jeudi 22 juillet 2010

Premières victimes haut-marnaises de la Première Guerre mondiale

Chacun sait que le premier mort officiel de la guerre de 14-18 est le caporal André Peugeot, du 44e RI, tué lors d'une escarmouche le 2 août 1914, à Joncherey, dans le Territoire-de-Belfort. Nous avons cherché, de notre côté, à connaître le nom du premier mort haut-marnais du conflit, en compulsant patiemment les bases Internet « Mémorial genweb » et « Mémoire des hommes », celle-ci mise en ligne par le ministère de la Défense.

A notre connaissance, cette triste qualité revient au soldat Germain Dangois, du 51e régiment d’infanterie territoriale. Né à Serqueux en 1871, il a trouvé la mort dans son département natal, à Plesnoy, le 5 août 1914, victime du « tamponnement » (sic) d’un train.

Quant aux morts au front, nous en avons identifié trois, tombés le 9 août 1914 en Alsace : les soldats Georges-Albert Brousset, né en 1883 à Cerisières, du 149e RI (d’Epinal), mort au Renclos des Vaches, et Lucien Cherot, né à Voillecomte en 1893, du 149e également, tué à Wissembach ; le soldat René Meilley, né à Villiers-le-Sec en 1890, du 152e (de Gerardmer), tombé à Luspach.

Concernant le premier officier haut-marnais mort pour la France, il devrait s’agir du sous-lieutenant Abel-Alfred Morat, né à Dommartin-le-Saint-Père en 1891, servant au 109e RI de Chaumont : il tombe lors du meurtrier combat de La Plaine, dans les Vosges. Son compatriote Paul-Jean-Nicolas Robert, né à Rouvroy-sur-Marne en 1887, également sous-lieutenant au 109e, meurt trois jours plus tard à l’hôpital de Saint-Dié, des suites de blessures de guerre. Au total, plus de 210 officiers nés ou domiciliés en Haute-Marne trouveront la mort lors du premier conflit mondial.

1 commentaire:

  1. Quelques lignes sur l'atrocité des combats:
    « La pelle bien aiguisée est une arme plus commode et beaucoup plus utile ; non seulement on peut la planter sous le menton de l’adversaire, mais surtout, on peut asséner avec elle des coups très violents ; spécialement si l’on frappe obliquement entre les épaules et le cou, on peut facilement trancher jusqu’à la poitrine. »
    Cet extrait du livre "À l'Ouest rien de nouveau" écrit par le soldat allemand E M Remarque raconte les atrocités de la vie dans les tranchées. Comment pouvait-on mener une vie normale après avoir vécu cela?

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