style="text-align: justify;">7 décembre. Déportation de Laure Goldberg (Vraincourt) à Auschwitz.</p><p style="text-align: justify;">10 décembre. Deux hommes volent du tabac à Roches-sur-Rognon. Des membres du FN de Joinville seront suspectés de cet acte. </p><p style="text-align: justify;">15 décembre. Arrestation d'un deuxième FTP de Neuilly-l'Evêque, Pierre Seurot.</p><p style="text-align: justify;">16 décembre. Déportation du Haut-Marnais André Chanson, du réseau Alliance.</p><p style="text-align: justify;">18 décembre. Le Guinéen Addi Bâ et Marcel Arburger (né à Fresnoy-en-Bassigny), âmes du camp de Lamarche, sont fusillés à Epinal.</p><p style="text-align: justify;">20 décembre. Arrestation à Luxeuil de Gaston Renaudin (<i>Victor</i>), originaire d'Eurville, chef du groupe mobile FTP de la Haute-Saône. </p><p style="text-align: justify;">21 décembre. Arrestation à Lure de Marcel Fournier, officier FTP, instituteur à Froncles. Transport des deux rescapés de l'avion anglais de Rachecourt-sur-Blaise de Sommermont à Chaumont, d'où ils prendront le train pour la frontière suisse.</p><p style="text-align: justify;">22 décembre. Exécution d'Alfred Durocq (Doulaincourt) à Wolfenbüttel. Cambriolage de la mairie de Melay par les FTP du groupe Rostov. Dans la nuit du 22 au 23, cambriolage à la carrière Bousteau à Chaumont par des FTP chaumontais.</p><p style="text-align: justify;">23 décembre. Un boulanger est abattu par des maquisards entre Ville-sous-La-Ferté (Aube) et Laferté-sur-Aube. Son épouse est également exécutée. </p><p style="text-align: justify;">24 décembre. Dans la nuit du 24 au 25, sabotages des dépôts SNCF de Chaumont (par les FTP du groupe Corse) et de Saint-Dizier (par des membres de Libé-Nord).</p><p style="text-align: justify;">28 décembre. Arrestation de quatre cheminots de Chalindrey après un sabotage.</p><p style="text-align: justify;">29 décembre. Arrestation du FTP Raymond Rougeaux, un des auteurs du sabotage du dépôt SNCF de Chaumont. Deux autres membres du groupe, Noirot et Parrot, vont gagner le groupe Bir Hacheim.</p><p style="text-align: justify;">30 décembre. Exécution à Nogent d'un indicateur de la Sipo-SD, Marcel Danizel. La résistante Simone Dauvé revendiquera l'ordre d'exécution. </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-7657371461798930552023-11-15T11:42:00.000-08:002024-03-12T06:02:32.184-07:00A propos de Maurice Frank<p style="text-align: justify;"> Le 30 décembre 1943, était enregistré, par l'état civil de Chaumont, sur informations communiquées par les autorités allemandes, le décès de Maurice Frank, le 2 décembre 1943. Pourquoi un tel délai entre le décès et la déclaration ? Premier mystère. </p><p style="text-align: justify;">Ce que nous savons sur ce jeune homme de 20 ans, c'est qu'il a rejoint le groupe Tabou, à Pothières (Côte-d'Or), début octobre 1943, qu'il était surnommé <i>Colonial</i>, qu'il a été grièvement blessé lors de l'attaque du camp le 1er décembre 1943, et qu'il serait décédé dans l'automobile qui le conduisait à l'hôpital de Chaumont, ville où onze de ses camarades ont été emmenés pour y être emprisonnés.</p><p style="text-align: justify;">Une certitude : contrairement à ce que nous avions indiqué dans la notice du <a href="https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article189912">Maitron des fusillés</a>, Maurice Franck (sic) n'était pas un pseudonyme. Maurice, Pierre, Charles Frank est né le 28 mars 1923 à Paris, 123, boulevard Port-Royal. Il est le fils d'Isabelle, Jacqueline, Charlotte Frank, 30 ans, sans profession, domiciliée 124, avenue Daumesnil, dans le 14e arrondissement. La maman est en réalité artiste dramatique, connue sur les scènes parisiennes sous le nom de Bella Frank. Elle est née à Paris de parents hongrois - le père était libraire. </p><p style="text-align: justify;">Curieusement, le nom de Maurice Frank n'apparaît pas, parmi les siens, dans les différents recensements parisiens consultés. Auprès de qui a-t-il été élevé ? Nous l'ignorons.</p><p style="text-align: justify;">Il exerçait la profession d'apprenti mécanicien, employé aux usines Chenard à Gennevilliers (Seine). Selon son dossier d'homologation de grade FFI, rédigé par M. Poulain, "organisateur du secteur de Pothières", il s'est engagé en 1941 au 21e régiment d'infanterie coloniale à Toulon. Démobilisé en novembre 1942, il est requis par le STO à Cherbourg début 1943, et "s'en est évadé quelques jours plus tard". Rejoignant à compter du 1er octobre 1943 le groupe Tabou, Maurice Frank "a participé aux sabotages effectués sur la ligne HT [haute tension Montchanin - Troyes et à l'attaque de convois allemands venus pour la repérer". Le 1er décembre 1943, grièvement blessé, "il est mort pendant son transport à la prison de Chaumont où son cadavre fut descendu de l'auto le transportant dans la cour même de la prison (...) Le cadavre a été détruit par les Allemands".</p><p style="text-align: justify;">Nous n'avons effectivement pas trouvé trace, dans le registre des cimetières de la ville, de son inhumation à Chaumont, où ses onze camarades ont été fusillés le 14 janvier 1944.</p><p style="text-align: justify;">Quatre-vingt ans après sa mort, la vie de Maurice Frank, reconnu mort pour la France le 21 juillet 1947, proposé pour une citation à l'ordre de la brigade à titre posthume, reste encore entourée de bien des mystères. </p><p style="text-align: justify;"><b>Sources : état civil de la Ville de Chaumont ; état civil de la Ville de Paris ; GR 19 P 21/42 et GR 16 P 233038, Service historique de la Défense. </b> </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-26240016979103101622023-10-27T04:38:00.000-07:002023-12-11T13:20:31.896-08:001943 en Haute-Marne (novembre)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7kAj3hr0ZDFSvkVxbiZ4y3vTviRwXRUtMKtPlcxPSnl_jP-__hyphenhyphenkzfR1vXXbhvtLxtiaskKfLrG17WBknunEVI7kpJe9a3JO6i_txuUPgYsmx3lEGaO9dkT-qAymiTSDAUu3rft30qcMdQoxclWkdwrg6BA9rlAE2xdhhL0agwaP7wSRiUwsF3nenCGnf/s1571/Reuchet.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1571" data-original-width="1127" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7kAj3hr0ZDFSvkVxbiZ4y3vTviRwXRUtMKtPlcxPSnl_jP-__hyphenhyphenkzfR1vXXbhvtLxtiaskKfLrG17WBknunEVI7kpJe9a3JO6i_txuUPgYsmx3lEGaO9dkT-qAymiTSDAUu3rft30qcMdQoxclWkdwrg6BA9rlAE2xdhhL0agwaP7wSRiUwsF3nenCGnf/s320/Reuchet.jpg" width="230" /></a></div><br /><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">1er novembre 1943. Bernard Meilleaud est tué devant un poste allemand à Auberive. Arrestation de deux employés agricoles à Laville-au-Bois.</p><p style="text-align: justify;">3 novembre. Les arrestations dans le cadre de l'affaire du Café de Brottes se poursuivent : cinq à Orbigny-au-Val, trois à Varennes-sur-Amance, une à Hortes (Charles Roblin)...</p><p style="text-align: justify;">4 novembre. Henri Hutinet, de Bannes, part se réfugier chez Paul Henry au Pailly. Il y reste jusqu'en juin 1944.</p><p>9 novembre. Arrestation de Marcel Guillemy, de Chaumont.</p><p style="text-align: justify;">11 novembre. Sabotage de la fonderie de Farincourt par le groupe volant des FTPF de la Haute-Saône, commandé par le Bragard Gaston Renaudin (<i>Victor</i>). Libération de Marius Martin, de Chaumont.</p><p>14 novembre. Libération de Marcel Monjardet (Chalvraines), qui était détenu à Clairvaux.</p><p style="text-align: justify;">15 novembre. Gabriel Thierry, responsable régional du mouvement Libé-Nord, se rend avec le jeune Jean Madeleine, dit <i>Bob</i>, chez sa soeur Suzanne Boeglin, à Chaumont. Il y dépose des explosifs.</p><p>22 novembre. Mort en mission, dans le Nord, de la Chaumontaise Léa Toussenel, militante communiste.</p><p style="text-align: justify;">24/25 novembre. Attaque du groupe volant des FTPF de Haute-Saône dans une ferme près de Chauvirey-le-Chatel. Tous deux pressentis pour commander les FTPF de Haute-Marne, Jacques Reuchet est mortellement blessé, Jean Bogé (dont la soeur Odile est née à Santenoge) est sérieusement atteint, tandis que leurs camarades sont capturés (Renaudin n'était pas présent). Jean Bogé sera fusillé en 1944.</p><p style="text-align: justify;">26 novembre. Né à Bourbonne-les-Bains, le docteur Henri Butterlin, de Grenoble, membre de la Résistance, est abattu à Vif. </p><p style="text-align: justify;">28 novembre. Un vol de tickets d'alimentation est commis en mairie de Bologne. </p><p>29 novembre. Léon Masson, de Chalmessin, est arrêté à Grancey-le-Château (Côte-d'Or). </p><p style="text-align: justify;">30 novembre. Nouvelles arrestations à Grancey-le-Château parmi les membres du maquis Tabou. Le Haut-Marnais René Marmeuse est l'un d'eux. </p><p style="text-align: justify;">Novembre 1943 est également le mois d'arrestation, dans l'Oise, de Marie-Emilie Rollin, née à Arnoncourt-sur-Apance (elle mourra à Ravensbrück), et celui de la condamnation à mort par contumace de Charles Martin (Chaumont) et Robert Gardiennet (Marcilly-en-Bassigny). </p><p><br /></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-27799738535318984622023-10-03T10:17:00.001-07:002023-12-11T13:21:21.238-08:001943 en Haute-Marne (octobre)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm3PLcjQIlantzb2vFzR45eRLj25xTEo7Fc7I45Uaag5Y96hHa1lFng1gJp5quEkyb3KqvMejk5s7Vj0_TkDtlqJ4ej4wEQM-uxa5ZQi_uM0lKt3KBq3gyiqMilmMURq3k3R6EAiGu5L615YVO5tFnYbpoON95Su4paNV60Ng31sTxM2qm0uPiBY-Rv3C2/s2048/310516384_470846161749756_908957077568994037_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1298" data-original-width="2048" height="203" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhm3PLcjQIlantzb2vFzR45eRLj25xTEo7Fc7I45Uaag5Y96hHa1lFng1gJp5quEkyb3KqvMejk5s7Vj0_TkDtlqJ4ej4wEQM-uxa5ZQi_uM0lKt3KBq3gyiqMilmMURq3k3R6EAiGu5L615YVO5tFnYbpoON95Su4paNV60Ng31sTxM2qm0uPiBY-Rv3C2/s320/310516384_470846161749756_908957077568994037_n.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;"><i>Après le bombardement de Robinson, 4 octobre 1943. (Photo Charles Royer). </i></p><p style="text-align: center;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Nuit du 2 au 3 octobre. Sabotage de la ligne entre Avrecourt et Récourt par des membres du FN. Un train déraille.</p><p style="text-align: justify;">4 octobre. Premier bombardement du terrain de Robinson (Saint-Dizier) par l'USAAF. Une employée civile est tuée, trois agents SNCF sont blessés.</p><p style="text-align: justify;">Nuit du 4 au 5 octobre. Premier parachutage d'armes en Haute-Marne, sur le terrain Corneille de Courcelles-sur-Aujon. Il était initialement destiné au terrain Bourdaloue de la ferme de Fragneix (Treix). Les familles Dauvé et Bellet, ainsi que Louis Landanger le réceptionnent, avec l'aide de l'opérateur Eureka du BOA, André Guilbert.</p><p style="text-align: justify;">7 octobre. Un Lancaster du <i>426 Squadron</i> de la RAF s'écrase entre Rachecourt-sur-Blaise et Vaux-sur-Blaise. Bilan : six tués, deux rescapés. Parvenus le 11 octobre à Chaumont, Cyril J. Beetsworth et Joseph J. Beaton sont pris en charge par des habitants et conduits le lendemain à Curmont pour se cacher dans une maison.</p><p style="text-align: justify;">10 octobre. Arrestation à Chambéry de trois juifs chaumontais, Camille, Jacques et René Simon. </p><p style="text-align: justify;">. Un homme se blesse en tombant d'un train entre Breuvannes et Merrey. </p><p style="text-align: justify;">12 octobre. Roger Duffau, originaire d'Eurville, est fusillé à Epinal. </p><p style="text-align: justify;">. Arrestation de l'abbé Paul Masson et de René Parizot, maire de Vaux-sur-Blaise, après les obsèques des aviateurs alliés de l'avion de Rachecourt. </p><p style="text-align: justify;">Nuit du 12 au 13 octobre. Deux cheminots chaumontais, Maurice Lang et Maurice Ménétrier, sont tués dans un déraillement de train à la suite d'un sabotage à Blainville-sur-l'Eau (Meurthe-et-Moselle).</p><p style="text-align: justify;">14 octobre. Guy Delporte et Maurice Perchet, de Dancevoir, sont capturés lors de l'attaque du maquis Valentin-Balzac en Côte-d'Or. </p><p style="text-align: justify;">15 octobre. Mort en combat aérien du lieutenant Léo Barbier, pilote du groupe de chasse Normandie. Né à Neuilly-l'Evêque, ce Français libre était arrivé en Russie le 9 juin 1943.</p><p style="text-align: justify;">. André Beau, de Saint-Dizier, est déporté à Hinzert.</p><p style="text-align: justify;">16 octobre. Paul Petit, qui possède une propriété à Eclaron, est condamné à mort. </p><p style="text-align: justify;">. Arrestation de Léopold Perrier, François Peigne, Robert Bailly à Vaux-sur-Blaise.</p><p style="text-align: justify;">17 octobre. Dans la nuit du 17 au 18, un drapeau tricolore est hissé à Doulaincourt. </p><p style="text-align: justify;">18 octobre. Gabriel Cosson, né à Saint-Dizier, est déporté à Neue Bremm.</p><p style="text-align: justify;">Entre le 17 et le 20 octobre. Un envoyé de l'OCM, qui s'appellerait Kauffmann (de Colombes) et qui était muni d'une liste de contacts communiquée par Charles Martin, se rend à Rennepont chez Roger Vidal, qui décide de le séquestrer et de prévenir les résistants de Chaumont de ces imprudences.</p><p style="text-align: justify;">20 octobre. Sabotages de la voie ferrée entre Andelot et Blancheville (par René Pajot, Louis Proville, André Guilbert, Henri Weil et Charles Martin) et entre Bricon et Maranville. </p><p style="text-align: justify;">21 octobre. Agent de l'OCM également envoyé en mission en Haute-Marne, Roger Carle prend contact avec l'abbé Emile Darbot. Il va ensuite rencontrer Paul Carteron et Robert Gardiennet, notamment.</p><p style="text-align: justify;">22 octobre. Bombardement meurtrier à Kassel (Allemagne). De nombreux travailleurs requis sont tués, dont les Haut-Marnais René Kuntz (Bettaincourt-sur-Rognon), Arsène Bournot (Vitry-lès-Nogent), Roger Barroy (Wassy), André Varis (Saint-Dizier), André Barrois (Saint-Dizier), Gaston de Pannemacker (Saint-Dizier), Raymond Simon (Saint-Dizier)...</p><p style="text-align: justify;">. René Pajot et André Guilbert, du BOA, intiment à Charles Martin l'ordre de quitter Chaumont, afin de lui éviter une exécution par des résistants en raison de ses imprudences.</p><p style="text-align: justify;">23 octobre. Lucien Febvay, André Jacquinod et Charles Martin, trois résistants chaumontais, accompagnent les aviateurs anglais Beetsworth et Beaton jusqu'à la ferme de Saint-Maurice, près de Sommermont. Puis Martin part se cacher à Graffigny-Chemin. </p><p style="text-align: justify;">. Désertion de l'architecte allemand Bernard Jungjunger, qui travaillait sur le camp de repérage au son de Montigny-le-Roi. Il rejoindra la Résistance. </p><p style="text-align: justify;">25 octobre. Roger Carle est arrêté fortuitement au café de Brottes, parmi plusieurs convives, par la police allemande qui pensait y trouver Charles Martin. Une importante liste de résistants est retrouvée sur lui. Dès lors, une importante rafle est opérée parmi les résistants haut-marnais.</p><p style="text-align: justify;">26 octobre. Sont notamment arrêtés Pierre Clavel (BOA), de Bar-sur-Aube, Marcel Morain, de Hortes, Marius Véchambre, de Langres, Charles Maitret, de Culmont, Marius Martin, de Chaumont, etc.</p><p style="text-align: justify;">27 octobre. Arrestation du maréchal des logis chef de gendarmerie Charles Dufait et de Raymond Descharmes, à Bourmont, de Roger Guigou, à Graffigny-Chemin (chez le frère de Charles Martin qui échappe à l'arrestation), de Pierre Gautier, à Goncourt, etc. Le camp de réfractaires de Goncourt est évacué.</p><p style="text-align: justify;">. Sabotage de la voie ferrée entre Villiers-en-Lieu et Saint-Eulien par des résistants bragards, dont Georges Chapron. Un train transportant des pommes de terre déraille. </p><p style="text-align: justify;">28 octobre. Arrestation à Chaumont de Pierre Doncarli, Fernand Wiszner...