jeudi 7 novembre 2013

Héros de la Libération, ami du club : Maurice Geminel n'est plus

C'est une bien triste nouvelle que vient de nous annoncer sa famille. Le colonel Maurice Geminel s'en est allé paisiblement, lundi, à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris. Nous avons souvent eu l'occasion, ici, de brosser la carrière de ce héros de la Libération. Né à Beauzée (Meuse) en 1920, ce Saint-Cyrien avait été blessé le 14 juin 1940, dans son char foudroyé, près de Perthes. Par le plus grand des hasards, il avait retrouvé la Haute-Marne, en août 1944, comme capitaine de parachutistes. Combattant aux côtés du maquis d'Auberive, il avait été blessé à deux reprises : d'abord en défendant ce village, puis lors d'une embuscade près de Latrecey, le 8 septembre 1944. Des habitants avaient recueilli cet officier laissé pour mort, et l'intervention du Dr Le Brigand avait permis de lui sauver sa jambe. En 2001, le club Mémoires 52, après avoir établi le contact avec cet habitant de Fresnes, avait consacré une étude détaillée au colonel Géminel. Membre depuis lors de notre association, ce militaire distingué nous donnait régulièrement de ses nouvelles. Au moment de quitter cette terre, à l'âge de 93 ans, il tenait à ce que sa famille informe notre association (et les Haut-Marnais) de son ultime voyage et de son amitié. Il sera inhumé demain à Antony. Au revoir, colonel : la Haute-Marne et le club ne vous oublieront pas...

samedi 2 novembre 2013

Un drame oublié : il y a 100 ans, à Prez-sous-Lafauche

Le 20 octobre 1913, vers 15 h, un appareil se présente aux abords de Prez-sous-Lafauche, avant-dernier village haut-marnais sur la route de Neufchâteau. Selon certaines sources de la presse d'alors, il s'agissait d'un monoplace. Ne serait-ce pas plutôt un biplace (un Borel n°9 ?), puisque deux passagers étaient à son bord. Un appareil qui, en outre, n'avait jamais volé. Le lieutenant Gabriel Garnier, officier de cavalerie affecté au centre d'aviation d'Epinal, faisait auparavant partie de l'escadrille du capitaine Casse (brevet de pilote n°826). Son mécanicien était un sapeur du 3e régiment du génie, Gendreau. L'appareil est parti de Châteaufort (Yvelines). Garnier s'y était rendu pour assister à des essais. Il s'en revient, ce 20 octobre 1913, à Epinal. A l'approche de Prez-sous-Lafauche, c'est le drame. Selon le journal «Le Matin», il s'agirait d'un accident d'atterrissage, plus que d'une chute due à un raté de moteur, le journaliste avançant même l'hypothèse que le passager était alors aux commandes. Les corps des deux aviateurs, tués sur le coup, ont d'abord reposé en mairie de Prez, où les habitants leur ont témoigné des messages de sympathie, puis leurs obsèques ont été célébrées dans une chapelle de Paris, ainsi que celles d'un autre aviateur du centre d'Epinal, le caporal d'Antroche, tué le même jour en Moselle. Garnier repose au cimetière du Père-Lachaise, Gendreau à Puteaux.