lundi 2 novembre 2015

Le commandant Varroquier (1872-1915), un héros né à Bettancourt

C'est dans le domaine de son aïeul maternel, la ferme La Vacquerie à Bettancourt-la-Ferrée, que Charles-Louis Varroquier voit le jour le 11 juin 1872. Ses parents se sont mariés dans le village quatre ans plus tôt. Le père, Charles Varroquier, né à Charleville (Ardennes), domicilié à Bar-le-Duc, était alors capitaine. Sa mère, Laure-Honorine Martin, est Haut-Marnaise. Varroquier père sera chef d'escadron au 1er régiment de dragons, puis colonel de cavalerie, commandant de la Légion d'honneur. Varroquier fils embrasse à son tour la carrière des armes. Lorsque la guerre éclate en 1914, il est capitaine. Il sert au 3e bureau du 33e corps, aux côtés du capitaine Bernard Serrigny, aux attaches haut-marnaises. Tous deux sont sous les ordres du général Pétain. Chevalier de la Légion d'honneur le 3 janvier 1915, promu chef d'escadron de cavalerie à 43 ans, le natif de Bettancourt, qui s'est marié à Paris en 1906 avec la fille du futur colonel de Gérus, s'était distingué dans la nuit du 2 septembre 1914, avec le capitaine Wemaere, du côté de Château-Thierry (Aisne). Officier d'état-major, portant un ordre à un général de cavalerie, il a en effet organisé la défense de la gare de la cité, ce qui lui a valu une citation à l'ordre de l'armée, le 25 septembre 1914. Selon «L'Express du Midi» du 15 juin 1915, Varroquier est grièvement blessé, en mai 1915, dans une tranchée de première ligne, lors d'une reconnaissance, durant les combats «si ardents et si glorieux de Carency et de La Targelle». Il décède, quelques jours après, à l'ambulance de Villers-Châtel, dans le Pas-de-Calais, le 19 mai 1915. Selon un général, Varroquier faisait preuve «d'admirables qualités de conscience, d'énergie et de courage réféléchi et calme». Cité deux fois à l'ordre de l'armée, il était, selon le journal Le Temps de juillet 1915, qui a reproduit sa citation, un «officier ayant un sang-froid, un courage et un sentiment du devoir rares».