</p><p style="text-align: justify;">. Sabotage d'un train entre Saint-Blin et Vesaignes-sous-Lafauche : le cheminot Maurice Sautot trouve la mort. </p><p style="text-align: justify;">. Marcel Regnault, né à Joinville, est déporté à Buchenwald. </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-84427756272356803982023-09-26T10:23:00.002-07:002023-09-26T10:23:45.175-07:00"Des Hommes. Les FTP en Haute-Marne et dans l'est de la France. 1942-1944"<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEx74NFOnZcaF-PCVU7aNR5sivrpRJ1WOvjb85vgmSk-hCleLROGHQQx-6-DNXdYuhYjlFQfeNa3i181p2WCDjiZaaVLfRSxsX2gF6mWpf0NiI6Ya2Z46at2c36inH8XZMLVssrBPoWfBfZymGCBV4cKQ9cqQe2UxwtDso4Y_dnYzBGHPCgQfjoVltl084/s600/374279056_6953542391357332_3118894990954433338_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="463" height="640" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjEx74NFOnZcaF-PCVU7aNR5sivrpRJ1WOvjb85vgmSk-hCleLROGHQQx-6-DNXdYuhYjlFQfeNa3i181p2WCDjiZaaVLfRSxsX2gF6mWpf0NiI6Ya2Z46at2c36inH8XZMLVssrBPoWfBfZymGCBV4cKQ9cqQe2UxwtDso4Y_dnYzBGHPCgQfjoVltl084/w494-h640/374279056_6953542391357332_3118894990954433338_n.jpg" width="494" /></a></div><br /><div style="text-align: justify;">"13 janvier 1944. Un rendez-vous entre résistants, à l'aube, dans une rue de Chaumont (Haute-Marne)... La police allemande qui surgit, arrête trois clandestins, dont un chef, Bacchus. Lequel, brutalisé, menacé, finit par parler. Conséquence : l'exécution de onze patriotes deux mois plus tard.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Qui était le responsable avec qui Bacchus devait avoir une entrevue ce jour-là mais n'est jamais venu ? Cette question restée sans réponse depuis 79 ans a été le point de départ d'une passionnante enquête. Elle nous a conduit du Havre à Besançon, en passant par Nancy, Belfort et Lure, sur les traces de ce communiste clandestin.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Elle nous a également amené à découvrir des parcours de femmes et d'hommes ayant notamment résisté, et ce dès 1941, au sein des Francs-tireurs et partisans français (FTPF), sous les ordres d'un combattant devenu légendaire : le "colonel Fabien"..."</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Ce nouvel ouvrage de Lionel Fontaine, publié aux éditions <a href="https://www.liralest.fr/">Liralest/Le Pythagore</a>, est le fruit de plusieurs années d'enquête dans les archives de la police et de la Justice conservées à Chaumont, à Dijon, à Nancy, à Besançon, au Havre, etc.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Il évoque, dans une trentaine de chapitres, les activités clandestines de militants du Parti communiste français, d'adhérents du Front national et de combattants FTPF, en Haute-Marne et dans le périmètre de l'interrégion 21 :</div><div style="text-align: justify;">- les Haut-Marnais René Migeot, Henri Mery, Gabriel Pierret, Félix Lopinot, Gaston Huet, Gaston Renaudin, les frères Garnier, Jacqueline Goustiaux, Georges Debert, Simone Baron, etc.</div><div style="text-align: justify;">- les Haut-Saônois Marcel Hacquard, Jules Didier, Pierre Durand, Angèle Kowalczyk, Jacques et Jean Reuchet, Pierre Buffard, Charles Guillaume...</div><div style="text-align: justify;">- l'Alsacien Joseph Siegler, </div><div style="text-align: justify;">- les Lorrains Gabriel Szymkowiak, André Camus, Jean Saltel, René Malglaive,</div><div style="text-align: justify;">- les Doubiens André Germain, Louis Frossard, Juliette et Martial Bel,</div><div style="text-align: justify;">- le Belfortain Marcel Servin,</div><div style="text-align: justify;">- les Parisiens Pierre Georges (futur colonel Fabien), René Guillois, Marcel Lallemand,</div><div style="text-align: justify;">- les Normands Julien Lefranc, Lionel Jouet, Georges Pouto, </div><div style="text-align: justify;">- les Marnais Marcel Asmus, Robert Baudry, Camille Soudant,</div><div style="text-align: justify;">- les Bourguignons du groupe de Saint-Germain-le-Rocheux,</div><div style="text-align: justify;">- les interrégionaux Michel Sicre, Marcel Mugnier, Albert Poirier, Roger Bourdy, etc.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Préfacé par Franck Liaigre, spécialiste de l'histoire des FTP, "Des Hommes" est disponible depuis le 1er septembre 2023. 288 pages, près de 90 illustrations. </div><div style="text-align: justify;"> </div><p></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-88752752986871818462023-09-06T11:16:00.001-07:002023-09-06T11:16:12.070-07:001943 en Haute-Marne (septembre)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihYa7VBnhRiWJN98e7gQYedMDRgJbTQgEAgfQjYgWFTFPmQtSB-UeAF7qs7rmHPFns3DGALaI-Atc6hpdya2a70rwoLWDHgor6M2J9zRCwc56hfFJBuUj2lK0EL6UghVQfVPE3_qT0HuQORvyjWzJNf5e2Sy1orc_xLHCqcr8fZF32oHQUHu7j0NCxIRfJ/s1068/326807701_866898001187196_1336086194914121110_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="901" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihYa7VBnhRiWJN98e7gQYedMDRgJbTQgEAgfQjYgWFTFPmQtSB-UeAF7qs7rmHPFns3DGALaI-Atc6hpdya2a70rwoLWDHgor6M2J9zRCwc56hfFJBuUj2lK0EL6UghVQfVPE3_qT0HuQORvyjWzJNf5e2Sy1orc_xLHCqcr8fZF32oHQUHu7j0NCxIRfJ/s320/326807701_866898001187196_1336086194914121110_n.jpg" width="270" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">André Germain, dit Robert, responsable régional du FN. </p><p style="text-align: justify;">2 septembre 1943. Arrestation de Santino Sossi à Echenay. Déportation à Auschwitz de Madeleine Weintraub, née à Wassy.</p><p style="text-align: justify;">3 septembre 1943. Arrestation par la police de Charles Houriez, de Chaumont. Il est libéré quelques semaines plus tard. Au cours du transport de déportés entre Compiègne et Buchenwald, trois Haut-Marnais s'évadent : Robert Baverel (Ageville), mais qui a la jambe happée par une roue de wagon, sera repris, amputé et emprisonné à Châlons, Henri Masson (Droyes) et Albert Gaudry (Chaumont). Deux de leurs compatriotes, Jacques Talbot (Chaumont) et Félix de Girval (Langres), iront jusqu'au terminus.</p><p style="text-align: justify;">4 septembre 1943. La brigade régionale de police de sûreté de Dijon interpelle Gaston Huet, cadre interrégional du FN, à Chaumont. Ses aveux sont à l'origine d'un coup de filet en Haute-Marne (Jean Le Magny parvient à fuir et à rejoindre le Sud de la France) et dans le Doubs. Dans la nuit du 4 au 5 septembre, des membres des groupes FN de Sarrey, Neuilly-l'Evêque, Montigny-le-Roi provoquent le déraillement d'un train entre Andilly et Avrecourt.</p><p style="text-align: justify;">7 septembre 1943. Arrestation à Chaumont d'Albert Plastrier, dans le cadre de l'enquête sur le maquis de Lamarche. </p><p style="text-align: justify;">8 septembre 1943. Arrestation à Saint-Dizier de Ferdinand Cazy, dans le cadre de l'affaire Huet. Il mourra en déportation.</p><p style="text-align: justify;">10 septembre 1943. Le jeune Ardennais Roger Rocipon, du Front uni de la jeunesse patriotique, est arrêté par les policiers français devant le domicile de Ferdinand Cazy. Il sera déporté ; agent du BOA en Haute-Marne depuis quelques semaines, René Pajot rencontre Lucien Febvay à Chaumont. </p><p style="text-align: justify;">11 septembre 1943. Le lieutenant René Cailleaud (<i>Robert</i>), saboteur du BCRA, apporte du matériel explosif en gare de Langres. Il est employé pour la destruction, dans la nuit du 11 au 12, du dépôt de munitions allemand des Franchises. L'opération, préparée par Marius Véchambre, Robert Henry et Pierre Clavel, est exécutée par Cailleaud et des sapeurs-pompiers de Langres : André Besancenot, Jean Lepetz et Jean Mercier, 5 000 tonnes d'explosifs et 20 millions de cartouches sont détruits. Cinq soldats allemands sont tués, mais il n'y a pas de victime dans la population hormis de 20 à 40 blessés. En revanche, les dégâts matériels sont importants.</p><p style="text-align: justify;">13 septembre 1943. Déportation d'Auguste Rossignot (Saint-Dizier). </p><p style="text-align: justify;">15 septembre 1943. André Germain (<i>Robert</i>), recherché après l'arrestation de Gaston Huet, et Jules Didier (<i>Mercier</i>), qui a échappé à la capture près de Jarny, permutent : le premier devient responsable régional (FN) du FN en Meurthe-et-Moselle, le second en Haute-Marne. Mi-septembre, fermeture du fort de Peigney, qui avait accueilli des tziganes.</p><p style="text-align: justify;">16 septembre 1943. Déplacement du colonel René Beaupuis, directeur des Sports de Vichy, à Joinville et Chaumont. L'officier s'était battu héroïquement en juin 1940 en Haute-Marne. </p><p style="text-align: justify;">17 septembre 1943. Déportation à Buchenwald de Roger Demoulin (Annéville-la-Prairie), Georges Putiot (Brouthières), Raymond Bonnet (Pouilly-sur-Meuse), Pierre Thévenin (Ceffonds), Marcel Bernand (Froncles), Max Princet (Nogent), Charles Thiébaut (Chaumont). </p><p style="text-align: justify;">18 septembre 1943. Arrestation de Gilbert Stocker à Aingoulaincourt (il est reconduit en Allemagne).</p><p style="text-align: justify;">19 septembre 1943. Déportation de Gaston Thiéblemont (Chaumont) à Hinzert.</p><p style="text-align: justify;">23 septembre 1943. Arrestation d'Aloïse Beltzung (Clinchamp), Charles et Bernard Wittwer (Parnot), Emile Mantelet (Parnot), de Gabriel Piot (Pouilly), qui est blessé dans sa fuite. Evasion du communiste franc-comtois Louis Frossard (il rejoindra Chaumont). </p><p style="text-align: justify;">24 septembre 1943. Arrestation de Jacqueline d'Alincourt dite <i>Violaine</i> à Paris. Membre de l'équipe de Daniel Cordier (le secrétaire de Jean Moulin), elle était veuve d'un officier haut-marnais.</p><p style="text-align: justify;">25 septembre 1943. Un rail de la ligne Paris-Belfort est légèrement tordu à Rennepont.</p><p style="text-align: justify;">28 septembre 1943. Tentative de meurtre de l'inspecteur de police parisien Albert Thomassin, à Fayl-Billot. Arrestation de Gabriel Chevallier (Villars-Saint-Marcellin), qui est dirigé sur l'Allemagne.</p><p style="text-align: justify;">29 septembre 1943. Opération de la Sipo-SD et de la Feldgendarmerie pour capturer Paul Carteron (<i>Max</i>) : son agent de liaison Maurice Bredelet est tué à Coiffy-le-Haut, le Russe Sergueï Oustrooumov trouve également la mort ; arrestation de René Laudet et Jean Breger à Coiffy-le-Haut, d'Auguste Pierre à Damrémont, d'Ernest Chapaux et Maurice Labache à Vaux-la-Douce. </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-78885224127537548902023-07-28T10:03:00.003-07:002023-12-11T13:24:02.621-08:001943 en Haute-Marne (août)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj30TVlV9d3lAiO3vjR3hDqN0pDpsOI1KfIJLv-zER_G1Dsbk18eaeKVhKktiL9FFwQKbFlMpjMW3kR2kFnRp9IGuAsrXdk1HG-cqmtN9hw1JDyPBfuJNcMqCMa3pxA80J7-0V-Mg87H-lAoI5aGQ9nxKaLMgRAQviEk6tYWhx4Alfv9NpTMP5NnVb71tG4/s1674/59661018_2357042051175445_3106213617976999936_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="990" data-original-width="1674" height="189" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj30TVlV9d3lAiO3vjR3hDqN0pDpsOI1KfIJLv-zER_G1Dsbk18eaeKVhKktiL9FFwQKbFlMpjMW3kR2kFnRp9IGuAsrXdk1HG-cqmtN9hw1JDyPBfuJNcMqCMa3pxA80J7-0V-Mg87H-lAoI5aGQ9nxKaLMgRAQviEk6tYWhx4Alfv9NpTMP5NnVb71tG4/s320/59661018_2357042051175445_3106213617976999936_n.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Des jeunes bûcherons au chantier forestier de Blinfey. (Collection club Mémoires 52).</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">5 août. Condamné à mort le 30 juillet 1943 pour le vol d'une arme à un sous-officier de la Feldgendarmerie, <a href="https://jhm.fr/ouvrier-catholique-resistant-raymond-chalavon-martyr-vendue/" target="_blank">Raymond Chalavon</a> est exécuté sur le territoire de Brottes.</p><p style="text-align: justify;">- Gaston Hermann et Alice Salmon née Emerique sont assassinés à Auschwitz.</p><p style="text-align: justify;">7 août. Des requis du STO arrivent au chantier forestier de Blinfey, près de Beurville.</p><p style="text-align: justify;">8 août. Evasion de prisonniers de guerre nord-africains à Montigny-le-Roi avec la complicité de plusieurs habitants.</p><p style="text-align: justify;">9 août. Dans la nuit du 9 au 10, puis dans les nuits du 12 au 13 et du 15 au 16, bombardements du terrain de Robinson. </p><p style="text-align: justify;">13 août. Maurice Pignerol, né à Langres, est déporté-otage à Buchenwald.</p><p style="text-align: justify;">14 août. Robert Pillon, un des animateurs du maquis de Lamarche, est arrêté.</p><p style="text-align: justify;">- René Préaux, né à Saint-Dizier, est fusillé au Mont-Valérien.</p><p style="text-align: justify;">16 août. Raymond Courarie-Delage est nommé préfet de la Haute-Marne, en remplacement de Robert Cousin affecté à la Drôme (il sera déporté). Dans la nuit du 16 au 17, un avion anglais mitraille un train à l'entrée de Saint-Dizier en venant d'Ancerville. Deux autres trains sont attaqués entre la cité bragarde et Blesme (Marne). </p><p style="text-align: justify;">17 août. Enquête sur un "sabotage partiel" de voie ferrée à Villiers-en-Lieu. </p><p style="text-align: justify;">23 août. Nouvelle arrestation de Paul Percheron, de Montier-en-Der ; arrestation de Simone Alleaume, institutrice à Vesaignes-sur-Marne.</p><p style="text-align: justify;">30 août. Arrestation à Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or) de Georges Linard, originaire de Curel.</p><p style="text-align: justify;">Dans le courant du mois,</p><p style="text-align: justify;">- Formation des groupes FN de Joinville et de Sarrey,</p><p style="text-align: justify;">- Départ de Langres pour l'Afrique du Nord du chef de bataillon d'active Gabriel Bourgund, né dans la cité lingone,</p><p style="text-align: justify;">- Max Princet, originaire de Nogent, est arrêté à Paris. </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-64291072556763519822023-07-01T12:24:00.001-07:002023-12-11T13:24:54.330-08:001943 en Haute-Marne (juillet)<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkOg_ggX6huebEoiMFrDr54hZtfwtxyZmpEJWoV5MtXfDXGXyzmbEAPB1FmBfAnTxtw_xsL7XTV0G1oSW7wzkw2blZyE6CIVJXzlGLejUF58Q3nkai3SHbIPwj96VCPqbtdEE13ExMNOAP7ZCf-Csq2Njuyco1pv3uPb0OgQjpIPTSD_XZY0WK3OIntOED/s702/Addi_Ba_1943.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="702" data-original-width="343" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjkOg_ggX6huebEoiMFrDr54hZtfwtxyZmpEJWoV5MtXfDXGXyzmbEAPB1FmBfAnTxtw_xsL7XTV0G1oSW7wzkw2blZyE6CIVJXzlGLejUF58Q3nkai3SHbIPwj96VCPqbtdEE13ExMNOAP7ZCf-Csq2Njuyco1pv3uPb0OgQjpIPTSD_XZY0WK3OIntOED/s320/Addi_Ba_1943.jpg" width="156" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"> Addi Bâ, responsable militaire du camp de Lamarche.</div><div style="text-align: center;">(Collection Maurice Rives).</div><p></p><p><br /></p><p>7 juillet. Arrestation de Georges Drouot (Montigny-le-Roi) en Allemagne. </p><p style="text-align: justify;">- Interrégional PCF, Marcel Servin ("Gerbault") est à Chaumont. André Germain ("Robert"), régional FN pour la Haute-Marne, le présente à Gaston Huet qui l'héberge pour la nuit. </p><p>9 juillet. Quarante prisonniers russes arrivent à Saint-Dizier et sont logés à l'école Gambetta.</p><p style="text-align: justify;">12 juillet. Après la découverte du départ de deux Alsaciens qui s'étaient réfugiés dans le camp, ordre est donné d'évacuer le maquis de Lamarche. Le camp de Soulaucourt-sur-Mouzon est également abandonné.</p><p>13 juillet. Libération de Louis Régnier (Chaumont), arrêté fin juin 1943.</p><p style="text-align: justify;">- Dans la nuit du 13 au 14, distribution de tracts par des adhérents FN à Chaumont et Saint-Dizier.</p><p>14 juillet. Addi Bâ, responsable militaire du maquis de Lamarche, est blessé et capturé à Tollaincourt. Manifestations patriotiques à Froncles, Hortes (des jeunes défilent en musique), Nogent...</p><p style="text-align: justify;">15 juillet. Arrestation du maire de Bourbonne-les-Bains, Jules Arnoult, par la Sipo-SD et la Feldgendarmerie. Il sera libéré le 21 août 1943.</p><p style="text-align: justify;">- Emile Pardé vient à Chaumont pour déclarer le décès de son oncle. Cousin germain de Marcelle Pardé (directrice de lycée à Dijon, morte en déportation), il trouvera la mort dans le maquis de l'Oisans.</p><p style="text-align: justify;">16 juillet. Arrestation de l'ouvrier Germain Pin (Saint-Dizier), membre du PCF, pour sabotage.</p><p style="text-align: justify;">22 juillet. Arrestation d'Emile Thivet à Lafauche.</p><p style="text-align: justify;">24 juillet. Dans la nuit du 24 au 25, le pilote Georges Libert (Andelot) est embarqué de nuit dans un avion pour l'Angleterre.</p><p style="text-align: justify;">25 juillet. Georges Caublot, de Montesson, arrive à Londres. Il s'engagera dans les parachutistes SAS.</p><p style="text-align: justify;">27 juillet. Arrestation de Pierre Thévenin à Ceffonds. Il sera déporté.</p><p style="text-align: justify;">Fin juillet. Arrivée d'un groupe des Jeunesses populaires françaises (PPF) à la maison forestière de Nemours, en forêt du Der.</p><p style="text-align: justify;">30 juillet. Raymond Chalavon est condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur pour avoir volé l'arme d'un sous-officier allemand, Henri Laborde (Chaumont), qui l'hébergeait, est condamné à une peine de prison à purger en Allemagne.</p><p style="text-align: justify;">31 juillet. Départ en déportation pour Auschwitz de Gaston Hermann (Chaumont).</p><p style="text-align: justify;">Durant le mois de juillet 1943,</p><p style="text-align: justify;">- Paul Carteron ("Max") crée un camp de réfractaires au lieu-dit les Epinaies.</p><p style="text-align: justify;">- Trois réfractaires parisiens envoyés par Simone Dauvé (Courcelles-sur-Aujon) sont cachés par Henri Hutinet au réservoir de Charmes. </p><p style="text-align: justify;">- les derniers tziganes internés quittent le fort de Peigney.</p><p style="text-align: justify;">- trois prisonniers russes évadés en Lorraine arrivent à Damrémont.</p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-42640563079706991132023-06-20T13:22:00.005-07:002023-12-19T04:10:31.924-08:00La répression en Haute-Marne : arrestations, exécutions, déportations (1941)<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHWg5oQGTelVrJZNFWmKEvVLnWCf3S3CHeKBf_GKPlVGf-nRd3E8seWOrjUxSTwcIVEu0uL05kEFO5h-neaa0sa_O7KoSI3s3vRTRSFtQzlMzTZVwt1j0C2lX8pwtIeOzSqbZbgR5Hs_wQFG2IMdPV7yce-NMysNAr2zU1rc24pnhpyIwF7-5fFL68LTEe/s457/252319255_3146396728906636_6164744257331291065_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="457" data-original-width="329" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiHWg5oQGTelVrJZNFWmKEvVLnWCf3S3CHeKBf_GKPlVGf-nRd3E8seWOrjUxSTwcIVEu0uL05kEFO5h-neaa0sa_O7KoSI3s3vRTRSFtQzlMzTZVwt1j0C2lX8pwtIeOzSqbZbgR5Hs_wQFG2IMdPV7yce-NMysNAr2zU1rc24pnhpyIwF7-5fFL68LTEe/s320/252319255_3146396728906636_6164744257331291065_n.jpg" width="230" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: 700;"><i>Henri Barth (1895-1949). Collection Club Mémoires 52.</i></span></div><p></p><p style="text-align: justify;"><b>Longtemps, et aujourd'hui encore, le chiffre de 516 Haut-Marnais déportés entre 1940 et 1944 a fait foi. Il a été établi voici 60 ans par Marcel Henriot, correspondant du Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Mais depuis, les recherches entreprises par le club Mémoires 52, qui ont fait l'objet de quatre ouvrages dont deux consacrés à l'extermination des juifs, la parution de travaux monumentaux (le livre-mémorial de la Fondation pour la mémoire de la déportation, le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, pour ne citer qu'eux) a permis de corriger et enrichir ces statistiques. Corriger, car Marcel Henriot a inclus dans son travail des déportés installés en Haute-Marne au retour de la paix, des prisonniers de guerre internés dans des camps disciplinaires, ou des travailleurs forcés. Enrichir, car les historiens d'aujourd'hui disposent de davantage d'archives que leurs prédécesseurs.</b></p><p style="text-align: justify;"><b>A ce jour, nous sommes en mesure d'affiner ce chiffre et de le porter à 650, pour le moins. Il s'agit des hommes et des femmes nés, ou domiciliés en Haute-Marne durant l'Occupation, ou arrêtés dans le département. Nous évoquerons ici plus précisément ceux qui ont été emmenés Outre-Rhin durant les premières années d'occupation.</b></p><p style="text-align: center;"><b>1941</b></p><p>Nombre de Haut-Marnais déportés en 1941 recensés par la Fondation pour la mémoire de la Déportation (FMD) : 5. Ils sont tous nés dans le département mais n'y résidaient pas au moment de leur arrestation.</p><p>Nombre de Haut-Marnais déportés en 1941 non recensés par la FMD : 6 ou 7. </p><p>Total des déportés en 1941 : 11 ou 12.</p><p>Nombre de personnes arrêtées en Haute-Marne en 1941 : 158 ou 160.</p><p>Nombre de fusillés en 1941 : 2 (Edouard Aubertin et Jean-Albert Huot).</p><p style="text-align: center;"><b>Notices biographiques </b></p><p style="text-align: justify;"><b>MATUCHET (Marcel-Roger) </b>(Aubepierre-sur-Aube 31 octobre 1907 - Rouen, Seine-Maritime, 5 janvier 1996).<b> </b>Il est le fils d'Emile Matuchet, garde-champêtre, et de Louise-Marie Menant. Il est nommé surveillant stagiaire des établissements pénitentiaires par arrêté du 19 mars 1932. En poste à la maison d'arrêt d'Evreux, domicilié rue de Paris, il se marie le 27 avril 1935, à Evreux, avec Lucienne Scribot. Marcel Matuchet est déporté le 27 mai 1941 vers les prisons de Sarrebrûck et Preuengesheim, Il est libéré le 13 décembre 1942 à Metz. De nouveau en poste à Evreux (son épouse est surveillante dans le même établissement), il est blessé d'un coup de poing le 24 août 1943, lors de l'évasion de sept détenus dont cinq seront repris. Sources : état civil d'Aubepierre ; livre-mémorial de la FMD ; Journal officiel ; presse régionale.</p><p style="text-align: justify;"><b>THIEBAUT (Lucien-Henri) </b>(Chevillon 24 décembre 1901 - ?).<b> </b>Il est le fils de Charles-Victor Thiébaut, domestique, et de Marie-Julie-Antoinette Barbier. Ouvrier agricole dans la Meuse, il est condamné le 31 janvier 1941 à cinq (ou sept) années de réclusion par le tribunal de la Feldkommandantur 590 de Bar-le-Duc pour "détention d'une grenade et menace de mort". Incarcéré à Châlons-sur-Marne, puis à Bar-le-Duc du 12 au 18 juillet 1941, il est déporté le 20 juillet 1941 avec trois compatriotes vers les prisons de Sarrebrück, Rheinbach et Siegburg. Sources : état civil de Chevillon ; livre-mémorial de la FMD ; dossier 1251 W 1361, AD de la Meuse. </p><p style="text-align: justify;"><b>PRIEUR (Christiane-Renée-Suzanne-Julia) </b>(Doulaincourt 26 octobre 1916 - Chevreuse 10 mars 2002). Elle est la fille de Paul-Anselme Prieur, industriel, et de Fernande-Odile Giraud, domiciliés rue Pougny. Elle se marie à Boulogne-Billancourt le 27 décembre 1938 avec Gustave Nivou. Relieur dans la capitale, Gustave Nivou est arrêté avec six personnes dont son épouse, jugé le 19 mai 1941 par le tribunal de la Wehrmacht de Paris, et déporté le 25 août 1941 avec son épouse. Christiane Prieur est déportée vers les prisons de Karlsruhe, Anrath, Güterslohe, Schwelm, Hövelhof. Son mari décède en déportation le 18 avril 1945. Elle est libérée et se remarie à Paris le 27 septembre 1947 avec Alfred Lacour. Sources : état civil de Doulaincourt ; livre-mémorial de la FMD ; Auguste Gerhards, <i>Tribunal de guerre du IIIe Reich, </i>ministère de la Défense, 2014.</p><p style="text-align: justify;"><b>BOURGOIN (Paul-Augustin) (Chamouilley 8 juin 1889 - ). </b>Forgeron, il est le fils de Louis-Auguste Bourgoin et de France-Joséphine-Eléonore. Dirigé le 1er octobre 1910 sur le 5e régiment de chasseurs d'Afrique, il sert au Maroc entre novembre 1911 et mars 1912 et reçoit la médaille du Maroc en mai 1914. Domicilié à Louvemont, rappelé au 4e régiment de chasseurs à cheval le 10 août 1914, il passe au 1er régiment de zouaves le 3 avril 1915. Il est blessé le 15 septembre 1915 au coude gauche par balle. Employé à la société meusienne à Ancerville (Meuse) le 6 décembre 1915, il est ajusteur au Réseau de l'Est à Châlons en 1919. Gardien de la paix à Paris le 5 novembre 1920, il réside ensuite à Melun, puis à Dammarie-lès-Lys. Il est déporté le 8 décembre 1941 vers les prisons de Karlsruhe, Rheinbach, Siegburg. Il est libéré le 25 mai 1945. Source : feuille matricule, AD des Vosges ; livre-mémorial de la FMD.</p><p style="text-align: justify;"><b>NICOLAS (Jules-Henri)</b> (Pierrefaite 10 septembre 1877 - Neuilly-sur-Seine 6 novembre 1952).<b> </b>Il est le fils de François Nicolas, cultivateur, et de Marie Debellemanière. Domicilié à Laferté-sur-Amance, il est étudiant à Paris au moment de son appel sous les drapeaux. Il s'engage à compter du 1er octobre 1896 à Paris au titre de l'Ecole centrale des arts et manufactures (arme de l'artillerie). Nommé sous-lieutenant de réserve au 17e bataillon d'artillerie à pied le 15 août 1899, il passe à la colonie du Tonkin le 22 mars 1902, au titre du régiment d'artillerie coloniale du Tonkin. Affecté au 4e RAC le 1er janvier 1904, il se marie à Paris le 7 décembre 1909 avec Lucie-Marie-Rose Levet. Promu lieutenant au groupe territorial du 8e régiment d'artillerie à pied le 14 juin 1913, mobilisé en août 1914, il est se distingue en septembre 1915 à la tête de sa batterie. Capitaine le 19 novembre 1916, Jules Nicolas poursuit sa carrière dans l'artillerie. Il est promu chef d'escadron honoraire de réserve le 12 janvier 1936. Il est arrêté dans le cadre de l'Opération Porto et déporté le 10 décembre 1941 vers les prisons de Dusseldorf, Anrath, Hinzert. Il est libéré le 15 août 1942. Jules Nicolas était ingénieur à son décès. Source : feuille matricule, AD de la Haute-Marne.</p><p style="text-align: justify;"><b>FIXEMER (Joseph) </b>(Sarrebrück 27 février 1906). Il est le frère d'Henri Fixemer, le beau-frère d'Henri Barth. Militant anti-nazi dans la Sarre, il fuit l'Allemagne en 1935 et s'installe à Marnaval comme ouvrier. Naturalisé français, mobilisé en 1939, il échappe à la capture. Joseph Fixemer est arrêté à son domicile le 23 janvier 1941 par la police allemande. Jugé comme anti-nazi à Berlin, condamné à mort, il est déporté à Dachau. Rentré à Marnaval, il regagne la Sarre en 1945. Source : <i>Déportés et internés de Haute-Marne</i>, club Mémoires 52, 2005.</p><p style="text-align: justify;"><b>BARTH (Henri-Jean) </b>(Sarrebrück 5 novembre 1895 - en Suisse 18 juin 1949). Il est le fils de Mathias Barth et de Katerine Menieur. Il est marié à Elise Fixemer. Le couple a un enfant, Henri, né à Sarrebrück en 1923. Ancien combattant 14-18 (il a été prisonnier de guerre des Russes), Henri Barth était militant syndicaliste, membre de l'Association anti-national-socialiste de la Sarre, conseiller municipal de Sarrebrück. Il se réfugie en France en février 1935 avec sa famille. Il est d'abord domicilié à Bagnières-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées), puis s'installe à Saint-Dizier le 16 juillet 1936. Il travaille à la Société métallurgique de Champagne à Marnaval, où il est domicilié au 9, quartier des Soeurs. Il exerce le métier de machiniste, tandis que son fils est électricien dans la même entreprise. Henri Barth est naturalisé français le 6 mai 1937. Il est arrêté à son domicile le 28 avril 1941 par deux feldgendarmes et deux membres de la police allemande. "Ayant fait quelque résistance, la Gestapo menaça d'employer la force, et il consentit librement à suivre les fonctionnaires allemands", écrit le sous-préfet de Saint-Dizier. Conduit à la Kreiskommandantur de Saint-Dizier, transféré à Paris, il est interné durant deux mois à la prison de la Santé. Puis il est incarcéré durant quatre semaines à Trêves, puis à Sarrebrück. Il est jugé le 20 mars 1942 par le tribunal du peuple de cette ville, qui le condamne à un an de prison. Il effectue sa peine à la prison de Sarrebrück, General-Schroth-Strasse. Puis il est déporté à Dachau le 17 juillet 1942, puis à Neuengamme. Henri Barth échappe à la mort en Suède. Rentré à Marnaval en mai ou juin 1945, il retourne en Sarre, où il est élu conseiller, député à l'Assemblée législative de la Sarre, puis maire de Sarrebrück. Il décède en Suisse à l'occasion d'une rencontre d'élus socialistes européens. Source : <i>Déportés et internés de Haute-Marne, </i>op. cit ; rapport du sous-préfet de Wassy au préfet de la Haute-Marne, 21 mai 1942, ADHM ; lettre d'Elise Barth au ministre des Affaires étrangères à Paris, 22 août 1942, ADHM.</p><p style="text-align: justify;"><b>CHEVALME (Fernand) </b>(Saint-Dizier 27 janvier 1922 - Manheim 13 mai 1943). Célibataire, il est ouvrier à l'usine du Clos-Mortier à Saint-Dizier. Il est arrêté le 11 juillet 1941 avec onze collègues. Accusés d'avoir jeté des boulons en direction de soldats allemands, ils sont emprisonnés au Val-Barizien à Chaumont puis traduits le 12 août 1941 devant le tribunal militaire de la Feldkommandantur 563. Fernand Chevalme est condamné à dix ans de travaux forcés et transféré à Bruchsal. Il meurt de maladie à Manheim. Source : <i>Déportés et internés de Haute-Marne, </i>op. cit.</p><p style="text-align: justify;"><b>MALGLAIVE (Raymond) </b>(Saint-Dizier 19 avril 1920 - Vitry-le-François 5 août 2000). Ouvrier au Clos-Mortier, il est arrêté le 11 juillet 1941 avec Fernand Chevalme et neuf collègues. Il est condamné le 12 août 1941 à cinq de travaux forcés. Emprisonné à compter du 25 août 1941 à Ludwisburg, il rentre à Saint-Dizier le 14 avril 1945.</p><p style="text-align: justify;"><b>PARISSE (Marcel) </b>(Saint-Dizier 15 juin 1921 - ?). Domicilié à Saint-Dizier, il est arrêté le 11 juillet 1941 dans le cadre de l'affaire du Clos-Mortier. Il est condamné à trois ans et demi de travaux forcés le 12 août 1941. Il exécute notamment cette peine à Preungesheim et rentre à Saint-Dizier le 14 avril 1945.</p><p style="text-align: justify;"><b>SCHWARTZ (Henri) </b>(Saint-Dizier 22 juillet 1921 - ?). Célibataire, émailleur, il est arrêté le 14 juillet 1941 à la suite de l'affaire du Clos-Mortier. Il est condamné à deux ans de travaux forcés le 12 août 1941 par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 563. Il est transféré à la prison de Freiberg le 25 août 1941, puis à celle de Bruchsal le 25 septembre 1941. Il rentre à Saint-Dizier le 14 avril 1941.</p><p style="text-align: justify;"><b>THOUVENIN (Louis) </b>(Bettaincourt-sur-Rognon 22 octobre 1910 - Wittlich 23 mai 1943). Il aurait été arrêté en 1941 à Bettaincourt où il s'était réfugié chez ses parents. Emprisonné la même année à Wittlich, il y décède le 23 mai 1943.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><span> </span>Parmi les personnes arrêtées en 1941, citons :</p><p style="text-align: justify;">- 65 communistes entre le 22 juin et le 7 juillet 1941,</p><p style="text-align: justify;">- au moins un citoyen britannique, cinq Russes (dont un juif), trois Américains...</p><p style="text-align: justify;">- Lucien Praom, de la gare de Laferté-sur-Amance (Montesson), incarcéré à Clairvaux,</p><p style="text-align: justify;">- Jean Vantyghem, de Curel, évadé à Chaumont.</p><p style="text-align: justify;"><span> Signalons également le départ pour les prisons allemandes (puis pour le camp de concentration de Mauthausen) de très nombreux prisonniers de guerre espagnols internés dans les frontstalags 122 (Chaumont) et 123 (Langres), dont au moins un arrêté en Haute-Marne en 1941 selon M. Henriot. </span><br /></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-48322007887150868122023-06-19T12:32:00.003-07:002023-12-19T04:28:12.013-08:00La Compagnie du Val (3) : l'heure de la Libération<p style="text-align: justify;"><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggPanppWi8LeVglc8HIoEmNqQiUOyuIgXhW2WF5tF9X7e0majkMSYYDpAiF80amxGGWoyhfxM_QM3JfyQybeWLficEOM086BaHfoKk1aHHBHWKNZgpAOFTauXLEaLtXRe58mDemyYfVcHFUTmYcOTAPRAAw1outntx1ZvjF61eceNUDjujJH9pCTGpecUI/s1764/SdzsectionCarlin.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1038" data-original-width="1764" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEggPanppWi8LeVglc8HIoEmNqQiUOyuIgXhW2WF5tF9X7e0majkMSYYDpAiF80amxGGWoyhfxM_QM3JfyQybeWLficEOM086BaHfoKk1aHHBHWKNZgpAOFTauXLEaLtXRe58mDemyYfVcHFUTmYcOTAPRAAw1outntx1ZvjF61eceNUDjujJH9pCTGpecUI/s320/SdzsectionCarlin.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">La 6e section de l'adjudant (puis sous-lieutenant) Carlin, au premier plan.</p><p style="text-align: justify;"> La deuxième opération menée dans la même nuit du 27 au 28 août 1944 est tout aussi hardie, mais ô combien importante : le sabotage de la ligne ferroviaire Revigny - Saint-Dizier. Médecin bragard âgé de 53 ans, investi depuis de nombreux mois dans le renseignement, le docteur Pierre Vesselle a révélé qu'une "division blindée" doit rejoindre la région de Commercy (Meuse) à Saint-Dizier par cette ligne, pour "empêcher l'avance des troupes alliées". Voilà pourquoi <b><i>"le capitaine Thérin décide de faire sauter la ligne de chemin de fer qui se trouve entre Robert-Espagne et Baudonvilliers [...] Les charges de plastic furent préparées par le capitaine Thérin et par plusieurs résistants".</i></b></p><p style="text-align: justify;">C'est la 2e section (Lelong) qui est à nouveau sollicitée pour cette action. L'équipe de saboteurs se compose du quartier-maître Aimé Voisot, né à Rachecourt-sur-Blaise en 1907, de Jean Liebgott, né à Saint-Dizier en 1919, de Pierre Lassalle, un Bragard qui a vu le jour à Pont-Varin en 1910, et de Jean Lebrun, né à Saint-Dizier en 1917. Ils seront accompagnés par Fernand Carrier, André Etienne et André Serrurier.</p><p style="text-align: justify;">Il convient de noter qu'il y eut une première tentative de sabotage au même endroit, le 23 août 1944 selon la presse haut-marnaise, <i style="font-weight: bold;">"mais celle-ci n'avait pas donné les résultats escomptés. Il fallait donc recommencer..." </i>Il devrait s'agir du sabotage réalisé dans la nuit du 24 au 25 août 1944, entre Chancenay et la gare de Sommelonne-Baudonvilliers : à 6 h 45, "des pétards" ont explosé au passage d'une locomotive, remorquant un seul wagon qui a déraillé. Mais la circulation devait être rétablie à 9 h 30, selon le rapport des gendarmes d'Ancerville (1). </p><p style="text-align: justify;">C'est ce même article, paru en 1945, qui apporte des détails sur la mission de cette équipe, partie, selon le capitaine Thérin, de la forêt du Val, à bicyclette. Direction le tunnel de la Belle-Epine, entre Baudonvilliers et Robert-Espagne, <b style="font-style: italic;">"après avoir parcouru un secteur cependant étroitement surveillé par l'ennemi et qui comporte la traversée de la Marne et de deux routes nationales". </b>Voilà une machine haut-le-pied. Les cinq saboteurs se cachent puis reprennent leur travail. A peine partis,<b style="font-style: italic;"> "un train chargé de troupes venait de sauter sur les mines et plusieurs de ses wagons éventrés obstruaient maintenant les voies de leurs débris. Satisfaits, nos gars s'éloignèrent alors, cependant qu'une grêle de balles tirées par les boches |...] s'abattait dans toutes les directions..."</b> Par ce succès, complété le lendemain par l'intervention de l'aviation alliée (deux avions américains qui, entre 9 h et 9 h 10, ont incendié 32 wagons et causé des pertes parmi les passagers), les FFI du Val empêchaient probablement le passage d'éléments de la <i>3.Panzer-Grenadier-Division</i>, retirée du front italien et qui, le 29 août 1944, commettra les massacres de la vallée de la Saulx.</p><p style="text-align: justify;"><b>Une compagnie Libé-Nord</b></p><p style="text-align: justify;">29 août 1944. Vitry-le-François est libérée par la <i>4th Armoured Division</i> (4e division blindée américaine). Son prochain objetcif : forcément Saint-Dizier. Ce qui explique que ce jour-là, la forêt du Val s'anime. <b><i>"A 20 h 30, ordre de rassemblement sur la ferme du Bois-l'Abbesse"</i></b>, précise le rapport de la section Lelong.</p><p style="text-align: justify;">Quelle est l'organisation de l'unité ? Un document non signé et non daté - Renseignements concernant la libération de Saint-Dizier - précise qu'elle se compose de cinq sections respectivement commandées par Eugène Roux, Paul Lelong, Marcel Jobert, Henri Mougel et Marcel Carlin, "ayant comme adjoint M. Sancier". Pour le registre d'incorporation du maquis, ce sont plutôt six sections et une de commandement qui forment la compagnie. Selon ce document, la 3e section correspond au groupe d'Eurville-Bienville, sous les ordres de René Brassier, le lieutenant Marcel Mougel commande la 4e section, le sergent Jean-Paul Sancier la 5e, et le sous-lieutenant Marcel Carlin la 6e.</p><p style="text-align: justify;">Si le registre comprend 265 noms, le colonel de Grouchy attribue à cette unité, qui relève du mouvement Libé-Nord, un effectif de cinq officiers, 32 sous-officiers et 291 hommes, soit 328 FFI. Ce qui est très exagéré, ce chiffre englobant également les volontaires de Doulaincout et de Froncles.</p><p style="text-align: justify;">Chef de la 1ère section, le lieutenant Eugène Roux est né le 7 août 1914 à Saint-Dizier. Sous-officier d'active, il a obtenu son congé d'armistice et est rentré dans sa ville natale le 1er mars 1943. Lui qui a servi à l'Ecole d'équitation de Fontainebleau, sous les ordres du lieutenant-colonel Gabriel Zeller, avait d'abord rejoint le maquis Mauguet, puis il a quitté rapidement ce groupe FN. Sa section se compose de 29 hommes.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJiUHHFacjWfRYlGJCfzZ9jTakebyUhzTRaViXZvkBVlZVWgOjTo4XpEmfEMGp9WtrVVcclSG7LTfYE-Wf-SXxxtqaqEG3DgR3ZTL3aoSlsxFRRfCr29VBCjQs6ruJaJJMuKihUcbN3lV50yrpX7a3f64et0IohR1_YTnaKR1CjSGT-slD7B_bDmHRp6Ha/s1668/SdzBazire.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="1668" height="184" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJiUHHFacjWfRYlGJCfzZ9jTakebyUhzTRaViXZvkBVlZVWgOjTo4XpEmfEMGp9WtrVVcclSG7LTfYE-Wf-SXxxtqaqEG3DgR3ZTL3aoSlsxFRRfCr29VBCjQs6ruJaJJMuKihUcbN3lV50yrpX7a3f64et0IohR1_YTnaKR1CjSGT-slD7B_bDmHRp6Ha/s320/SdzBazire.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Un jeune FFI parmi d'autres : François Bazire, de la 1ère section.</p><p style="text-align: justify;">La 2e section rassemble 39 FFI, en partie originaires de Marnaval. Y servent notamment deux Bitterois de 21 ans, André Crassous et Robert Laur, venus des Chantiers de jeunesse, qui seront promus tous deux au grade de sergent.</p><p style="text-align: justify;">Si René Brassier est Bragard, les 35 hommes de sa section habitent pratiquement tous Eurville.</p><p style="text-align: justify;">La 4e section est commandée par le lieutenant Marcel Jobert, né à Saint-Dizier en 1910, et ses 45 volontaires résident à Ancerville et Marnaval.</p><p>La 5e a pour chef le sergent Jean-Paul Sancier, né à Eurville en 1908.</p><p style="text-align: justify;">Né en 1910 à Saint-Dizier, l'adjudant de réserve Marcel Carlin est artisan taileur, rue du Midi (aujourd'hui du Colonel-Raynal). Chef de section dans la 11e compagnie du III/242e RI, capturé à Xonrupt le 21 juin 1940, ce sportif accompli a participé aux activités du FN à l'automne 1943, notamment au transport d'armes du commissariat de police de Saint-Dizier. Le 27 août 1944, il a été brièvement arrêté par les Allemands lors d'une reconnaissance de positions de pièces d'artillerie allemande entre Saint-Dizier et Perthes, dans le bois de la Garenne. Le FFI Aloïs Steffan qui l'accompagne parvient à le faire libérer. C'est le 29 août que sa section rejoint la forêt du Val (33 hommes).</p><p style="text-align: justify;">Enfin, la section de commandement, où sert notamment le sergent-chef Jean Perrin, réunit 37 volontaires, l'effectif étant complété par 24 noms de FFI non situés dans une section.</p><p><b>Veillée d'arme </b></p><p style="text-align: justify;">C'est donc le 29 août que les volontaires gagnent majoritairement la forêt. Victor Gross, à qui rendez-vous a été donné pour 16 h au Café de la Marina, témoigne (dans l'Est républicain en 1949) : <b><i>"Nous étions une vingtaine de gars, sac au dos, qui partions allègrement [...] Les Allemands avaient fait un barrage à La Marina et à l'entrée de Marnaval. Nous avons "planqué" nos tacs tyroliens dans des baraques à lapins [...], nous n'étions plus que quatre... Passent deux jeunes filles de Marnaval sur la route. Elles nous prirent en charge et nous permirent de passer le barrage à la barbe des Allemands, qui se bornèrent à la présentation des papiers [...] Nous avons erré dans la nuit à la recherche du maquis, et nous finîmes par le trouver vers minuit. Mon fils était là..."</i></b></p><p><b>Le récit d'une journée</b></p><p><b>29 août 1944</b></p><p style="text-align: justify;">Capitaine Thérin : <b><i>"Nous fûmes avertis que les Américains allaient arriver à Saint-Dizier par l'ouest. Nous reçûmes des ordres d'entrer à Saint-Dizier et de nous emparer de la ville par le sud".</i></b></p><p style="text-align: justify;">Raoul Laurent : <b><i>"Le maquis du Val [...] fit mouvement sur Saint-Dizier par la tranche de la Belle-Maison, jusqu'à la clairière de la ferme du Bois-l'Abbesse [...] Nous partîmes en reconnaissance avec Roux et le jeune Thiéblemont, dit Mickey ; en nous dissimulant derrière les haies, nous parvînmes au passage à niveau de la voie ferrée de Doulevant, puis jusqu'à un redan boisé en léger surplomb de la voie ferrée [...] Le stade municipal nous apparaissait bourré de matériel, armes, camions, hommes..."</i></b>.</p><p><b>30 août 1944</b></p><p style="text-align: justify;">R. Laurent : <b><i>"Le jour suivant, nous partîmes en rampant vers la lisière du bois, à la sortie de la clairière du bois-l'Abbesse, et nous fûmes rejoints par une demi-section qui s'installa à gauche du chemin, tandis qu'Eugène Roux et sa section partaient en reconnaissance vers la ferme de Saint-Pantaléon."</i></b></p><p style="text-align: justify;">Il est peut-être 9 h, selon le journal de marche des FFI de la Haute-Marne, lorsqu'un accrochage implique la 1ère section et un détachement ennemi vers la ferme de Saint-Pantaléon, propriété de M. Pesme. L'adjudant Lucien Godde se souvient que c'est après avoir marché pendant une demi-heure que les FFI se sont heurtés à l'ennemi. Il s'agissait, à l'angle de la route de Joinville et du chemin de la Marina, de deux canons cantons anti-chars et deux mitrailleuses allemandes (attestation du lieutenant Roux). Il y a quatre blessés dans les rangs des maquisards : Joseph Wasiliewsky, 29 ans, touché par un éclat d'obus au pied gauche, Roger Marchal, le sergent Jean Collin, ainsi qu'un FFI jusqu'alors non cité dans les récits, Georges Fabert, atteint à la cuisse gauche. Grâce au sergent Guillaume Schultz et à Zimmermann (Bernard ?), ces blessés sont évacués (ils seront soignés à la ferme du Bois-l'Abbesse par Madeleine Faivre et Fernande Lombard), tandis que leurs camarades poursuivent leur mission. </p><p style="text-align: justify;">Belge d'origine, Lucien Van Echelpoel fait partie <b><i>"des quatre hommes qui, seuls, avaient pu suivre ma progression,</i></b> rapporte le lieutenant Roux, <b><i>les autres ayant été tués (sic) ou blessés, ou dans l'impossibilité de passer le feu des armes automatiques (malgré notre petit nombre, nous avons continué notre attaque sur les pièces qui décrochent). Entre-temps, les deux nids de mitrailleuses sont détruits par un FM de la section".</i></b></p><p style="text-align: justify;">Les Allemands décrochent alors en direction de Marnaval par la RN 67, sous le tir des Américains qui prennent aussi sous leur feu les maquisards. <b><i>"Un Piper-cub américain survolant le quartier et la forêt règle ces tirs, l'observateur ne peut savoir s'il a sous lui des Allemands ou des amis"</i></b>, confirme l'amicale des anciens du maquis. C'est le lieutenant Harley S. Merrick, du 94e bataillon d'artillerie blindée américain, qui, depuis le ciel, pensait avoir affaire à des Allemands.</p><p style="text-align: justify;">Pour sa part, la 2e section (Lelong) <b><i>"est dirigée à l'orée du bois sur la route de Valcourt, en face de la ferme du docteur Reny [...] Les Américains arrivent sur le terrain d'aviation de Robinson. La section essuie le feu de l'artillerie ennemie ainsi que le tir des mitrailleuses lourdes des Américains, sans pouvoir se faire reconnaître de ceux-ci [...] L'ennemi en retraite [...] quitte définitivement la route de Valcourt, il est environ 11 h 30. A 13 h 30, la section entre dans Saint-Dizier par la route de Valcourt, le pont Godard-Jeanson".</i></b></p><p style="text-align: justify;">Ayant empêché le pont de sauter, bien qu'il ait été miné, la compagnie parvient en effet en centre-ville par les promenades du Jard. La mairie, la sous-préfecture, La Poste sont occupés. La section Lelong participe au nettoyage de la ville (au collège, notamment) avec la 4e DBUS, entrée dans la ville sous les ordres du lieutenant-colonel George L. Jaques, du <i>combat command</i> A. La colonne de Jaques a fait mouvement à partir de 7 h (heure américaine), prenant le terrain de Robinson où un Dornier 217 et deux Me 110 sont détruits (compagnie MacMahon du 37e bataillon de chars), neutralisant à 9 h 30 deux ou trois pièces d'artillerie à l'entrée de la ville et remontant l'avenue de la République (compagnie Miller du 35e bataillon de chars et 53e bataillon d'infanterie blindé). A 12 h 30, Saint-Dizier est considérée comme nettoyée.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4QBg1Pp5GIzFOtU7MmRythLGlL2TKdVEy5McyRNq_KDhnqavHZvVEYAsaGUmMifs2ZzAckGo5vkLmHjQtcJ7_gXpmF8JosCC6FuJej2bfJRj6IJax9v0u9LySvLV_50wcYzJR82m-2Q0xgS876iJVKS6qXeZvAM0GNOr3IzNFhtFaUNIJyVk1Gb6jcUsP/s1506/SdzFFIcivils.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="966" data-original-width="1506" height="205" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh4QBg1Pp5GIzFOtU7MmRythLGlL2TKdVEy5McyRNq_KDhnqavHZvVEYAsaGUmMifs2ZzAckGo5vkLmHjQtcJ7_gXpmF8JosCC6FuJej2bfJRj6IJax9v0u9LySvLV_50wcYzJR82m-2Q0xgS876iJVKS6qXeZvAM0GNOr3IzNFhtFaUNIJyVk1Gb6jcUsP/s320/SdzFFIcivils.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">La Compagnie du Val accueillie par des habitants. </p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Dans l'après-midi, <b><i>"une patrouille commandée par Pernel arrête, rue Buffon, un tireur revêtu de l'uniforme allemand"</i></b>, précise le récit de l'amicale du maquis. Dans le quartier de Gigny, un FFI de la section Lelong, Georges Mainvis, 20 ans, se propose, avenue Alsace-Lorraine, de guider un char américain afin de réduire au silence une pièce anti-char servie par sept soldats allemands. Ce qui est exécuté, grâce à une manoeuvre par la rue de la Bénivalle. C'est dans cette même avenue que l'époux de la patronne du bar de l'Est, Germain Pin, membre des FTP, a été tué vers 11 h d'une balle à la carotide, alors qu'il renseignait un char américain.</p><p style="text-align: justify;">Durant cette journée, la Compagnie du Val n'a déploré qu'une victime : Lucien Groffe, FFI marnavalais de 31 ans né à Doulaincourt. Dans l'après-midi, ce membre de la 2e section a été trouvé porteur d'une arme et d'un brassard FFI, et exécuté près du cimetière de Marnaval. Notons aussi que, longtemps ignorées, les pertes de la population civile ont été particulièrement importantes, notamment du fait des tirs américains : 23 morts (aux Ajots, dans la rue des Carpières, à Marnaval), et au moins quatre ont été blessés.</p><p style="text-align: justify;">Le lendemain, le nettoyage de la région se poursuit. Au cours d'une mission à Chamouilley, le lieutenant Roux, le chauffeur Guy Grapinet sont blessés dans un accident, sur la route de Güe. Ce même 31 août, des éléments de la Compagnie se portent dans la vallée de la Saulx. Le capitaine Thérin rédige un rapport sur les massacres du 29 août. <b><i>"Deux prisonniers SS sont faits par les FFI"</i></b>, note le journal de marche du colonel de Grouchy. Ce que ce document ne précise pas, c'est que ces deux hommes sont fusillés, ce qui suscitera la réprobation d'au moins un maquisard.</p><p style="text-align: justify;">Formant la 1ère compagnie du Bataillon FFI de Saint-Dizier, l'unité est ensuite dirigée par le major britannique Nicholas Bodington sur la région Nord de Chaumont, le 9 septembre 1944, pour tenir une ligne Juzennecourt - Bologne. Les opérations - <a href="http://memoires52.blogspot.com/2011/08/13-septembre-1944-les-ffi-bragards.html">déjà évoquées sur ce blog</a> - lui occasionneront trois blessés.</p><p style="text-align: justify;">Après le retour à Saint-Dizier, la compagnie est dissoute. Au moins 29 de ses hommes - dont le lieutenant Henri Mougel, les aspirants Robert Frédéric, Robert Mougel et Michel Zeller -, partis le 29 septembre 1944 pour Chaumont, s'engageront dans le 21e régiment d'infanterie coloniale, affectés essentiellement dans la 3e compagnie. </p><p style="text-align: justify;"><b>Lionel Fontaine</b></p><p style="text-align: justify;"><b>(1) Dossier 1251 W 1279, Arch. dép. de la Meuse. </b></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-8740390651985113232023-05-31T04:40:00.001-07:002023-05-31T04:40:59.641-07:001943 en Haute-Marne (juin)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcgM1DUeTTPg5obLIYa_3NO5xrbYJExTgBTkiu0uBbDva8rNulA06pDXz5S0fN2Kum_Q1kKLy8QiJ12aKBayk6Hgkx4x8YnRcIapslod5Wq9-2599x-yqW7aSmGASgVLdS9J6qhBLvI3afq4SpHH43RF7TVPI7Mg8apF5h7dOFcL-INw_mwe0gghyZWQ/s1614/Juzennecourtr%C3%A9fractaire%20(2).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="990" data-original-width="1614" height="196" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjcgM1DUeTTPg5obLIYa_3NO5xrbYJExTgBTkiu0uBbDva8rNulA06pDXz5S0fN2Kum_Q1kKLy8QiJ12aKBayk6Hgkx4x8YnRcIapslod5Wq9-2599x-yqW7aSmGASgVLdS9J6qhBLvI3afq4SpHH43RF7TVPI7Mg8apF5h7dOFcL-INw_mwe0gghyZWQ/s320/Juzennecourtr%C3%A9fractaire%20(2).jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Des réfractaires au camp de Lamarche. Parmi eux, Roger Olivier, de Chaumont.</p><p style="text-align: center;">(Collection R. Olivier/club Mémoires 52)</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"> 1er juin 1943 : les réfractaires haut-marnais continuent à rejoindre le camp de Lamarche. Cette nuit-là, c'est le cas de Maurice Noirot, Paul Haquin, René Sylvestre, Robert Roquis. Le 9 juin, Gabriel Piot, chef du secteur 416, dirige trois nouvelles recrues, dont André Legendre et Albert Vairelles, puis deux Lorrains le 15 juin, tandis que dans la deuxième quinzaine du mois, une quinzaine de réfractaires envoyés par Emile Darbot (secteur 430) sont contraints de créer un camp satellite au Trou du Chat, près de Laneuvelle.</p><p style="text-align: justify;">7 juin 1943 : les Chaumontais François Andriot et Charles Husson arrivent enfin à Londres, après un long périple par l'Espagne.</p><p style="text-align: justify;">10 juin 1943 : le fonctionnaire Marcel Segaut est relevé de ses fonctions de sous-préfet de Sarlat, poste qu'il n'a d'ailleurs jamais occupé. Il avait quitté clandestinement la sous-préfecture de Langres en 1942 pour rejoindre la délégation générale de la France libre (Jean Moulin).</p><p>12 juin 1943 : arrestation du Nogentais Jean-Marie Bressand à Besançon.</p><p>15 juin 1943 : décès à Sachsenhausen de Marius Bocquenet, de Wassy.</p><p>16 juin 1943 : Claude-Robert Baverel, d'Ageville, est arrêté en voulant franchir les Pyrénées. </p><p>17 juin 1943 : Mario Berva, de Latrecey, est arrêté à Dijon. Il sera déporté.</p><p>22 juin 1943 : 70 petits Parisiens arrivent en gare de Chaumont. Ils rejoignent la colonie de Roôcourt-la-Côte. Parmi eux, trois juives, les soeurs Acounis, qui échapperont aux persécutions.</p><p>23 juin 1943 : déportation de Nicolas Schlesinger, de Saint-Dizier.</p><p style="text-align: justify;">25 juin 1943 : Raymond Verjux, né à Hûmes, domicilié à Sexfontaines, et Michel Fliecx, de Chaumont, sont déportés.</p><p>29 juin 1943 : décès à Sachsenhausen d'Henri Maupin, de Nogent.</p><p style="text-align: justify;">30 juin 1943 : arrestation à Chaumont de Louis Régnier, Marie-Louise Régnier et Fernand Millot, à Langres d'Adrien Giudicelli et Albert Grepinet. Tous seront rapidement libérés.</p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-29772271181901650402023-05-22T12:09:00.002-07:002023-05-22T12:09:49.337-07:00La Compagnie du Val (2) : un dépôt d'armes en forêt<div style="text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVvk0MVuS4GlHeQ2dXs1GAeEkb9eU9_On_zOVxKeX-pIxQpXIlCoaX4bueU0R6MJlmLHnE2o5nVvTVtvRuM3ghogCFFP25c12JoOYlbKoi8fSNtYAl-rS2pHriDnIjU7bW-Uwb9gc5-4P6_Pp8rVGVBEyErFrCXyr_e-r1pboLK01RB4x7_ParBYt_Gg/s1155/117258658_2770872303125749_9035355283941307829_n.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="819" data-original-width="1155" height="227" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVvk0MVuS4GlHeQ2dXs1GAeEkb9eU9_On_zOVxKeX-pIxQpXIlCoaX4bueU0R6MJlmLHnE2o5nVvTVtvRuM3ghogCFFP25c12JoOYlbKoi8fSNtYAl-rS2pHriDnIjU7bW-Uwb9gc5-4P6_Pp8rVGVBEyErFrCXyr_e-r1pboLK01RB4x7_ParBYt_Gg/s320/117258658_2770872303125749_9035355283941307829_n.jpg" width="320" /></a></div><br /> Les maquisards s'étaient donné rendez-vous en forêt du Val. Ici, lors d'une messe après guerre </div><div style="text-align: center;">en hommage aux morts du maquis.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Mi-août 1944. Première grande opération clandestine pour les FFI de la Compagnie du Val. Un parachutage avait eu lieu précédemment sur le terrain Gargouille du hameau de Billory, commune de Robert-Magny, près de Montier-en-Der. Celui de la nuit du 10 au 11 juillet 1944, réceptionné par deux agents du Special Operations Executive (circuit Pedlar) et, notamment, par Raoul Laurent, chef départemental de Libé-Nord, et son adjoint Eugène Roux ? Ou celui qui, de source britannique, se serait produit le 9 août 1944 ? Toujours est-il que les résistants bragards partent chercher les armes parachutées pour les entreposer.</div><div><br /><div style="text-align: justify;"><span>Le lieu qui sera choisi pour servir de dépôt d'armes : le Château-Gane, en forêt du Val. Le Val est une vaste forêt privée s'étendant entre la Marne et la Blaise. Y a été érigée, en son coeur, la Belle-Maison, une maison forestière qui, selon l'historien haut-marnais Emile Jolibois, est un ancien rendez-vous de chasse des princes de la maison de Guise. De la Belle-Maison partent huit tranchées forestières menant à Roches-sur-Marne, Saint-Dizier, Marnaval, Valcourt, Humbécout, Wassy, Villiers-aux-Bois et Prez-sur-Marne. C'est sur la tranchée de Prez-sur-Marne, un peu après la Belle-Maison, est situé le lieu-dit Château-Gane, que Michel Zeller, le jeune fils (il a 22 ans) d'un officier installé à Saint-Dizier, a indiqué aux responsables de la Résistance bragarde, </span></div></div><div><span><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span>Le lieutenant Eugène Roux et Raoul Laurent s'accordent à préciser que c'est le 16 août 1944 que les transport d'armes est réalisé depuis Montier-en-Der. Le lieutenant Roux est accompagné de l'entrepreneur bragard Guy Grapinet, qui a mis deux camions de sa société à disposition des FFI. Le chauffeur Lucien Masselot, Louis Pernel, un nommé Buet (ou Buret), Emile Marcillet, Lucien Van Echelpoel et Jean Thiéblemont appartiennent à cette équipe. D'autres volontaires - Pierre Dubus, Alexandre Gairaut, André Serrurier, Yves Vidberg - vont veiller à la garde des armes et explosifs, dont les plus endommagés seront repérés par Zeller, Gairaut, Dubus et Thiéblemont. Ils sont ensuite entreposés dans la baraque appartenant à un boucher de Saint-Dizier (Leclerc), toujours sur la tranche menant à Prez-sur-Marne. C'est à cette "baraque Leclerc" que s'installera le maquis, après l'arrivée au camp de Raoul Laurent et d'un de ses collaborateurs, René Quellais.</span></div><div><span><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span>Les hommes cités plus haut, et qui sont donc présents depuis la mi-août 1944 dans la forêt du Val, forment le noyau de la 1ère section (lieutenant Eugène Roux) du maquis, dont le parc comprend également un camion du Secours national d'Eurville et un autre mis à disposition par M. Benoit, directeur du dépôt d'essence de la Standard.</span></div><div style="text-align: justify;">La 2e section est constituée effectivement le 24 août 1944, c'est-à-dire le lendemain de la mobilisation générale des FFI de la Haute-Marne. <i>"Le chef de section reçoit l'ordre de faire monter sa section dans la forêt du Val à la Belle-Maison, indique le compte-rendu du lieutenant Lelong. A 21 h, l'effectif est au complet. Transport des armes au nouveau camp. Installation du camp. Préparation des charges d'explosif pour le sabotage de la ligne de chemin de fer de Baudonvilliers..."</i></div><div><span><br /></span></div><div style="text-align: justify;">Deux opérations sont exécutées dans la nuit du 27 au 28 août 1944. La première : la réception d'un parachutage. Le capitaine Thérin rapporte : <i>"</i><i>Le capitaine était averti qu'un parachutage d'armes lui serait fait dans la plaine (...), au nord [de la] route Pont-Varin - Voillecomte". Il s'agit du terrain BOA Toboggan, qui a déjà été destinataire d'une opération aérienne début juin 1944. "Avec plusieurs camions à charbon de bois appartenant à M. Grapinet, nous sommes allés à l'endroit du parachutage et avons normalement reçu des conteneurs d'armes"</i>, précise l'officier. Dans l'ouvrage Combattants de la liberté, Jean-Marie Chirol apporte d'autres précisions sur cette opération : <i>"L'expédition commence. Point de départ : la baraque Leclerc, dans la forêt du Val, non loin de Villiers-aux-Bois. Itinéraire : tranche de Villiers, tranche ferrée et, par le château du Val, atteindre route de Wassy, puis Louvemont, Pont-Varin, la côte de Voillecomte et terrain Toboggan. Là, ils retrouveront l'équipe de Wassy : Dedet, Garcia, Pirson, Thiéblemont père et fils (...) La petite armada d'ébranle. La 11 CV, conduite par Pierre Dubus, ouvre la marche. Il a à côté de lui Michel Zeller, mitraillette braquée, et, derrière, col au poing, Victor Thérin, Raoul Laurent, également armé d'un colt, et René Quellais, dont le fusil anglais passe par la portière. Viennent ensuite deux camions appartenant à Guy Grapinet, qui conduit le premier. Un fusil-mitrailleur est installé sur la cabine de chaque camion.</i></div><div style="text-align: justify;"><span><span><i> La 1ère section, commandée par Eugène Roux, tireur de FM Schultz, monte dans le premier camion, et la 2e section, commandée par Mougel [en réalité Paul Lelong], dans l'autre. Des ennuis de durite affectent l'un des camions près du château du Val. Le bruit occasionné par les gazogènes donne à cette équipée nocturne et clandestine une allure un peu trop bruyante. Heureusement, le terrain est atteint et chacun se met à l'ouvrage : le lieutenant Eugène Roux est chargé de la protection, Raoul Laurent de la partie technique (balisage, signaux en morse, etc.) et Victor Thérin est le responsable militaire. Tout se passe normalement malgré la pluie qui menace. Trois avions se présentent successivement, et malgré le tir des Allemands qui ont été mis en alerte, deux avions parviennent à l'arguer un important matériel (...) Vite, le balisage est donné, la lettre conventionnelle aussi, et de nombreux parachutes descendent au-dessus de la plaine. Les équipes se mettent au travail avec ardeur pour récupérer les "tubes", et les charger sur les camions. Lorsque le troisième appareil se présente, il est repéré par les Me 110 du Robinson, la DCA et les projecteurs. Aucun signal ne lui est envoyé par Raoul Laurent en raison du danger encouru pour l'appareil et la cargaison des maquisards provenant des deux premiers avions. Ce troisième appareil n'insiste pas et disparaît. Il reste bien des parachutes accrochés aux arbres, mais les gars de Wassy s'en chargeront".</i></span><br /></span></div><div style="text-align: justify;"><span><span> De son côté, le compte-rendu de la section Lelong note : <i>"Participation de la section au parachutage d'armes de Voillecomte (nuit du 27 au 28 août). Message "Le brigand se cache dans la camisole"</i>. Un des hommes de la 1ère section (1er groupe) est blessé par un tube. Convoyage des armes de Voillecomte au camp du Val." Le FFI blessé (à la main) se nomme Martial Thiery, de Saint-Dizier. (A suivre).<br /></span></span></div><div><span><br /></span></div>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-53755646616528746702023-05-11T04:14:00.000-07:002023-05-11T04:14:09.934-07:001943 en Haute-Marne (mai)<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO41Ls_Q-R2USg6G9vDDkCfKDj0ipitQFtZw-5oUTkQbEsjSZJwmduVSu92Ll2j94Vwn9JkyXzR8ZDhYZe8-K4ztTUnVUqyiO--WyfZRbd1-mGGBfPUs3iBwkme95dYcVGTvITNp6F6sBX9d2uWcOyaJGgvYIK9vRqZ854asaBCa2D2kJg8XIyJx6IZQ/s1600/AndriotHusson.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1154" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgO41Ls_Q-R2USg6G9vDDkCfKDj0ipitQFtZw-5oUTkQbEsjSZJwmduVSu92Ll2j94Vwn9JkyXzR8ZDhYZe8-K4ztTUnVUqyiO--WyfZRbd1-mGGBfPUs3iBwkme95dYcVGTvITNp6F6sBX9d2uWcOyaJGgvYIK9vRqZ854asaBCa2D2kJg8XIyJx6IZQ/s320/AndriotHusson.jpg" width="231" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"> François Andriot (en bas), un Chaumontais évadé de France par l'Espagne.</div><div style="text-align: center;">(Collection club Mémoires 52).</div><p></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">1er mai. Un ouvrier, Pierre Salzard, d'Harméville, est tué dans l'explosion d'un obus de 1940 lors d'un chantier à Soulaincout.</p><p style="text-align: justify;">. Des prisonniers de guerre indochinois sont détachés dans un chantier en forêt du Der. Ils sont logés à Louvemont.</p><p style="text-align: justify;">3 mai. Le Chaumontais Christian Pineau, fondateur du mouvement Libé-Nord, est arrêté à Lyon et emprisonné au fort de Montluc.</p><p style="text-align: justify;">. Arrestation de Marcel Monjardet à Chalvraines (il sera incarcéré à Clairvaux).</p><p style="text-align: justify;">7 mai. Arrestation à Joinville de Georges Curtinot.</p><p style="text-align: justify;">8 mai. Départ d'un convoi de déportation de Compiègne à Sachsenhausen : Emile Leveau (Langres, décédé dans les camps), Charles Benay (Saint-Dizier), Roger Adam (Joinville, décédé), Paul Collin (Marbéville, disparu), Georges Collard (Sainte-Livière), Marcel Varnier (Saint-Dizier) en font partie.</p><p style="text-align: justify;">. Arrestation de Fernand Thomas (Langres) à Montigny-le-Roi, de l'officier FTP Henri Hutinet (Bussières-lès-Belmont) dans la Loire.</p><p style="text-align: justify;">. Evasion des frères Abel et Georges Antoine (Blécourt et Blessonville) de la prison d'Hinzert.</p><p style="text-align: justify;">12 mai. Arrestation de Roger Clément à Echenay.</p><p style="text-align: justify;">13 mai. Décès à Manheim de Fernand Chevalme (Saint-Dizier), arrêté en juillet 1941.</p><p style="text-align: justify;">14 mai. Arrestation à Chaumont du résistant Albert Gaudry.</p><p style="text-align: justify;">17 mai. Déportation vers une prison d'Allemagne de Pierre Hutinet (Rachecourt-sur-Marne) et Alexis Boulommier (Langres).</p><p style="text-align: justify;">19 mai. Arrestation d'Albert Reczko à Chaumont.</p><p style="text-align: justify;">20 mai. Arrestation de Gustave Breidenstein (Saint-Dizier) pour détention d'arme, de Jean Nowack (Perrusse). Décès de Louis Chauvot (Dommarien) à Buchenwald.</p><p style="text-align: justify;">23 mai. Décès de Louis-Emile Thouvenin (Bettaincourt-sur-Rognon) à Wittlich.</p><p style="text-align: justify;">24 mai. Le Chaumontais François Andriot est libéré du camp de Miranda (Espagne).</p><p style="text-align: justify;">26 mai. Arrestation à Chaumont de Raymond Chalavon (d'Unieux dans la Loire), d'Henri Laborde et Henri Noël. Un pistolet automatique est découvert au domicile de Laborde. Le couple Eugène et Lina Cousin qui hébergeait Chalavon et Noêl seront également interpellés dans le cadre de cette affaire conduite par la Sipo-SD.</p><p style="text-align: justify;">. Arrestation du douanier Paul Goguey à Auberive.</p><p style="text-align: justify;">27 mai. Une délégation de Wassy se rend à Vichy pour contester auprès du maréchal Pétain le transfert "provisoire" de la sous-préfecture à Saint-Dizier.</p><p style="text-align: justify;">28 mai. Maurice Stivalet et Auguste Marlin sont arrêtés à Langres, accusés d'avoir troublé une réunion de la LVF. Arrestation d'Hubert Thomas (Saucourt-sur-Rognon) en Allemagne.</p><p style="text-align: justify;">30 mai. Une réunion du Parti populaire français (PPF) se tient à Chaumont.</p><p style="text-align: justify;">Courant mai. Arrestation de Bernard Malarme (Wassy). Création d'un chantier forestier à Auberive. Contacts entre les résistants Gabriel Piot (CDLR) et Emile Darbot, Simone Dauvé et Pierre Clavel (BOA), Jean Le Magny, Gaston Huet et André Germain (RN). Réunion de plusieurs patriotes de Chaumont au domicile d'Albert de Saint-Thibault, directeur de l'hôpital. Homologation du terrain Gluck à Pouilly-en-Bassigny. Déportation de René Floquet (Bourbonne-les-Bains). </p><p style="text-align: justify;"><br /></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-76713043536474419292023-04-24T04:50:00.002-07:002023-04-24T10:44:30.995-07:00La Compagnie du Val (1) : un maquis Libé-Nord<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1fcwdJUw9xxB1XuHBHd3uhMQ9BsbcQLPJpb3VarP5O59QZ5KE3i1n0WHKvXxjCEtr2xxP0bMElYM7PWTaTzt-kliC5JP5MXvybHr6Y-lR145VyfhRdbyu3CgxRyg8RXxLm87xpRTQmKemiTRsZ6Tm7KO-2W4dqojsACXWOimngKQlwMNID3uyFZ_Mmw/s1566/269.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="690" data-original-width="1566" height="141" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi1fcwdJUw9xxB1XuHBHd3uhMQ9BsbcQLPJpb3VarP5O59QZ5KE3i1n0WHKvXxjCEtr2xxP0bMElYM7PWTaTzt-kliC5JP5MXvybHr6Y-lR145VyfhRdbyu3CgxRyg8RXxLm87xpRTQmKemiTRsZ6Tm7KO-2W4dqojsACXWOimngKQlwMNID3uyFZ_Mmw/s320/269.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Le capitaine Victor Thérin au milieu des saboteurs de la section Lelong.</p><p style="text-align: center;">(Collection Mme Lassalle/club Mémoires 52).</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"> <i>"N'ayant été armée que pratiquement la veille de la libération, la principale opération de cette unité, en dehors de quelques sabotages, souvent d'ailleurs très efficaces, a été la prise de Saint-Dizier." </i>C'est ainsi que le journal de marche du lieutenant-colonel Emmanuel de Grouchy, chef départemental des Forces françaises de l'intérieur (FFI) de la Haute-Marne, introduit le relevé d'opérations du Bataillon FFI de Saint-Dizier, dont la 1ère compagnie correspondait à la Compagnie du Val, appelée également maquis du Val. Plusieurs documents, pour la plupart inédits, vont nous aider à en savoir plus sur cette unité composée de volontaires de la région bragarde et rattachée au mouvement Libé-Nord.</p><p style="text-align: justify;"><b>Sous les ordres d'un officier d'active</b></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;"> </span><b> </b>Bragard d'adoption, Victor Thérin est Breton d'origine. Né le 9 mai 1917 à Yffiniac (Côtes-du-Nord), il se définit lui-même comme <i>"un officier d'active sortant de Saint-Cyr en 1939 et qui s'était fait mettre en congé de l'armée après l'armistice de 1940 pour ne pas servir Vichy et s'était retiré provisoirement chez ses beaux-parents à Saint-Dizier pour y travailler avec son beau-père dans une entreprise de grains". </i>Admis à l'école spéciale militaire en 1937, ce militaire était en effet l'époux d'Andrée Fenault, et tous deux seront, après-guerre, gérants des Etablissements Fenault & Thérin. <i> </i> <br /></p><p style="text-align: justify;"> <span> </span>Son entrée dans la Résistance active, le lieutenant Thérin la raconte ainsi : <i>"Le capitaine Thérin a été contacté fin mai 1944 par M. </i><i>[Marc] Mourey, instituteur, lequel était délégué de la résistance pour la zone Nord Haute-Marne. M. Mourey avait demandé à M. Thérin de bien vouloir former une compagnie de résistance à Saint-Dizier [...] M. Mourey, pour preuve du bien-fondé de sa demande et de son appartenance à la Résistance, a indiqué à M. Thérin qu'il entendrait un message spécial, radio de Londres, le soir-même. Ce qui fut fait. M. Thérin s'occupa donc immédiatement d'organiser sur le plan militaire une compagnie de quatre sections de 30 hommes et un groupe de commandement."</i></p><p style="text-align: justify;"><i> </i>Né à Saint-Barthélémy (Haute-Saône) le 18 juillet 1911, domicilié à Saint-Dizier où il est instituteur (il résidait rue Anatole-France, en 1936), Marc Mourey, alias "commandant François Jardin", était membre actif de Libé-Nord, créé à l'échelle nationale par un Haut-Marnais (le Chaumontais Christian Pineau), représenté en Champagne par un autre Chaumontais de naissance (Gabriel Thierry) et, en Haute-Marne, par le cheminot bragard Raoul Laurent. C'est donc à ce mouvement que la compagnie sera rattachée.<br /></p><p style="text-align: justify;"> <i>"Deuxième quinzaine de juillet, cette compagnie était complètement formée", </i>précise Victor Thérin, qui résidait avenue de la République, près de la Kreiskommanantur. C'est en réalité sur "le papier" que cette unité existe à cette époque. Désigné pour commander la 2e section, le lieutenant Paul Lelong, né à Montreuil-sur-Blaise (Haute-Marne) en 1898, indique ainsi, pour ce qui concerne ses hommes : <i>"Formés dans la clandestinité, les éléments du premier groupe furent contactés en mai 1944 par le chef de section. La section fut définitivement formée le 1er août 1944. Ordre fut donné par le commandant de compagnie de tenir les trois groupes en alerte. Au début du mois d'août 1944, le chef du groupe n°2 fut chargé de déminer les fourneaux de mines installés par les Allemands au pont des Eturbées, à Saint-Dizier. Il s'acquitte avec succès de cette mission, avec quelques hommes de son groupe, sous les ordres du directeur d'une usine de Saint-Dizier."</i></p><p style="text-align: justify;"><i><b>(A suivre)</b></i></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-83010775495141042722023-03-31T04:34:00.001-07:002023-04-24T10:42:31.602-07:001943 en Haute-Marne : avril <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIIg0IK8oOW_ZUgGqlFzexKZNrDbcnfTA1h0-C2_E37BGYqRd40-2g0cVXQJK6_X5zYauByvJcuyiP22XpF9e5CjgUUePfrTL2GNO6XrPMJMRqZPSohzf0W39B8COgqZwYkiKcCOKrD0bdsxkXtdBFR9XI4-rLOyy1JU4TBOKs2QEZAN1Stq_SrcVP8A/s1528/MusseyBruy%C3%A8re.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1094" data-original-width="1528" height="229" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgIIg0IK8oOW_ZUgGqlFzexKZNrDbcnfTA1h0-C2_E37BGYqRd40-2g0cVXQJK6_X5zYauByvJcuyiP22XpF9e5CjgUUePfrTL2GNO6XrPMJMRqZPSohzf0W39B8COgqZwYkiKcCOKrD0bdsxkXtdBFR9XI4-rLOyy1JU4TBOKs2QEZAN1Stq_SrcVP8A/s320/MusseyBruy%C3%A8re.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Des membres de l'équipage du 425 Squadron morts à Mussey. (Collection club Mémoires 52).</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">7 avril. Décès à l'hôpital de Georges Oriot, de Lanty-sur-Aube, qui avait été interné à Hinzert.</p><p style="text-align: justify;">8 avril. Prosper Grandmontagne, de Doulaincourt, travailleur en Allemagne, est tué dans un bombardement à Essen.</p><p style="text-align: justify;">9 avril. Roger Adam est arrêté par la feldgendarmerie en gare de Joinville. </p><p style="text-align: justify;">13 avril. A cette date, 137 juifs sont encore domiciliés en Haute-Marne.</p><p style="text-align: justify;">14 avril. Les Allemands arrêtent Paul Aubert à Maranville. </p><p style="text-align: justify;">Nuit du 14 au 15 avril 1943. Chute d'un Wellington du 425 Squadron (Royal Canadian Air Force) à Mussey-sur-Marne. Les six membres de l'équipage sont tués. </p><p style="text-align: justify;">15 avril. Arrêté en mars 1943, le résistant Henri Hutinet, de Bannes, est libéré. </p><p style="text-align: justify;">16 avril. Déportation à Mauthausen de Jules Giudice (Annéville-la-Prairie, mort en déportation), Pierre Auer (Colmier-le-Bas), Roger Gérard (Poissons, mort en déportation), Marcel Briot (Rachecourt-sur-Marne, mort en déportation), Georges Noël (Roches-sur-Marne), René Aubertin, Lucien Georges (décédé en déportation) et James Paillot, tous trois de Sommevoire, Léon Kremer (décédé en déportation) et Marcel Raspado, de Thonnance-lès-Joinville, Pierre Mouillet (Vecqueville, mort en déportation), Marcin Przezkziek (Villiers-en-Lieu, mort en déportation), Alfred Grosse (Chaumont), Georges Tisserand (Saint-Dizier, mort en déportation), Emile Thirion (Bourbonne-les-Bains), François Kuntz (Joinville), ainsi que trois travailleurs en Allemagne qui avaient été arrêtés en gare de Joinville : Souche, Laveau et Aymard.</p><p style="text-align: justify;">- André Germain ("Robert"), de Besançon, est nommé responsable du FN en Haute-Marne.</p><p style="text-align: justify;">20 avril. Déportation à Mauthausen d'Arthur Favret (Gilley) et Adam Iwanski (Hortes), porté disparu.</p><p style="text-align: justify;">21 avril. Raymond Verjux, de Hûmes, est arrêté à Perpignan en voulant passer en Espagne.</p><p style="text-align: justify;">24 avril. Déportation de Germain Beaumet, de Chamouilley, à Natzweiler. </p><p style="text-align: justify;">28 avril. Déportation à Sachsenhausen de Marius Bocquenet, de Wassy (décédé dans les camps), de Camille Hilsenkopf, de Saint-Dizier, de Robert Lenfant, de Saint-Dizier, et d'Henri Tetot, de Saint-Dizier, et à Ravensbrück de Germaine Frilley (Frettes, morte en déportation). </p><p style="text-align: justify;">29 avril. Arrivée à Natzweiler d'Henri Henriot, de Maizières-sur-Amance, décédé en déportation.</p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-47071396367187176292023-03-07T10:55:00.002-08:002023-03-07T10:55:38.886-08:001943 en Haute-Marne (mars)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2SpACLRL1Pq_TKHwlMoAv3JVVkhSVj7p4k58jaXtlwMXWrlUYdVbaU3uVHxbbb5tbLZd5ZIqGDst-sKOJOBSSpSb3h8wqCvN5akaW8meH2CZhwmXiSNphyDBJqIRjucYnKD1pm5dqe3_ZTupkcpdXMwtJIogUu2M6fxk-Wjor2xepIHChyQgE0nAXGA/s617/B%C3%BBcherons.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="418" data-original-width="617" height="217" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi2SpACLRL1Pq_TKHwlMoAv3JVVkhSVj7p4k58jaXtlwMXWrlUYdVbaU3uVHxbbb5tbLZd5ZIqGDst-sKOJOBSSpSb3h8wqCvN5akaW8meH2CZhwmXiSNphyDBJqIRjucYnKD1pm5dqe3_ZTupkcpdXMwtJIogUu2M6fxk-Wjor2xepIHChyQgE0nAXGA/s320/B%C3%BBcherons.jpg" width="320" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Des réfractaires du Nord à Ecôt-la-Combe. (Collection Daniel Delavaquerie).</p><p style="text-align: justify;">1er mars. Arrestation d'Emile Leveau, de Langres (mort en déportation), et de Claire Couche née Grandjean, à Dijon (elle est originaire de Nogent).</p><p>3 mars. Evasion par l'Espagne de Georges Caublot, de Laferté-sur-Amance (futur parachutiste SAS).</p><p style="text-align: justify;">4 mars. Arrestation dans la Nièvre de Roger Gérard, de Poissons, et à Brethenay de Roger Gillet (morts en déportation).</p><p style="text-align: justify;">5 mars. Arrestation en Meurthe-et-Moselle d'Arthur Favret, de Gilley (mort en déportation) ; arrestation d'Adam Iwanski, de Hortes (disparu en déportation).</p><p>6 mars. Libération de Roger Kittler, de Torcenay.</p><p style="text-align: justify;">10 mars. Arrestation de Maurice Henry et Paul Baillache, à Villiers-le-Sec, de Germain Beaumet, à Chamouilley (il sera déporté).</p><p style="text-align: justify;">- Arrivée de réfractaires du Nord-Pas-de-Calais à Andelot. Ils travailleront dans le chantier forestier d'Ecôt-la-Combe.</p><p>11 mars. Chute d'un bombardier Halifax à Sommevoire (sept rescapés).</p><p style="text-align: justify;">12 mars. Déportation d'Alphonse Cacheur, de Wassy, arrêté en Allemagne. Condamnation d'Armand Voirin, de Sarcey, surveillant à Clairvaux (il sera déporté).</p><p style="text-align: justify;">15 mars. Arrestation dans la région de Langres (Bannes, Champigny-lès-Langres, Jorquenay) d'Albert Voirin, Henri Hutinet, Paul Vaillon, Gaston Party, Désiré Richard, Raymond Cherrey, Antoine Banak, René Maire. Ils seront libérés.</p><p>. Transport de réfractaires de Chaumont au maquis de Lamarche qui vient de se créer.</p><p style="text-align: justify;">19 mars. Arrestation de Marcel et Georgette Varnier, de Saint-Dizier, qui seront déportés (elle ne reviendra pas).</p><p>20 mars. Arrestation d'Auguste et Germaine Rossignot, de Saint-Dizier, qui seront déportés.</p><p style="text-align: justify;">22 mars. Arrestation au Boulou de René Floquet, de Bourbonne-les-Bains, qui tentait de passer en Espagne (mort en déportation) ; arrestation de Louis et Clotilde Bourniquez à Pressigny (elle sera déportée, lui servira au maquis Henry) ; arrestation de Camille Hilsenkopf, de Saint-Dizier (déporté).</p><p>23 mars. Déportation de Pauline Lévy, de Bourbonne-les-Bains (assassinée à Auschwitz), </p><p>25 mars. Déportation de Julien Simon, de Montigny-le-Roi (mort à Auschwitz).</p><p>27 mars. Mort par accident de l'adjudant FAFL Serge Guernon (246 Squadron), de Chaumont.</p><p>Mars 1943 est également le mois :</p><p>- de l'arrestation de Georges Bertrand, de Chaumont (déporté).</p><p>- de l'affiliation de Pierre Clavel (Langres) au BOA.</p><p style="text-align: justify;">- du contact entre Gabriel Piot (Pouilly) et Marcel Arburger (Lamarche) qui lui demande d'organiser le secteur 426 du mouvement Ceux de la Résistance/Lorraine.</p><p> </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-55870452325458487932023-02-13T13:29:00.003-08:002023-02-13T13:36:11.760-08:001943 en Haute-Marne (février)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg24jn97KFk0UuCbRCskoyy9ThQqzcV5_8kVcgJqZHBNvAw_SkRPxeQwKzil7w_fsIpUDzKEbTNpVHTRDDvGm2Lg4k-P_Myy5vELZxJTZ8xAOcg-fNo0oOuvtAd42pD1bHTD3ipoF7UoO76KwYbL9eqrlxYI9nX394NsKpJGQ3a0eVxOZGIhfQmXyDVTQ/s1827/52633068_2311227772423540_7458945398019719168_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1827" data-original-width="1647" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg24jn97KFk0UuCbRCskoyy9ThQqzcV5_8kVcgJqZHBNvAw_SkRPxeQwKzil7w_fsIpUDzKEbTNpVHTRDDvGm2Lg4k-P_Myy5vELZxJTZ8xAOcg-fNo0oOuvtAd42pD1bHTD3ipoF7UoO76KwYbL9eqrlxYI9nX394NsKpJGQ3a0eVxOZGIhfQmXyDVTQ/s320/52633068_2311227772423540_7458945398019719168_n.jpg" width="288" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Ida Rizaucourt, arrêtée le 24 février 1943 par la police française.</p><p style="text-align: justify;">Parution du dernier numéro de la publication clandestine <i>La Feuille libre</i>, écrite et diffusée par le journaliste chaumontais Fernand Wiszner ; deuxième voyage à Londres du Chaumontais Christian Pineau, fondateur du mouvement Libé-Nord.</p><p style="text-align: justify;">1er février. Rassemblement devant la mairie d'une trentaine de Chaumontaises réclamant un supplément de nourriture pour leurs enfants ; arrestation dans le Cher du FTP bragard André Beau.</p><p style="text-align: justify;">5 février. Arrestation en gare de Culmont-Chalindrey du FTP alsacien Joseph Siegler, ancien camarade de combat de Pierre Georges (capitaine <i>Henry</i>) dans le Doubs.</p><p>6 février. Arrestation par la feldgendarmerie de Jacques Talbot, employé à la Feldpost de Chaumont.</p><p>Nuit du 8 au 9 février. Arrestation à Sommevoire des ouvriers René Aubertin et Lucien Georges.</p><p style="text-align: justify;">11 février. Arrestation pour refus de travail d'Albert Deruffe, employé au camp de Robinson à Saint-Dizier.</p><p style="text-align: justify;">12 février. Arrestation à Fayl-Billot de Roger Kittler, militant communiste de Torcenay, impliqué dans l'affaire Joseph Siegler.</p><p style="text-align: justify;">13 février. Arrestation à Sommevoire de James Paillot ; déportation à Auschwitz de Nicole Haguenauer, de Chaumont.</p><p style="text-align: justify;">14 février. Arrestation en gare de Joinville de trois ouvriers échappés d'Allemagne, Jean Souche, Edouard Laveau et Paul Aymard.</p><p style="text-align: justify;">16 février. Loi instituant le Service du travail obligatoire ; sabotage d'un câble électrique reliant Saint-Dizier au terrain de Robinson.</p><p>17 février. Arrestation pour marché noir de Nicolas Schlesinger, de Saint-Dizier.</p><p style="text-align: justify;">20 février. Evasion de onze travailleurs juifs du chantier de Champaubert. Quatre seront repris dont deux à Giffaumont et déportés.</p><p style="text-align: justify;">22 février. Arrestation de Marcel et Emile Briot, de Rachecourt-sur-Blaise, pour "propagande anti-allemande et distribution de tracts" ; arrestation de Georges Tisserand, chauffeur à l'usine à gaz de Saint-Dizier, pour "détention d'arme".</p><p style="text-align: justify;">23 février. Publication au Journal officiel de l'arrêté entérinant le transfert de la sous-préfecture de l'arrondisement Nord de Wassy à Saint-Dizier ; arrestation de Marcel Varnier, employé à la Ville de Saint-Dizier.</p><p style="text-align: justify;">24 février. Arrestation par la police française d'Ida Rizaucourt, accusée d'être à l'origine de la manifestation des "mères de famille" à Chaumont le 1er février.</p><p style="text-align: justify;">25 février. Déportation à Hinzert d'Abel et Georges Antoine, arrêtés le 17 décembre 1942 sur le territoire de Montribourg, de Georges Oriot, de Laferté-sur-Aube, et René Brouillard, de Louze ; arrestation de cinq ouvriers de Bussy : Albert Bernardin, Léon Kremer, François Kuntz, Pierre Mouillet et Marcel Raspado, pour refus de travail en Allemagne ; arrestation de Marcin Przezdziek, de Villiers-en-Lieu, de Charles Benay, de Saint-Dizier (pour écoute de la radio anglaise et vols).</p><p style="text-align: justify;">26 février. Arrestation de Marcel Desnouveaux, de Lachapelle-en-Blaisy, comme prisonnier évadé ; arrestation de Georges Noël, de Roches-sur-Marne, pour détention d'arme. </p><p> </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-7261942076730052252023-02-07T04:57:00.001-08:002023-02-07T11:42:02.962-08:00André Germain (1908-1977), dit Robert, dit Laroche, le cheminot devenu lieutenant-colonel<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpp492Xtrs71uNzRY-pVdDtGppVXay3bY2LtLfbmwtlZjth983qfQ_0sL7u21ehD5ttuWqsKF8zgrOSsoXw_2uERudNkbqD--gzYrL1iBC20JTFxrJisO4qzfgV40kgPqA5dlNRQBhcdeIuL10aIqyBQNqis3UKH7k1wyde9QWe2oNg8G2Owqjn9573g/s1068/326807701_866898001187196_1336086194914121110_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="901" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgpp492Xtrs71uNzRY-pVdDtGppVXay3bY2LtLfbmwtlZjth983qfQ_0sL7u21ehD5ttuWqsKF8zgrOSsoXw_2uERudNkbqD--gzYrL1iBC20JTFxrJisO4qzfgV40kgPqA5dlNRQBhcdeIuL10aIqyBQNqis3UKH7k1wyde9QWe2oNg8G2Owqjn9573g/s320/326807701_866898001187196_1336086194914121110_n.jpg" width="270" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"> André Germain (1908-1977). Source : GR 16 P 252 672, SHD.</div><p></p><p style="text-align: justify;"><b><i><br /></i></b></p><p style="text-align: justify;"><b><i>Le travail resté inédit de Jean-Marie Chirol sur le maquis Mauguet et le Front national en Haute-Marne (archives du club Mémoires 52) a permis de mettre en lumière l'activité de deux responsables successifs du mouvement dans le département, Jules Didier ("Mercier") et Lucien Pinet ("Lejeune"). L'historien écrivait que Didier avait pris la suite d'un cheminot de Besançon nommé Robert ou Lionel, muté ensuite en Meurthe-et-Moselle. Grâce aux recherches entreprises pour notre dictionnaire historique et biographique "La Haute-Marne et les Haut-Marnais durant la Seconde Guerre mondiale", nous savons désormais qui était Robert, dont le rôle a été bien plus important que ce qui avait été rapporté jusqu'à présent. Son dossier de résistant conservé à Vincennes permet de préciser davantage ce que fut son parcours.</i></b></p><p style="text-align: justify;">André Germain est né le 24 mars 1908 à Vierzon (Cher). Il est le fils de Louis Germain et de Berthe Bouton. Il se marie en 1928 avec Andréa Bessermoulin à Vierzon, où naît la même année un fils unique, Jack. André Germain effectue son service militaire au 5e bataillon des ouvriers de l'artillerie puis intègre les chemins de fer en 1930. Délégué du personnel SNCF pour la Région Sud-Est (1934), il travaille au dépôt des machines à Besançon, où il est domicilié au 107, rue de Belfort. </p><p style="text-align: justify;">Affecté spécial en 39-40, André Germain vient en aide dès l'été 1940 à des prisonniers de guerre évadés pour leur faire passer soit la frontière franco-suisse, soit la Ligne de démarcation à Auxonne (Côte-d'Or). Membre du FN sous le nom de <i>Maurice</i>, destitué de son mandat syndical pour "hostilité au gouvernement", il entre en contact en 1942 avec Georges Bourdy (<i>Philippe</i>), responsable régional (départemental) FTP dans le Doubs. C'est ce dernier qui le désigne chef de secteur FTP de Besançon.</p><p style="text-align: justify;"><b>Femme et enfant arrêtés</b></p><p style="text-align: justify;">Selon ses déclarations, André Germain participe, directement ou indirectement, à plusieurs opérations réalisées par la Compagnie Valmy commandée par le capitaine <i>Henry </i>(Pierre Georges) :</p><p style="text-align: justify;">- le déraillement d'un train à Frasnois sur la ligne Besançon-Lyon,</p><p style="text-align: justify;">- "l'attaque" d'un train à Deluz (22 septembre 1942),</p><p style="text-align: justify;">- une embuscade à Mamirolles contre la voiture d'un général allemand du camp du Valdahon (7 octobre 1942).</p><p style="text-align: justify;">Bourdy ayant été nommé interrégional, Germain passe sous les ordres du capitaine Paul Paqueriaud (<i>Paul</i>) en février 1943 puis, le 16 avril 1943, <i>"dénoncé par l'agent de liaison régional arrêté et qui parla sous la torture"</i>, il échappe à l'arrestation à son domicile et passe dans la clandestinité. En revanche, son épouse et son fils Jack, 14 ans, ont été interpellés et détenus pendant trois semaines à la prison de la Butte.</p><p style="text-align: justify;"><b>Robert</b></p><p style="text-align: justify;">Ayant renoué le contact avec Georges Bourdy (FTP) et Marcel Mugnier (interrégional FN) chez M. Carmille, il est affecté à la Haute-Marne comme <i>"commandant régional FTP"</i>. Toutefois, la plupart des témoignages de résistants haut-marnais le qualifient de responsable régional du FN, sous le nom de <i>Robert.</i></p><p style="text-align: justify;">Dans ce département, où il loge tantôt chez M. Chausel à Moëslains, tantôt chez Maurice Méthé à Chaumont, André Germain peut notamment compter sur le libraire Jean Le Magny, de Chaumont, et sur l'ingénieur Adrien Giudicelli, de Langres. Dès le mois de mai 1943, il recrute le jeune Chaumontais Gaston Huet pour assurer la réception et la distribution de tracts récupérés dans le Doubs. A Saint-Dizier, le cheminot Ferdinand Cazy assure la mission de "boîte aux lettres".</p><p style="text-align: justify;">Sous l'impulsion de <i>Robert, </i>des réfractaires au STO sont cachés dans les secteurs de Châteauvillain (avec l'aide de l'ingénieur Philippe Hantzberg, mort en déportation), d'Auberive (avec Giudicelli), dans le bois de Chantraines (avec M. Busier, de Bologne). Le résistant est également à l'origine de la création de groupes FN à Sarrey (Henri Voirpy), Neuilly-l'Evêque (Jean Martin), Montigny-le-Roi (André Roy), Joinville (Philippe Lamoureux et Emile Marangé)... Ce sont ces groupes qui réalisent les premiers sabotages de voies ferrées en Haute-Marne, début septembre 1943.</p><p style="text-align: justify;"><b>Lionel</b></p><p style="text-align: justify;">Après l'arrestation à Chaumont de Gaston Huet, suivie de celles d'adhérents FN à Saint-Dizier et dans le Doubs (4-11 septembre 1943), André Germain, recherché par la police française, est contraint de quitter la Haute-Marne. Il est remplacé à compter du 15 septembre 1943 par Jules Didier. Lui-même rejoint la Meurthe-et-Moselle. Selon ses états de services, il a été chargé par le commandant <i>Camille </i>(Pierre Georges), commissaire militaire interrégional, de la <i>"réorganisation des FTPF de la Meurthe-et-Moselle dont la direction régionale a été détruite à la suite d'arrestations"</i>. Au-revoir <i>Robert, </i>bonjour <i>Lionel</i>, qui était en réalité "RR" (responsable régional FN, voire recruteur régional) de la Région 2 (Meurthe-et-Moselle)<i>. </i></p><p style="text-align: justify;">Revendiquant la création d'un maquis de <i>"Russes évadés"</i> à Baroncourt (le fameux détachement Stalingrad), ainsi que sa participation à la formation du Comité départemental de libération au titre des FTP [plutôt au titre du FN], le commandant Germain indique ensuite n'avoir échappé <i>"que d'extrême justesse à l'arrestation"</i> après le démantèlement du comité régional FTP et du groupe Gambetta (février - mars 1944).</p><p style="text-align: justify;"><b>Chef de corps à 36 ans</b></p><p style="text-align: justify;">Il rejoint alors l'interrégion 9 des FTP (Loire-Inférieure, Maine-et-Loire, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne, Haute-Vienne) comme commissaire aux effectifs interrégional <i>"début avril 1944"</i>. Sous le nom de <i>Laroche, </i>il opère plus particulièrement en Vendée. Le 15 octobre 1944, ce deuxième classe de l'armée française est nommé lieutenant-colonel FFI et prend le commandement du 93e régiment d'infanterie. A la tête de ce régiment composé de FFI de Vendée et ayant notamment donné naissance au 91e RI, le lieutenant-colonel <i>Laroche </i>combat dans la Poche de La Rochelle jusqu'à la capitulation de l'Allemagne nazie.</p><p style="text-align: justify;"><b>Deuxième carrière dans l'armée</b></p><p style="text-align: justify;">La paix revenue, André Germain fait le choix de rester dans l'armée. Nommé capitaine d'active en juin 1945, il sert à deux reprises en Indochine (1951-1953 et 1954-1955), où son fils Jack a perdu la vie. Puis il prend part aux opérations en Algérie. Il termine sa carrière comme chef d'escadron du train.</p><p style="text-align: justify;">Etabli à Montbéliard (Doubs) comme agent d'assurance, il était médaillé de la Résistance (1946), officier de la Légion d'honneur (1965). Il avait été cité à l'ordre de l'armée en avril 1945. André Germain est décédé à Montbéliard le 8 novembre 1977, à l'âge de 69 ans. </p><p style="text-align: justify;"><b>Sources : "états de services du capitaine Germain dans la Résistance et aux FFI" (1951), GR 16 P 252 672, Service historique de la Défense ; dossier de membre de la Légion d'honneur d'André Germain, base Léonore ; <i>La Haute-Marne et les Haut-Marnais durant la Seconde Guerre mondiale</i>, club Mémoires 52, 2022 ; MAGRINELLI, Jean-Claude, <i>Militants ouvriers de Meurthe-et-Moselle sous l'Occupation, </i>Kairos, 2020 ; FONTAINE, Lionel, <i>Les volontaires de l'an 1944, </i>tome 2, 2022.</b></p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-86010055180730680262023-01-24T12:02:00.003-08:002023-07-26T09:53:17.014-07:00La compagnie Heidet, maquis Duguesclin<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; font-weight: bold; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIFcv8XhCPs0YbKiqpxeLTsr2kxSVUWcObwLZvE32BYm1_zPZjuRocpn58vTjYcFID3IXjCoKPtiOmH9lt2O1MakeYV_GXP0B14nqsH5D02zSZidnSP1FSxJ-KT1PMqgkvVybpTgjYPRDFev3QxMPFs7kP_4BS57n5wLW_Wx8Z5D6mKewEhYrAQrPJXA/s2048/327147850_1202025260408225_1346069886022486742_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1286" data-original-width="2048" height="201" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhIFcv8XhCPs0YbKiqpxeLTsr2kxSVUWcObwLZvE32BYm1_zPZjuRocpn58vTjYcFID3IXjCoKPtiOmH9lt2O1MakeYV_GXP0B14nqsH5D02zSZidnSP1FSxJ-KT1PMqgkvVybpTgjYPRDFev3QxMPFs7kP_4BS57n5wLW_Wx8Z5D6mKewEhYrAQrPJXA/s320/327147850_1202025260408225_1346069886022486742_n.jpg" width="320" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><i>Des volontaires du maquis Duguesclin, après la libération de Chaumont. </i></div><div style="text-align: center;"><i>(Collection club Mémoires 52).</i></div><p></p><p style="text-align: justify;"><b><i><br /></i></b></p><p style="text-align: justify;"><b><i>Parmi les unités FFI de la Haute-Marne, le maquis Duguesclin se distinguait, nous l'avons déjà écrit, par le nombre d'officiers et de sous-officiers de carrière qui l'encadraient. La 1ère compagnie en était un exemple éloquent. </i></b></p><p style="text-align: justify;">Cette unité était commandée par le lieutenant Pierre Heidet, 38 ans, de Neuilly-sur-Suize. Sa 1ère section était placée sous les ordres d'un Bragard de naissance, le sous-lieutenant Henri Bigorgne, qui s'est marié à Chaumont. Il avait pour adjoint un Vendéen, l'adjudant Constant Brochard. Né à Saint-Vincent-sur-Graon en 1902, Brochard, sous-officier de carrière, s'était installé en Haute-Marne comme brigadier des Eaux et forêts, d'abord à Ormancey, puis à Cour-l'Evêque. Membre du FN dès 1941, cet habitant de Coupray avait entrepris de diriger des requis du STO vers des chantiers forestiers pour en faire ultérieurement des maquisards. </p><p style="text-align: justify;">L'adjudant-chef Jules Meyer, Franc-Comtois de 45 ans, retraité depuis le 1er septembre 1940, employé à l'intendance militaire de Chaumont depuis le 25 février 1941, commandait la 2e section, avec pour adjoint l'adjudant-chef François Frey, 47 ans, qui lui était Vosgien. Retraité le 1er septembre 1941, Frey était, depuis février 1941, contremaître dans des exploitations forestières d'Arc-en-Barrois, travaillant notamment pour le comte de Paris. </p><p style="text-align: justify;">La 3e section avait pour chef l'adjudant-chef René Karr, né à Joinville en 1905, prisonnier de guerre rapatrié fin 1942 et dès lors employé par le Centre de libération des prisonniers de guerre de Chaumont. Le sergent-chef Roger Petitot, de Leffonds, était un de ses chefs de groupe.</p><p style="text-align: justify;">Figuraient également, parmi les sous-officiers de la compagnie Heidet, des artilleurs, comme l'adjudant Jean Prodhon, natif de Beauchemin, maréchal des logis en 1939, ou l'adjudant Robert Frey (homonyme du contremaître arcquois), ainsi qu'un militaire du train, l'adjudant-chef Lucien Fréquelin, d'Arc-en-Barrois, qui s'était battu en Syrie contre les Anglais en 1941...</p><p style="text-align: justify;"><b>Maquis de Côte-d'Or</b></p><p style="text-align: justify;">François Frey et Constant Brochard commandaient deux groupes qui ont formé, fin août 1944, le noyau du maquis Duguesclin, placé sous les ordres du capitaine René Schreiber. Tous deux étaient initialement en contact avec les responsables du maquis Blonde, de Gurgy-la-Ville (Côte-d'Or). Frey dira pour sa part avoir reçu l'ordre du lieutenant Perrin (<i>Blonde</i>)<i> </i>de <i>"mettre sur pied un groupe mobile dans la forêt d'Arc-en-Barrois". </i> Son camarade Brochard précisera ensuite : <i>"Le capitaine Schreiber et le lieutenant Parcollet viennent prendre contact avec nous à Montrot et il est décidé que les officiers chaumontais feraient l'encadrement de nos groupes avec constitution d'un maquis haut-marnais dans la forêt d'Arc (maison forestière de Champlain), après autorisation du général (sic) commandant les FFI de Côte-d'Or (...) Du 25 au 27 (août 1944), tout était rassemblé au maquis, savoir le groupe Frey, 35 hommes environ, et les 50 hommes que j'amenais de Coupray, Cour-l'Evêque, Créancey et Latrecey avec le patriote Tissut et le père Maingon [Léon-Henry Maingon, 66 ans, de Latrecey] que nous cachions depuis quelque temps dans le maquis du fait qu'il était traqué par les Allemands. J'emmenais aussi au maquis un blessé que nous cachions à Coupray et dont la tête avait été mise à prix par les Allemands (Huleux Henri, du Nord)..." </i></p><p style="text-align: justify;">Ayant changé de camp <i>"en raison du manque d'eau à Champlain"</i> (le noyau du maquis gagna alors la forêt au sud-ouest d'Arc-en-Barrois et de Giey-sur-Aujon), la compagnie Heidet fit ensuite son entrée dans Arc que venaient d'évacuer les Allemands le 31 août 1944. Elle alla immédiatement garder les issues du bourg pour dresser des embuscades. Le groupe Petitot prit ainsi position sur la route de Langres, avec l'adjudant-chef Karr et l'adjudant Brochard. Le 3 ou le 4 septembre 1944, il fut attaqué par des Allemands alors qu'il occupait une maisonnette près de la forêt. <i>"Sous la violence du choc, </i>écrit le sergent-chef Petitot,<i> le groupe, en essayant de se dégager, se trouva dispersé et l'adjudant Brochard nous regroupa à (la ferme de) Sautreuil. Au cours de cette action, il fut blessé à une jambe. Après avoir reçu des premiers soins, il fut transporté à Arc par le fermier Bégin après la fin de l'action."</i></p><p style="text-align: justify;">Pendant qu'une partie de la 1ère compagnie, avec Bigorgne et Karr, restait dans la région d'Arc pour assurer la sécurité du camp, le reste de l'unité et du maquis faisait mouvement à partir du 2 septembre 1944 en direction de Chaumont, ville dans laquelle les FFI du capitaine Schreiber devaient entrer le 13 septembre. </p><p style="text-align: justify;">Après la libération de la Haute-Marne, Brochard, devenu adjudant de compagnie, retrouvait son poste aux Eaux et forêts, François Frey, promu sous-lieutenant FFI, rejoignait le service du matériel à Chaumont, Henri Bigorgne, nommé lieutenant, et Jules Meyer, passé aspirant, s'engageaient dans le 1er bataillon du 21e régiment d'infanterie coloniale...</p><p style="text-align: justify;"><b>Sources : Combattants volontaires de la Résistance, 1548 W 1, 1548 W 2, 1548 W 4, ADHM ; journal des marches et des opérations du maquis Duguesclin, archives club Mémoires 52.</b> </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-87613699670789186102023-01-09T12:08:00.001-08:002023-01-10T04:32:02.570-08:001943 en Haute-Marne (janvier)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5ov20_Vb64QGJN7gZVsQACqrZ9RoZPVk08fAuzWc1go52W5BMKIey7rUIKuAJH4nBe-MYfsDHmAwKDcAl-sQsNah6Vi6IjYEaDMgUkbdL-V6TIJnH4ksfYHlw6KnZGYtkGokPDutlKbLPnQwqMGNH16Tig_XYP-5AUz2RRoQoQnnw1hYl8S78fbUqGw/s807/Raoul%20Gauthier.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="807" data-original-width="711" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg5ov20_Vb64QGJN7gZVsQACqrZ9RoZPVk08fAuzWc1go52W5BMKIey7rUIKuAJH4nBe-MYfsDHmAwKDcAl-sQsNah6Vi6IjYEaDMgUkbdL-V6TIJnH4ksfYHlw6KnZGYtkGokPDutlKbLPnQwqMGNH16Tig_XYP-5AUz2RRoQoQnnw1hYl8S78fbUqGw/s320/Raoul%20Gauthier.jpg" width="282" /></a></div><br /><p style="text-align: center;">Raoul Gauthier (1911-1944)</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"> 4 janvier : arrestation, par la feldgendarmerie, de l'agriculteur Louis Brulin, à Annonville. L'occupant voulait réquisitionner la ferme de La Vallée au titre de l'Ostland. Louis Brulin, dont le fils avait été arrêté à deux reprises en mars et avril 1942, sera emprisonné à Chaumont, à Clairvaux, puis interné à Compiègne. Mais il ne sera pas déporté. </p><p style="text-align: justify;">. les Chaumontais François Andriot et Charles Husson, qui ont quitté Chaumont un mois plus tôt pour rejoindre la France libre, sont internés dans le camp de Miranda (Espagne). </p><p style="text-align: justify;">7 janvier : arrestation, à Epernay (Marne), du résistant Pierre Johnson. Il était depuis décembre 1941 le chef du secteur 231 du SR Kléber et, avec la complicité du docteur Pierre Vesselle, il avait accompli l'exploit, au printemps 1942, de dérober à Saint-Dizier le Livre des suspects. Johnson, qui agissait sous la couverture d'un agent immobilier installé à Chaumont, sera déporté le 27 avril 1944.</p><p style="text-align: justify;">8 janvier : déportation vers une prison allemande de deux habitants de Rachecourt-sur-Marne, Maurice Burgnies, 23 ans, et Lucien Lefranc, 26 ans. Tous deux avaient été arrêtés le 28 novembre 1942 à Strasbourg parce qu'ils refusaient de travailler en Allemagne. Ils seront déportés à Dachau. </p><p style="text-align: justify;">9 janvier : arrestation du Bragard Roger Roussia. Sa particularité : il travaillait tout à la fois pour la Sipo-SD et pour la Résistance. Il sera notamment déporté à Dora. </p><p style="text-align: justify;">12 janvier : arrestation à Bourbonne d'Emile Thirion et Joseph Cauler. Cafetier dans la cité thermale, Thirion sera déporté le 16 avril 1943 à Mauthausen. </p><p style="text-align: justify;">13 janvier : décès à la centrale de Fontevraud (Maine-et-Loire) du militant communiste Louis Ravier, né à Arnoncourt,</p><p style="text-align: justify;">. Arrestation à Annéville-la-Prairie de Jules Giudice, travailleur en Allemagne. Déporté le 16 avril 1943 à Mauthausen, décédé le 12 janvier 1944 à Gusen. </p><p style="text-align: justify;">15 janvier : contact entre les résistants Henri Hutinet, de Bannes, et Roger Dimey, de Chaumont, par l'intermédiaire du libraire Jean Le Magny. </p><p style="text-align: justify;">16 janvier : arrestation, à Chaumont, du commissaire de police Armand Charrié et, à Dampierre, du garde forestier Roger Perrin. Ils travaillaient tous deux pour Pierre Johnson (SR Kléber) arrêté neuf jours plus tôt. Emprisonné après avoir été longuement interrogé par la Sipo-SD, Charrié sera libéré en février 1944 et reprendra son poste à la libération. Déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald, Perrin est décédé à Hartheim en décembre 1944.</p><p style="text-align: justify;">19 janvier : arrestation de Julien Simon, électricien à Saint-Dizier, car il ne portait pas l'étoile jaune. Il sera assassiné au camp de Sobibor. </p><p style="text-align: justify;">21 janvier : départ en déportation de Germain Royer (Laferté-sur-Aube), décédé à Brieg-sur-Oder le 19 décembre 1944.</p><p style="text-align: justify;">22 janvier : départ en déportation de Raoul Gauthier (Daillancourt), exécuté à Breslau le 14 septembre 1944. "Bien chers tous. Je suis dans un train qui part très certainement pour l'Allemagne... Le moral est très bon comme il a toujours été", écrit-il à sa famille. </p><p style="text-align: justify;">. Arrestation de Gabriel Lallement (Courcelles-sur-Blaise), prisonnier évadé. Il sera reconduit en Allemagne.</p><p style="text-align: justify;">. Signature par Pierre Laval du décret actant le transfert de la sous-préfecture de l'arrondissement Nord de Wassy à Saint-Dizier. </p><p style="text-align: justify;">24 janvier : départs en déportation de Pierre Benoist (Wassy, mort à Sachsenhausen le 23 janvier 1945), Alphonse Corroy (Liffol-le-Petit), Roger Fourrier (Doulaincourt, décédé en juin 1944), Roger Guyot (Joinville), Adolphe Kahn (Saint-Dizier, disparu en déportation), Henri Maupin (Nogent, mort le 29 juin 1943 à Oranienburg), Roger Murer (Brousseval), Louis Richard (Wassy), Pierre Robert (Bologne), Georges Savary (Saint-Dizier), Louis Schehr (Rimaucourt), Charles Triffaut (Curel).</p><p style="text-align: justify;">25 janvier : le pilote FAFL Robert Gouby, de Bourbonne-les-Bains, est fait membre de la Légion d'honneur. </p><p style="text-align: justify;">27 janvier : arrestation de Marius Bocquenet, gardien-chef de la prison de Wassy. Ce gendarme retraité était accusé d'écouter la radio anglaise. Déporté le 28 avril 1943 à Sachsenhausen, ce natif de Vesaignes-sur-Marne est décédé le 15 juin 1943 dans ce camp. </p><p style="text-align: justify;">. Déportation de Joseph Lapoire (Thonnance-lès-Joinville) à Sachsenhausen. </p><p style="text-align: justify;">29 janvier : la préfecture informe par télégramme le gouvernement français du nombre d'étrangers domiciliés en Haute-Marne. Ils sont 5 759, dont 1 811 Italiens, 1 306 Polonais, 773 Suisses, mais également 24 Américains, quatorze Britanniques, deux Syriens, un Palestinien, un Argentin... et un Guatémaltèque. </p><p style="text-align: justify;">- René Jeanson (Saint-Dizier) arrive au camp de Natzweiler. </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-1135594239750571545.post-69269230303840390252022-12-13T11:30:00.001-08:002022-12-13T13:06:13.789-08:00Les derniers jours du "colonel Fabien" dans le Nord-Est, décembre 1943<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlkf9TgDtMzodtz2TttTiK-FwHqyxKTauKGH2_klDnUk1N1eIoT7Xg9Auyub7rvvRhp2MLBbH-XUwtT8AG-X-HZ9XOt7mZGnlFKD9PaIhqOasaPSQ90jlTPeb3oAlhiOfYJQXgE6VxQSBLsw79kTg4QUpGVMIVEGjMOGlOv6ZQwMXJfZ7EJupVLa3ckw/s2048/318536890_1804853263246874_2153356684807321412_n.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1186" data-original-width="2048" height="185" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhlkf9TgDtMzodtz2TttTiK-FwHqyxKTauKGH2_klDnUk1N1eIoT7Xg9Auyub7rvvRhp2MLBbH-XUwtT8AG-X-HZ9XOt7mZGnlFKD9PaIhqOasaPSQ90jlTPeb3oAlhiOfYJQXgE6VxQSBLsw79kTg4QUpGVMIVEGjMOGlOv6ZQwMXJfZ7EJupVLa3ckw/s320/318536890_1804853263246874_2153356684807321412_n.jpg" width="320" /></a></div><br /> <p></p><p style="text-align: center;">Un portrait de Pierre Georges (1919-1944), dans un avis de recherche lancé par les Renseignements généraux après son évasion du fort de Romainville en juin 1943 et conservé par les Archives départementales de la Haute-Marne.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;">Le 22 février 1944, en intervenant au 33, boulevard Lobau à Nancy, la 15e brigade régionale de police de sûreté abattait Pierre Buffard ("Gérard"), commissaire militaire de la région 2 (Meurthe-et-Moselle), interpellait Charles Guillaume ("Renaud"), commissaire aux effectifs régional, et son épouse Simone Baron ("Claudine"), tous trois transfuges des FTP de la Haute-Saône, et mettait la main sur une importante documentation.</p><p style="text-align: justify;">Il s'agit des archives de l'interrégion n°21 des FTPF, provenant essentiellement de la Haute-Saône (région 7), de la Haute-Marne (région 4) et de la Meurthe-et-Moselle (région 2). Ordres, communiqués, rapports d'activité, organisation des compagnies, etc. : cette masse documentaire saisie par les policiers nancéiens est d'une grande utilité pour les historiens puisque, conservée par les Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, elle permet de mieux connaître le rôle joué, dans l'action armée dans le Nord-Est de la France, par le commissaire militaire interrégional (CMIR), Pierre Georges, plus connu sous le nom de colonel <i>Fabien</i>, à cette époque appelé commandant <i>Albert</i>, ou <i>Camille,</i> voire <i>Patrie.</i></p><p style="text-align: justify;">Au moment de l'intervention de la 15e brigade régionale, Pierre Georges avait quitté le Nord-Est depuis de nombreuses semaines. Il était parti courant décembre 1943. Grâce à différentes pièces d'archives conservées à Dijon et à Nancy, grâce à de rares témoignages écrits (en premier lieu ceux de son compagnon d'arme et biographe Pierre Durand), il est possible de suivre à la trace, autant que faire se peut, le valeureux résistant FTP durant ses dernières semaines de présence dans les sept départements de Franche-Comté, de Lorraine et de Champagne dont il avait la responsabilité.</p><p style="text-align: justify;">Fin novembre, début décembre 1943, Pierre Georges est ainsi présent à une réunion qui se tenait au café La Lie des Moines à Froideconche (Haute-Saône). Pas moins de 18 résistants étaient présents à ce rendez-vous qui aurait dû, initialement, ne concerner que les principaux responsables des FTP de Haute-Saône et des agents de liaison. Cette affluence imprévue, dangereuse pour leur sécurité, devait stupéfier le commandant <i>Albert,</i> qui a appris en outre, ce soir-là, que le chef de la Compagnie Valmy, le lieutenant Georges Pouto ("Georges"), était un repris de justice. Celui qui avait fait cette confidence à <i>Albert,</i> Raymond Guyot, devait d'ailleurs être assassiné dans la nuit par le même Pouto, et son corps retrouvé le 5 décembre 1943 à Froideconche. A la même période (le 2 décembre 1943, selon l'intéressé), Pierre Georges affecte le commissaire technique régional de la région 7, <i>Richard</i> (ex-Gaby, ex-Gustave), Gabriel Szymkowiak, à la Haute-Marne, où il exercera finalement la fonction de commissaire militaire régional.</p><p style="text-align: justify;">Le 4 décembre 1943, le CMIR passe par Nancy, ville qu'il connaît bien pour avoir été hébergé chez Camille Camus (au 15, rue Thierry-Alix) et chez Mme François (au 6, rue de Rigny). Là, alors qu'il voyage en train avec une agent de liaison, <i>Albert</i> est rejoint par un garde du corps qui a été armé par les soins de Pierre Buffard : André Camus ("Mario"), frère de Camille Camus. Tous trois prennent la direction de Château-Thierry, puis de Pantin. Manifestement, Pierre Georges avait un rendez-vous important à Paris. Le 11 décembre 1943, selon le récit de Jean Girardot, le maire de Magny-Vernois cité par Pierre Durand, le chef FTPF est de retour en Haute-Saône puisqu'il rend visite à ce père de famille qui héberge sa fille Monique et lui annonce qu'il quitte la région. Vers le 12 décembre, André Camus croise encore, à Chaumont, <i>Albert </i>et l'agent de liaison <i>Mariette </i>(Suzanne Paganelli).</p><p style="text-align: justify;">Pierre Georges était-il alors sur le départ ? Rien n'est sûr. Commerçant à Lure (Haute-Saône), Martial Vidal affirme que <i>"le jour-même où</i> [Georges Pouto] <i>fit semblant (sic) de se faire arrêter, le colonel </i>Fabien<i>, que j'avais vu, m'avait dit [que Pouto] devait être abattu, ce jour-là, par de vrais résistants, à la suite d'un conseil qui avait été prévu à Magny-Vernois"</i>. </p><p style="text-align: justify;">C'est en effet le 17 décembre 1943 que le lieutenant <i>Georges, </i>devenu commissaire militaire régional des FTP de la Haute-Saône à la place du capitaine <i>Jean </i>(Albert Poirier), a été arrêté par des feldgendarmes à Magny-Vernois, alors qu'il se rendait à une réunion du comité militaire régional. Après sa capture, réalisée en même temps que celle de Sarrazin dit <i>Serge </i>ou <i>L'Arabe, </i>Pouto devait se mettre très rapidement au service de la police allemande et provoquer les arrestations de nombreux membres de sa Compagnie Valmy. </p><p style="text-align: justify;">Le commandant <i>Albert </i>était-il encore dans la région à ce moment critique ? La seule certitude, c'est qu'il a passé la nuit de Noël 1943 chez un frère à Rochefort-sur-Mer, sur la côte Atlantique. Il ne devait revenir en Haute-Saône qu'un an plus tard, à la tête de la 1ère Brigade de Paris, constituée de FTP parisiens et meusiens principalement. Le 27 décembre 1944, celui qui était devenu le colonel <i>Fabien </i>périssait à Habsheim, à l'âge de 25 ans, dans l'explosion d'une mine.</p><p style="text-align: justify;"><b>Sources principales : </b>dossier d'enquête sur le démantèlement du groupe Gambetta de Nancy, en février 1944, 2101 W 15, AD 54 ; dossier d'enquête sur la trahison de Georges Pouto, 29 U 66/2, AD 21 ; DURAND, Pierre, <i>Qui a tué Fabien ?</i>, Temps actuels, 1985. </p><p style="text-align: justify;"> </p>Club Mémoires 52http://www.blogger.com/profile/01110663060768858976noreply@blogger.com0